Acrophobie, peur du vide ou vertige

Moi aussi cela m’arrive de t’en faire… :wink:

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Moi aussi cela m’arrive de t’en faire… ;)[/quote]

ils sont trop mignons.

J’ai jamais dit que c’était rationnel :lol:

Bon en tout cas effectivement on est plusieurs !

Bjr,

Le gaz ça fait en fait flipper certains et d’autres s’en foutent royalement; c’est bizarre.

Moi ça me faisait plutot peur, venant d’un pays ou les falaises sont petites (mais dures) et ou une voie de 50m c’est déjà une gde voie.

J’ai vaincu cette « peur » en grimpant dans des endroits de plus en plus gazeux : tarn, verdon, riglos,etc : qui peut le plus peut le moins.

Une fois que tu l’as apprivoisé, cette sensation de gaz devient trés agréable, et tu prendras plus de plaisir qu’une personne complètement insensible à cette ambiance.

C’est ça la recette, comme le petit prince et le renard : s’apprivoiser. Ce qui se traduit par y aller doucement et en rajoutant un peu plus à chaque fois.
Ce n’est pas une peur invincible (je ne parle pas du vertige "maladif), loin de là.

[quote=« unCplus, id: 1381861, post:25, topic:122468 »]

C’est ça la recette, comme le petit prince et le renard : s’apprivoiser. Ce qui se traduit par y aller doucement et en rajoutant un peu plus à chaque fois.
Ce n’est pas une peur invincible (je ne parle pas du vertige "maladif), loin de là.[/quote]

Je pense aussi que je vais procéder de cette façon. D’ abord grimper dans des endroits faciles et surtout où j aai déjà grimpé. Je pense de cette façon reprendre du plaisir et surtout de la confiance. Ensuite je verrai ou j en suis pour essayer autre chose, un peu plus dur et/ou un peu plus haut.

.

Ah oui quand même !
La fascination du pire poussée à son paroxysme. Tu as eu des accidents ? Ou des collègues ?
Effectivement des que tu viens mettre une idée de danger dans ta tête ça peut bien paralyser. J’aurai aussi tendance à dire que penser à des mauvaises choses risquent de les faire arriver plus facilement étant donné que la vie va là où tu regardes.
Du coup premier objectif chasser ces mauvaises pensées et pas seulement quand tu fais de l’escalade mais tout le temps. Mets toi a la pensée positive.

Pour ce qui du fait que tu grimpes du 7 en couenne mais que ce soit difficile dans le 6 en grande voie, et surtout que tu sois deg de penser que des types à qui t’aurais foutu une branlée en couenne soit passe en rigolant. Euh. Que dire à part grimpe pour toi pas pour les autres et ça ira mieux.

Pour terminer, le slogan de la gordzerette te conviendrais bien :
Détendez vous ça va bien se passer.

Rien d’étonnant, je connais ça également. Quand on commence à douter il y a un tas de truc qui passent par la tête et qui paralysent, on passe vite du doute à la trouille et bien sûr ça ne facilite pas la grimpe, on imagine tout : la chute et le mauvais atterrissage, le point qui cède, l’assureur qui ne te retient pas, etc…

Je suis contente de ne pas être la seule. Il y a encore un an je n’avais aucun souci, j’avais réussi à passer du 5c en tête ( niveau que je passais vaguement en second parfois juste avant), sans trop de soucis, le vide ne me faisait pas peur. Mais depuis quelques temps je bloque en escalade, crise de panique sur l’arrête de Saint- Julien à Buis les Baronnies, impossible de faire certaines voies, un gros stress, que ce soit en tête ou en second. Je me dis qu’il faudrait que je me force, mais la dernière fois je suis tombé en tête ( pour la première fois, alors que je grimpe depuis longtemps), je me suis fait mal à un doigt. Depuis j’ai autant, voir plus, peur …même en couenne. Je bloque sur des trucs simples, alors que je sais que je suis capable de passer. C’est aussi une peur de la chute, ce que je n’avais pas autant avant …bref, c’est bizarre, ça me fait encore plus stresser du coup … :confused:

Non, fais toi plaisir et la confiance reviendra.

c’est ce que j’essaye de faire, mais je culpabilise, je me dis que du coup les autres n’en profitent pas

