Accidents

Posté en tant qu’invité par manu:

J’ai lu a de nombreuses reprises des recits d’accidents, souvent mortels.
Ces sujets partaient rapidement en vrille.
Or ces sujets m’interessent: J’aimerai savoir ce qui est arrive, pourquoi c’est arrive, et donc surtout comment tenter de l’eviter.
Avec l’espoir de m’ameliorer et continuer de respirer entier…
Que ceux qui ont des informations ( techniques) ne se genent pas pour m’en faire profiter…

Posté en tant qu’invité par papy_ours:

c’est vrai que chaque fois qu’il y a un post sur un accident, sur un déces en montagne, l’émotionnel prend le dessus, les circonstances deviennent un peu tabou, les curieux se font taxer de voyeurs, etc …

mais tu as raison : l’analyse des causes des accidents et leur communication c’est probablement la prévention la plus efficace qui soit ( idem sur la route et dans l’industrie d’ailleurs, pas uniquement en montagne ou en falaise )

encore faut-il avoir des infos fiables et objectives à poster …

Posté en tant qu’invité par thomas:

Si tu maîtrise la langue de Goethe, je peux te recommander un livre du responsable sécurité du Club Alpin Allemand DAV Pit Schubert qui résume 25 ans d’accidents en montagne, c’est devenu un classique outre-Rhin :
Titre ‹ Sicherheit und Risiko im Fels und Eis ›
Auteur Pit Schubert
Editeur Bergverlag Rother, Munich
ISBN 3-7633-6016-6
Je n’ai pas connaissance d’un ouvrage comparable en langue française, peut-être quelqu’un d’autre sur ce forum ?

Posté en tant qu’invité par Bernard:

Une bonne solution pour connaître, comprendre et apprendre à la suite d’accidents consiste à se référer à la jurisprudence.

Contraîrement à ce que j’ai pu lire sur ce forum, presque tous les accidents corporels pris en charge par un secours officiel donnent lieu à une enquête (les sauveteurs, gendarmes ou CRS sont officiers de police judiciaire et quand ce sont les pompiers qui s’en occupents, il y a toujours les flics, il me semble ?) et beaucoup de ces cas sont traités par les tribunaux, à l’initiative des compagnies d’assurance le plus souvent (dès qu’il y a de grosses sommes d’argent à sortir …).

On trouve pas mal de choses dans un livre ancien mais qu’on trouve facilement chez les bouquinistes : « Droit de l’Alpinisme et Sauvetage » de Pierre Sarraz-Bournet et Jean-Louis Grand, aux éditions PUG, 1988. Ne concerne que la montagne sous toutes ses formes de pratique (rando, ski, escalade, etc), tant pour la pratique individuelle, professionnelle ou associative. Une mine, avec plein d’info sur la législation, des statistiques, etc.

Moins spécialisé montagne mais plus centré sur la pratique sportive dans le cadre de l’EPS (avec toutefois les analyses de 20 jugements pour les activités de pleine nature) : le Dossier EPS N°59 « Cadre Juridique en EPS et recueil de jurisprudence » de Frédérique Thomas-Bion, aux éditions Revue EPS. (On le trouve par correspondance ou dans les CRDP mais aussi dans les « bonnes librairies »).

Enfin, pour compléter l’info de thomas mais en Anglais cette fois, The American Alpine Club publie chaque année « ACCIDENTS IN NORTH AMERICAN MOUNTAINEERING » pour les USA et le Canada, avec études et analyses de chaque cas. Autre pays, autres conception de la pratique et des moeurs (on n’appelle pas un cancer une « longue et douloureuse maladie » !).

B.A.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par stef:

Bonjour,

J’ai eu un gros accident il y a 6ans, enorme devissage des les Crochues (50m) mais sans grosses consequences physiques (moi quelques plaie, et le pire a été chevillé fracturé).
2 Mois apres j’ai été convoqué à la gendarmerie de mon domicile pour un interrogatoire.

Personne n’avait porter plainte, mais dès qu’un organisme de secours public intervient il y a enquete.
En plus il peut y avoir enquete et expertise des compagnies d’assurance.
Certains n’y pense pas forcement, mais même si les degats sont pas important, pensez toujours à faire une declaration d’accident car si vous avez des sequelles cachées qui ressortent 15 ans apres vous ne pourrais plus pretendre à rien (arrivé à un ami).

