Posté en tant qu’invité par ghisino1:
mah. en fait il y a plusieurs bonnes raisons pour la quelle la cotation sportive ne doit pas etre une cote « a vue ».
a)la plus part des ouvertures se font du haut après nettoyage et inspection. Donc la premiere proposition de cotation, qui influence tous les autres, est pour une situation « après travail » (meme si l’ouvreur enchaine sa creation au 1er essai)
b)Si la voie est trop dure pour l’equipeur, la 1ere est plus souvent faite après travail. Meme si elle est faite à vue, le 1er ascensioniste sera sans doute influencé par l’opinion d’autres (qui ont travaillé la voie)
c)Une cotation « à-vu-iste » donnerait comme résultat quelques voies surfaciles à travailler.
d)La facilité ou difficulté à vue varie trop selon les conditions de la voie (traces et traits de magnésie, marques de gomme…)
e)En falaise on devrait pouvoir se mettre dans un 9a du sol à vue, ayant un niveau 5c, sans risquer autre chose que le ridicule…la cote ne sert pas comme déterrent.
au contraire la cotation anglaise trad (E8 6c etc…) elle est pour l’a-vue, pour la bonne raison que en trad on a interet a ne pas se mettre dans la voie à vue en partant du sol, si on n’a pas le niveau. En fait ça leur donne des bons débats à propos des croix dures, qui sont souvent faites après énorme travail, et pour les quelles donc la cotation perds son signifié original.
pour l’autre discours, ce que tu dis a du sens mais il faudrait avoir le niveau pour comparer par example une voie comme « bimbaluna » (annoncée 9a+, verticale et bloc « vieux jeux », faite par 3 dont 2 seniors comme françois nicole et zanolla, et une femme) avec les 8b et 8c du meme style.
Il faudrait surtout savoir si quelq’un essaye ce type de voies ou pas, car c’est facile d’etre les seuls à faire la croix, quand on est les seuls à essayer…
En foret de fontainebleau, ou j’ai plus d’experience comparative, c’est sur que :
-les choses plus dures en dalle et mur vertical à grattons sont là depuis la generation des lemenestrels, godoffes, ledenmats, etc…
-Les blocs en dalle ou verticales à grats sont moins essayés, c’est vrai, mais les perles (rubis, ange naif, à l’impossible, etc…) attirent plus d’attention qu’on pourrait penser.
-dans les grimpeurs de ma generation (années 80), de niveau 7 et plus, ceux qui font leur cote max dans ces deux styles sont une minorité.