[quote=« rfg, id: 1382412, post:27, topic:122468 »]Je me retrouve aussi dans ces situations, et, c’est con à dire, mais je suis heureux de ne pas être seul!
Dans mon cas, c’est l’élément rocher qui me liquéfie aussi, je grimpe pourtant dans le 7A-B à vue en falaise.
En grande voie, dans ma tête tout tourne à 200 à l’heure, je m’imagine perpétuellement le pire: la corde qui se déchire, le spit qui lâche, ma compagne de grimpe que je vois tomber, qu’on ne trouve JAMAIS les relais de descente et qu’on crève desséché…
Bref, je n’y trouve pas mon compte alors que j’adore cette activité, et en cas d’échec je deviens aigri à frustré en pensant aux hordes de « grimpeurs moyens que je défonce en couenne » qui enchaînerons cette voie, en faisant des blagues et tout et tout…
La solutions pour moi, c’est la même qu’en ski avec le risque d’avalanche et en alpinisme avec les crevasses et les trucs qui font peur:
Chaque année, je m’y met tranquillement, j’attaque par une ou deux voies pas trop dure et je me " ré-acclimate" au gaz.
Dans tout les cas, je ne vais plus dans une voie sans vire ou plein gaz, je sais que j’en serais incapable.
J’ai aussi essayé d’analyser ce pourquoi je me fais dessus:
J’ai remarqué que lorsque je grimpe avec ma meuf ou un proche, en général c’est pour lui que je balise, et ça, ça me scie l’envie de pousser, bien que quoi qu’il arrive, j’aurais la marge de passer (tant qu’il y a des spits au dessus de 6b…).
Lorsque je vais avec une connaissance, je ne peux pas me permettre de faire ma tarlouze, alors je donne tout, et pis, si il lui arrive quelque chose, c’est son problème! Bien sur j’exagère mais je l’ai souvent remarqué dans ma pratique de la grande voie.
Autre truc, la réputation d’une voie, ses cotations… Tout ça, sa va jusqu’à me faire peur devant mon ordi lorsque je fais des projets!..
Du coup, j’ai essayé d’aller en montagne dans des itinéraires vierges, et sans pression, j’ai ouvert quelques itinéraires (à rocher bouchard par exemple ou à la pointe Cézanne) et je me suis acheté un perfo, et lorsque je pars du bas DE DIEU, JME SENS SURFORT!!
Et comme je l’ai dis plus haut, faut rattaquer la saison tranquillement: il y a une semaine, FUCKING BUT à l’Aiguillette du Lauzet, dans vendanges tardive (méga honte) une voie pleine de vires et de pierriers et pourtant, le moral à faiblis.
Et pourquoi ne pas y aller ensemble???
Je suis sur Gre et y aller avec un bon chiard comme moi, y a possibilité de bien rigoler non???[/quote]
Tout simplement génial monsieur l’infirmier… ! J’adore sincèrement.