Posté en tant qu’invité par p’tetbenquoui:

ben lors d’un pet plus que sévère, avec intervention du pghm et arrivée en urgence en hélico à l’hosto de grenoble, plus opérations par la suite qqes jours après, je n’ai jamais entendu parler d’une qqc enquête ni jamais vu autre chose que des blouses blanches ;o)

Posté en tant qu’invité par alex06:

bonjour à tous
vos témoignages ainsi que mon expérience, mes observations et la dernière entrée en service de réanimation m’amène à me poser des questions…
je pratique l’alpinisme ayant fait beaucoup de rando avant de m’attaquer à l’alpi…et suis très observante quant à la sécu en montagne. je fais de mon mieux pour éviter les erreurs grossières mais malheureusement l’accident arrive vite et desfois sans crier gare malgré de sérieuses précautions.
dernièrement en redescendant du glacier des Violettes (Pelvoux) qui n’est pas une course difficile notre ami a chuté dans une crevasse ; pont de neige pourri et vlan…dedans!! malgré la corde tendue et tout et tout…difficile de retenir la chute dans une neige pourrie!! heureusement ce dernier n’était pas lourd et a réussi à en sortir tant bien que mal seul pendant que le 1er le retenait et nous ; impuissants car éloignés donc pas vu la scène. il était peu probable d’appliquer quelque technique de mouflage ou autre dans ce cas précis!!!oui oui je vous assure pas cette fois!!!plus de peur que de mal.(la suite du passage a été périlleuse…pas possible de contourner!!) 1h après un sérac de la taille d’un immeuble se cassait la gueule dans un fracas énorme…
l’an dernier moi même dans un couloir tranquillou ait chuté sur sangle la prise ayant cassé malgré la quincaillerie au baudar toute jolie (mais passage quère protégeable…) cette scène se déroulant au dessus d’un grand et joliiiiiiiii vide…
bref ce ne sont que de vulgaires exemples mais l’alpi implique une prise de conscience en matière de technique, d’engagement mais aussi de connaissance de soi de ses limites mais surtout des risques objectif que cela comprend.
je me disais donc que pour les courses suivantes nous allions redoubler de prudence et préférer du comode à du expo (et non pas dans la difficulté je parle!!) du genre renoncer à la VN du grand combin pas le « corridor ».fait trop chaud ça craint.
bref l’alpi c’est formidable mais pas dénué de risques (mais prendre sa voiture non plus…)mais que vois - je…au mont rose nous renoncons au bout de 2 sommets à enchaîner la suite de la traversée des sommets car il est déjà 10h et il tape fort ce soleil…le glacier de redescente n’est pas du tout difficile à traverser mais alors …quel gruyère!!! noyus rencontrons alors des "cordées "de 2, 3 personnes en short, petites chaussures et belles chaussetes sans crampons (ok ça passe…) pas de corde, pas de piolet, même pas un BATON DE MARCHE!!! en rando quoi!!!et à 11h ou 11h30 ils montaient!!!mais où??? alors là je me dis que ce sont de vrais bofs!! et puis suis bien contente de progresser selon mes limites ; j’apprends sur moi même grâce aux réussites et aux échecs et connais ceux avec qui je vais en montagne!!! nous sommes sur le même « fil » concernant la sécu… je pense que cette connaissance est la 1ère des choses mais ce n’est que mon avis perso.
en gros pour être en montagne sans se faire peur mieux vaut laisser les crampons à la maison. ERREURRRRRRRRRRRRRR!!!
de retour en service de réanimation (qui est un service assez lourd que dis je très lourd)
à la relève le patient ici là devant moi n’est pas un accidenté de la route ni un turbulent qui s’est jeté du 2ème étage…mais un randonneur de 40 ans qui a chuté de …30mètres en libre puis a roulé sur 200mmmmmmmmmm!!! en présence de ses 3 gamins je précise mais le gars est costaud (vu ses bras c’est pas que de la rando qu’il pratique!!) et s’en sortira nous pensons. et là c’est le drame!!! dois je me mettre au tricot???
à la danse classique? au poney???

