Posté en tant qu’invité par Daniel:
Bonsoir à toutes et à tous,
Je n’ai pas eu le temps de lire toutes les réponses mais je voudrais rassurer tous ceux qui comme moi, ont retardé un peu trop leur intervention, pour raisons professionnelles.
La nécrose de la tête de fémur a été décelée en septembre 2004, j’avais alors près de 52 ans et j’ai attendu la mi janvier pour l’intervention. Entre temps, beaucoup de souffrances inutiles dont toute une nuit avec une sciatique…
Intervention réalisée à Narbonne, à l’époque classé 4ème sur la France, un as du bistouri, sous péridurale, ce qui permet de vivre le « bricolage » en direct et le chirurgien ne manquait pas d’humour, surtout qu’il savait que j’étais un ancien VRP en bricolage, et il me décrivait toutes les opérations…
En salle de réveil, la douleur vient progressivement et il vaut mieux demander, de suite, une piqûre de morphine, ce qui permet de passer une bonne nuit de sommeil; dès le lendemain, la douleur est oubliée et le surlendemain, on vous oblige à quitter le lit et à vous asseoir dans un fauteuil pour déjeuner.
Ensuite, on vous oblige à marcher avec des béquilles dans le couloir et encore après deux jours, à descendre et monter les escaliers avec les béquilles.
Au bout d’une semaine, vous allez en centre de rééducation où vous avez des séances de kiné, de piscine, etc…
La rééducation dure généralement de quatre à six semaines et, malgré ce qu’il est convenu d’appeler une surcharge pondérale, malheureusement pas réduite avec ce que nous mangions au centre de rééducation, je suis sorti au bout de trois semaines, en doublant les séances de la piscine et du kiné chaque jour. Ensuite, j’ai continué à prendre des séances de kiné régulièrement jusqu’à ce que je puisse marcher sans les béquilles. Mais j’ai continué la musculation des jambes pendant plusieurs mois car on perd énormément de masse musculaire du fait de l’inactivité relative.
Entre temps, je faisais régulièrement aussi de la natation, du vélo et de la marche à haut régime.
Dix huit mois après l’intervention, j’ai repris le footing léger pendant un an et continuer les autres activités à bon régime. En juillet 2008, j’ai fait l’ascension du Pic de Canigou en partant du village de Fillols, cher au chanteur CALI, et en allant jusqu’au sommet du Canigou, soit près de 50Km aller-retour avec un dénivellé de plus de 2000m, le village étant à environ 780m et le sommet à 2787m.
Pour m’y préparer, j’avais fait plusieurs marches de 30 à 50 kms sur des chemins juste un peu vallonés.
Donc, aucun regret d’avoir été opéré et si je dois changer la deuxième, j’y vais en courant.
Ma prothèse est en titane et céramique et je n’ai jamais demandé si elle était cimentée ou pas…
Au centre de rééducation, la plus jeune opérée avait 38 ans et le plus âgé, 72 ans. Hormis de faire attention pendant les premiers mois pour éviter les fausses manoeuvres, rien de gênant avec cette prothèse.
Si vous avez d’autres interrogations, je reste à votre disposition et j’encourage tous ceux qui hésitent à ne plus souffrir.
Courage
Daniel