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j’en ai un peu fait, sauf que j’aime pas cham, alors forcément …
et la dernière goulotte/couloir m’a laissé un souvenir très désagréable

Vas à la Bérarde

c’pa faux
mais l’autre il trouve que des trucs à cham, il veut absolument y aller

Posté en tant qu’invité par badou:

Tombé en 2003 pour cause de falaise qui s’écroule, je me suis demandé tout le temps de mon hospitalisation puis de ma rééducation ce que je cherchais, si j’arriverais à grimper de nouveau, me remémorant la courte mais brutale chute (8 mètres environ)…

Je pense avoir eu de la chance que mes amis le lendemain de ma sortie de convalescence m’emmènent à plusieurs faire une belle falaise au dessus de planpraz…
250m à en chier des rondelles de chapeau avec un coté droit diminué (jambe et bras), un état de mortification prononcé. Mais ils étaient là, mes amis, mes guides… J’en ai pleuré d’émotion, et de douleur aussi, surtout à la descente!!!

Et puis j’ai vite repris ce chemin que vous connaissez certainement, celui de la sensation de liberté par le vide qui se creuse, de communion avec ce rocher qui ne vous veux pas que du bien et qu’il faut garder à l’oeil, sans oublier le partage avec notre binome…
L’escalade, la montagne m’ont rappelé qu’être la haut… C’est être vivant, l’obtention d’une certaine forme d’affranchissement!!!

Grace à mes amis, j’ai repris vie tout en faisant table rase de mes projets alpins devenus inabordables… mais vie quand même. Et cela m’a même permis de passer nombre d’épreuves par la suite.

Et lorsque l’on me demande pourquoi j’y retourne après tant de souffrances ( aujourd’hui encore), je souris : là haut je suis bien, je respire soulagé des contraintes socio économiques, un sursis de liberté…

Je suis un modeste grimpeur (6a) mais il m’arrive de grimper de temps en temps en solo auto-assuré en partant du bas. D’une façon générale je ne suis pas très zen quand les points sont espacés, dans mon niveau max, bien entendu.

Là ou je grimpe principalement en ce moment, le viaduc des fauvettes, c’est souvent 4 mètres entre les clous, toujours dans du vertical, avec des voies de 20 à 30 mètres de hauteur. C’est réputé pour être un excellent entrainement pour la conti.

Suite à un problème de santé, je ne peux plus monter autan que je le voudrais dans les tours et je suis plus apte à la tétanisation. Dernièrement ma hantise de tétaniser avant d’arriver au clou d’après me faisait perdre mes moyens et tétaniser d’autan plus, bref le serpent qui se mord la queue, et cela dans des passages qui ne me posait pas de problèmes auparavant et que pour le coup je ne passais plus.
De plus j’ai toujours eu un problème majeur de psycotage quand je suis vaché au relais. Là bas on est toujours suspendu à sa vache, c’est vertical et sans marches ou recoins pour se poser. Et je ne peux m’empêcher de me sentir mal à l’aise quand je fait les manips en revérifiant sans cesse le relai : est ce que ma vache n’est pas usée, est-ce que le demi double pêcheur du mousqueton n’a pas glissé, est-ce que l’anneau sur lequel j’ai clipé n’a pas un défaut qui le fragiliserait etc, etc, etc.

Or il se trouve que je suis le post depuis le début et que cela m’a amené à aller surfer sur le web pour voir ce qu’on racontait sur l’acrophobie, à réfléchir sur des objectifs simples qu’il faudrait que je me fixe, ce que j’ai du reste déjà fait milles fois avant mais sans résultat. Et là, Miracle : la dernière fois que je suis allé grimpé, j’ai enchainé mes longueurs sans repos sur la corde, sans flipé ni entre les clous ni au relais et cela sans effort mental, comme si le fait de m’être penché sur ce post m’avait permis de faire le travail mental en amont.

Donc fredo34mtp, je ne sais pas quels conseils te donner, mais en tout cas je te remercie car grâce à toi et aux autres, j’ai retrouvé de la sérénité en grimpant et, sous réserve que cela se confirme lors des prochaines séances, il me semble avoir réglé quelques problèmes bien embarrassants…

Salut colnais

Si ce post a pu t’aider alors c’est tant mieux, j’espère qu’il en sera de même pour moi dans les prochaines semaines.

Je pense qu’il y a une part d’acrophobie assez importante et qu’il faut absolument essayé de l’enrayer au maximum.