Posté en tant qu’invité par alex06:

en fait je crois que mon post n’a rien à faire sur ce sujet…me suis trompée!!!
sorry

Posté en tant qu’invité par Bernard:

p’tetbenquoui a écrit:

ben lors d’un pet plus que sévère, avec intervention du pghm et
arrivée en urgence en hélico à l’hosto de grenoble, plus
opérations par la suite qqes jours après, je n’ai jamais
entendu parler d’une qqc enquête ni jamais vu autre chose que
des blouses blanches ;o)

Lors d’une enquête, quelle qu’elle soit, il n’y a pas nécessairement investigations « publiques » et le ou les personnes concernées ne sont pas forcément informées de ce qui en découle, surtout si l’affaire est classée sans suite, la majorité des cas.
Si les circonstances sont claires, si tout a été établi avec précision par l’OPJ en charge du rapport, si la ou les compagnies d’assurance ont classé l’affaire, si l’éventuelle « partie adverse » (tiers) n’a pas porté plainte, il est normal de ne pas en entendre parler.

A propos de « partie adverse », le livre « Droit de l’Alpinisme et Sauvetage » cité plus haut apporte un éclairage très intéressant et méconnu sur la responsabilité juridique (non négligeable) du « Premier de cordée bénévole » (la cordée classique de copains), en cas d’accident.
Pour résumer le fond, sera jugé responsable de la cordée et donc devra répondre d’une faute ayant eu pour conséquence un accident (avec tout ce qui va avec), celui qui sera reconnu le plus compétent de la cordée (après enquête). De là à dire qu’il ne faut pas faire n’importe quoi avec n’importe qui, c’est le bon sens mais la jurisprudence y a pensé aussi !

(A propos de mon précédent post, merci au vigilant modérateur d’avoir bien voulu « nettoyer » mon texte, c’est quand même plus agréable à lire comme ça !).
B.A.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Charles:

alex06 a écrit:

…dois je me mettre au
tricot???
à la danse classique? au poney???

L’alpinisme nécessite une part d’engagement. S’il y a un milieu, où le 100% sécurité n’existe pas, c’est bien celui-ci! Mais n’est-ce pas une partie de ce que l’on recherche aussi? C’est sûr que chaque fois qu’il y a un drame qui nous touche de près ou de loin, on pense à la futilité et à l’inutilité de notre passion…mais on continue tout de même.

Posté en tant qu’invité par baghirati:

J’aimerai savoir ce qui est arrive, pourquoi c’est arrive, et donc surtout comment tenter de l’eviter.

j’en ai vu deux de près :
une glissade mortelle sur le glacier carré par un jeune qui redsecendait de la pierre allain sans crampons ni encordement : atterrissage quelques centaines de mètres plus bas
deux cordées qui nous ont croisé au relais à la descente de soleil glacial sur le glacier noir alors que nous montions , rappel qui fait le tour d’un bloc de 50 kg , tiré d’un coup sec , un des grimpeurs audessous se le prend sur le crane

dans ces deux cas accidents bêtes si faciles à éviter

de moins près , une glissade dans le col des écrins qui finit par un empalement sur piolet , là c’était sans doute plus improbable et moins facile à éviter

pas très joyeux tout ça …

Posté en tant qu’invité par alex06:

certe c’est pas fameux tout ça…
en tout cas en ce qui me concerne j’aime aller en montagne et profite pleinement de ce qu’elle offre.
la rando m’a donné le goût d’alller plus loin…de rando « plein gaz » où je me suis retrouvée couillonée sans corde au milieu de gars encordés avec tout le "tsouin tsouin "au baudar (mais…c’est quoi un « huit »?)je suis passée à la grimpe pour connaître tout bonnement les manip, avoir de l’assurance et partir sereine (car qu’est ce que j’ai pas fait comme rando craignos…maintenant je m’en rends vraiment compte!!!) du simple fait de vouloir progresser je me suis mise à adorer les falaises (mais sans en être dingue tout de même…juste pour le rocher, les copains et le défi perso de se réaliser…) pour attaquer le rocher de montagne, les itinéraires à chercher et puis les glaciers…me paraissant si…inaccessibles il y a quelques années…en rando à leur pied…en voyant les « alpinistes » cramponner et moi à les envier…maintenant je dévore les courses, j’en rêve…je viens sur C2C.!!! et la prise de conscience des risques n’a de cesse d’évoluer selon les connaissances que l’on acquiert et je sais pertinament que la montagne, elle a beaucoup à nous enseigner.
certe on prend des risques et c’est aussi cela qui plaît mais je crois que chacun a sa vision et son ressenti face à cela.
c’est pour ça qu’on a besoin de sans cesse évoluer, de progresser…en prenant à chaque fois des risques et consciemment. mais chacun d’entre nous ne va pas « là haut » pour les mêmes raisons. et c’est ce qui est riche.
je suis vraiment très positive quand je me relis…faut lancer un sujet sur ça!!

