Bon, Romain, les réponses obtenues ont dû éclairer pas mal ta lanterne.
En résumé :
Sur la forme, la meilleure conclusion est celle de Baghi :
Si tu penses qu’un petit nombre puisse décider pour un peuple ou une foule de manière juste et autonome je t’encourage à, euh… ouvrir les yeux ?
[Sa technique de questionnement est très élaborée et il a le chic pour mettre le doigt sur les défauts de raisonnement].
sur le fond, il faut aussi revoir ton approche et là encore ouvrir les yeux car tes arguments n’ont pas convaincu. Ils manquent d’ailleurs de cohérence (téléphérique vs héliski, tourisme de masse vs tourisme élitiste).
Ton enthousiasme ne doit pas s’évanouir pour autant et n’abandonne surtout pas tes convictions. Adapte-les par contre aux réalités sociales, économiques, culturelles et environnementales. Pour plus d’efficacité, je t’encourage encore une fois à travailler avec les associations et à profiter de leurs expériences.
Pour approfondir le sujet et pour sans doute conforter tes convictions dans la nécessité de faire bouger les choses, je te recommande le numéro de décembre de la Revue de Géographie Alpine qui passe le tourisme montagnard au crible de la durabilité et qui montre que l’on n’en est qu’au début de la prise de conscience. Je cite :
Les contributions qui composent ce numéro de la RGA témoignent à des degrés divers de la montée en puissance de la préoccupation de durabilité en haute-montagne, comme du développement de modes plus variés de fréquentation des espaces ; mais elles attestent aussi de la persistance du modèle « productiviste » fondé sur le couple remontées mécaniques / programmes immobiliers, pourtant fragilisé par la conjonction de la crise économique planétaire et des effets potentiels sur le manteaux neigeux d’un changement climatique global.
http://rga.revues.org/index961.html