Pour ce qui est de la chute, je suis aussi passer par là comme Geronimo, la peur du vol n’est pas négligable non plus mais si je peut me permettre de te donner un conseil, fait une école de vol (1m puis 2,3,4 …)
Pour ma part, j’avait peur de voler dans du 5, mais maintenant que je grimpe dans le 7, c’est nettement moins dangereux. Je t’assure que lorsque la chute ne se plus omniprésente dans ta tete quand tu grimpe, tu vas « muter » :slight_smile:

J’ai plus qu’a faire pareil en grande voie mais là, c’est une autre paire de manche…

Je ne crois pas que ce soit aussi évident que ça. J’en ai d’ailleurs discuté récemment avec un guide qui me racontait qu’au moment de passer le proba il s’était mis à flipper de voler et s’était enfermé dans une spirale d’échec. Il se focalisait sur cette histoire de vol. Tous les forts grimpeurs lui tenaient le même discours : si tu ne voles pas, tu ne progresseras pas. Certes, il a travaillé le vol et il reconnait volontiers que la grimpe est plus agréable sans ce stress mais il est persuadé que ce n’est pas ça qu’il l’a fait progresser. Et je suis du même avis car ce qu’il m’a raconté sur sa progression recoupe mon expérience personnelle.

Il arrive un niveau où la grimpe n’est plus une simple question de placement ou de souplesse mais de muscles. Selon les personnes, la barre se situera à des niveaux différents. Je me souviens avoir moi aussi dit cet automne « non, c’est pas physique; il suffit de bien de placer ». Après plus de 2 mois d’arrêt, j’ai réalisé que c’était une vue de l’esprit : je lisais toujours aussi bien les passages, si ce n’est que lorsque je tirais ou poussait… il ne se passait plus grand chose : je n’avais plus de muscles.

Le vol, c’est chez moi quelque chose de pire que problématique. En une dizaine d’année d’escalade, je ne compte qu’un vol en second dans une traversée, et deux vols en tête, le premier qui doit se mesurer en centimètres et le second qui ne doit pas dépasser le mètre cinquante - on ne rigole pas s’il vous plait. Le tout sans heurt, et presque avec joie de ce doux incident totalement non anticipé, après lequel je suis à chaque fois repartie très sereine. Mais rien n’y fait, je n’ai pas assez voler pour que le cerveau enregistre qu’en salle ou en falaise bien équipée je ne risque rien. L’idée même demeure insupportable voire l’objet de vraies angoisses.

Pourtant, en une grosse année de grimpe, je suis passée en salle, après travail, du 6a-6b au 6c-7a en tête. Si ça c’est pas la preuve qu’on peut progresser sans jamais voler…
Comment j’ai fait? J’ai commencé par laisser tomber l’idée de voler et puis l’idée de grimper en tête. Ô diable les jugements de valeurs élitistes, je grimpe comme j’ai envie de me faire plaisir, j’arrête de me faire souffrance. Je me suis donc mise en moulinette dans du beaucoup plus dur que mon niveau, quitte à demander à mon assureur le programme -17 kilos d’assurage dans les passages où je n’avais pas la patate. Du coup, j’ai progressé techniquement mais surtout physiquement . Et l’envie de regrimper en tête est revenue. Mais comme j’ai cette terrible peur du vol, je ne grimpe en tête que ce que je suis certaine de passer. Alors oui, je pourrai sans doute grimper encore plus fort si je prenais plus le risque de voler, et il est vrai que ça me frustre, voire me pourrit certaines séances parce que je continue à être taraudée par cette école de vol que j’aimerai réussir à surmonter. Il n’empêche que, pour en revenir au départ de mon message, ce n’est pas le vol qui m’a fait progresser. Je veux dire par là que ce n’est pas la condition nécessaire. C’est un élément du puzzle, pas le seul, et dont on peut se passer pour progresser - mais dont on ne peut pas se passer, me semble-t-il, pour exprimer son potentiel maximum en tête.

Au bout du compte, j’ai la conviction que

  • pour plein de raisons, c’est mieux d’apprendre, de savoir et de n’avoir pas peur de voler
  • pour plein de raisons, ce n’est pas facile, voire pas gagné pour tout le monde
  • le vol, c’est un moyen de progresser mentalement mais pas techniquement