Posté en tant qu’invité par Alex:

pfff j’aurais pu écrire la même chose, c’est très juste ce que tu dis !

Alex

alex06 a écrit:

je suis vraiment très positive quand je me relis…faut lancer
un sujet sur ça!!

Posté en tant qu’invité par typloum:

Pareil pour moi.

Je me fais tellement plaisir que j’y ai emmené ma copine dernièrement. Je débute mais j’avais très envie qu’on partage ce genre de choses, lui faire découvrir l’ambiance refuge (c’est elle qui le voulait)
Le seul problème, c’est l’appréciation du niveau de risque. Je suis content qu’elle y ait pris du plaisir mais je me dis que c’est peut être pas raisonnable d’emmener qulqu’un qui ne pourra pas me sortir du trou si j’y tombe, ou qui peut se prendre un caillou…

Est ce que j’ai le droit de l’emmener? Et pourtant on est conscient tout les 2 des risques, on grimpe souvent en falaise…on a vu des cailloux tomber
Je ne suis pas un casse cou pourtant, je suis devenu très observateur (20 ans de pratique intensive de la mer), j’ai toujours un oeil en amont,on s’équipe comme il faut, je prend la météo, j’ai lu pleins de récits avant de me décider de faire un stage.

En fait avec moi à l’ucep, début juillet, les gars avaient un paquets de courses faites uniquement avec des guides. Ils ne se sentaitt pas évoluer de façon autonome.

Après qq courses en second et ce premier stage « Pelvoux » je me suis senti en confiance pour des courses F de neige et ai enchaîné direct Pigne d’Arolla, Bishorn avec elle. Suis je un inconscient pour autant? je pense que non mais on a vu une sacrée pavasse nous couper le chemin au retour du pigne juste avant l’arrivée aux Vignettes!

Posté en tant qu’invité par Hugues:

Je sais pas si tu portes la poisse à ceux que tu croises en montagne mais par précaution, j’aimerais avoir ton emploi du temps en montagne pour les années à venir de manière à éviter de te rencontrer…o))).

Bon plus sérieusement, la glissade sur le glacier carré qui se termine par le grand saut, c’est malheureusement un piège qui peut surprendre aussi des gens moins inconscients que ceux qui redescendent en chaussons après avoir fait une voie en face sud du grand pic. Je n’en suis pas passé très loin en 2001. Année très enneigée, en plus on passait après une période de mauvais temps, à une heure relativement avancée de la journée (on descendait sur le promontoire après avoir fait le gravelotte). Neige abondante et inévitablement bien ramollie, mais tout se passe bien. Plus bas, alors qu’on descendait en rappel du coté de la dalle castelnau, on voit tout d’un coup un gros paquet de neige venant du glacier tomber à coté de nous. Se dire qu’à une heure près on aurait pu partir avec, ça donne quelques sueurs froides rétrospectivement (encore maintenant).

Au moins avec les conditions actuelles, tu mets tes crampons et t’es tranquille, y doit y avoir que de la glace…

Posté en tant qu’invité par Alex:

salut Hugues,

Bon plus sérieusement, la glissade sur le glacier carré qui se
termine par le grand saut, c’est malheureusement un piège qui
peut surprendre aussi des gens moins inconscients que ceux qui
redescendent en chaussons après avoir fait une voie en face sud
du grand pic. Je n’en suis pas passé très loin en 2001.
<<<

  • il y a des relais équipés sur le bord du glacier Carré, environ tous les 25/30m
  • ils sont assez hauts du fait de la fonte du glacier, mais accessible moyennant 2/3m d’escalade facile
  • j’ai descendu aussi le glacier Carré l’après-midi, et même si la neige était bonne, nous nous sommes assurés, le ridicule ne tue pas… et ce n’est pas une grande perte de temps, je pense

Au moins avec les conditions actuelles, tu mets tes crampons et
t’es tranquille, y doit y avoir que de la glace…
<<<
pas si sûr, il reneige actuellement, et mi-juillet le glacier était encore bien en neige…

Alex

Posté en tant qu’invité par alex06:

c’est vrai ce que tu dis… c’est difficile d’apprécier ça car avoir envie de partager ça c’est formidable ; d’autant plus quand la personne est motivée d’elle même et qu’elle ne le fait pas pour toi ou autre raison à la con…mais si vous grimpez elle ne devrait pas avoir de mal à apprendre les manip qui sont certe un peu plus complexes mais la pavasse sur la tête, 1ère fois en montagne ou chevronné malheureusement ça t’y peux rien… par contre un mouflage pour te sortir avec une technique plus élaborée (du genre en double N )c’est pas du luxe comme base (jsuis une nana et préfère avoir celle là en tête) je pense…mais teChnique ou pas une nana sortir un gaillard c’est pas évident ; ne serait ce que remonter quelqu’un…faut tenir sur son piolet dans une bouillie à 12h en plein glacier…tu sais remonter tout seul…mais tiendras t elle??bref je suppose que au moins 3 c’est mieux en montagne mais je n’ai pas la sagesse de l’expérience et ne souhaite pas lancer le débat sur LA technique ets…mais juste de prendre en considération tous les risques et donc un minima de précautions. bonnes courses à tous les 2

Posté en tant qu’invité par Patrick GROSLAMBERT:

Salut,
Je te conseille les puzzles de montagne, c’est toujours assez engagé…
Surtout quand elle se reflète dans uns lac.

Posté en tant qu’invité par stylo:

puisque typloum parle de la mer et que de nombreux parallèles existent entre la montagne et la mer.

je vous fais part des principes d’enseignement des Glénans : école régulièrement citée en exemple par les CROSS (équivalent des secours en montagne):

une navigation réussie c’est quand on revient au port avec un bateau et des équipiers dans un état égal voire meilleur à celui du départ.

apprendre à faire la course ne sert à rien, ça relève de l’instinct.

Seul l’apprentissage de la sécurité permet d’apprendre à naviguer.

la progression classique :

d’abord : inconscience + incompétence = fort danger

puis : conscience + incompétence = faible danger

puis : conscience + compéténce = sécurité

enfin : compétence + inconscience = danger max débouchant sur grosse trouille ou accident et retour au cas précédent sauf incapacité majeure…

au lieu d’apprendre la montagne en faisant faire des sommets aux novices, il serait possible de leur apprendre par la manipulation du matos et par des exercices de sécurité.

Ex en mer : la manoeuvre d’homme à la mer est un exercice de navigation trés complet, voire épuisant, surtout par mauvaises conditions.

S’entrainer à sortir qqun d’une crevasse, mettre un blessé à l’abri, apprendre la météo, à s’abriter, à savoir communiquer les bonnes infos par radio ou tél, à tester les blocs, à lire la fracturation des roches, l’état de la glace, de la neige, etc… tout ça sans faire de sommet (ils le feront tous seuls sans qu’on les force) me semble être une approche pédagogique qui manque à la montagne.

En plus ces exercices nécessitent de s’immerger dans le milieu et de s’écarter de l’obsession du sommet.

J’ai sorti une nana bien nourrie d’une crevasse dans les écrins, elle se promenait seule et apparamment bonne alpiniste (elle aurait fait le Pic sans nom).

Je l’ai sortie avec les cuisses et un huit, sans mouflage, j’avais oublié.

Aprés un quart d’heure de bagarre je l’ai sortie mais elle commençait à faiblir (hypothermie).

et si j’avais sorti un cadavre…j’ai été mauvais.

Par comparaison, quelqu’un qui ne réussit pas un HLM (homme à la mer) en voilier s’oblige à y arriver, faute de quoi, il n’est pas réputé compétent et ne peut assumer un quart à deux sur le pont.

et ce d’autant plus que ce n’est qu’une question de travail et d’entrainement.

Un montagnard compétent, ça devrait être pareil.

A vous lire

Posté en tant qu’invité par Gepi:

Rien à redire,

Ça donne confiance d’avoir un partenaire sur lequel on sait pouvoir compter et qui saura quoi faire avec ce qu’il a. Et réciproquement, ça va de soi.

Partir en montagne sans maîtriser les manips de réchappe et de secours, et sans avoir son AFPS, n’est-ce pas un peu comme partir dans des rapides en kayak sans savoir nager ?