Posté en tant qu’invité par stylo:
puisque typloum parle de la mer et que de nombreux parallèles existent entre la montagne et la mer.
je vous fais part des principes d’enseignement des Glénans : école régulièrement citée en exemple par les CROSS (équivalent des secours en montagne):
une navigation réussie c’est quand on revient au port avec un bateau et des équipiers dans un état égal voire meilleur à celui du départ.
apprendre à faire la course ne sert à rien, ça relève de l’instinct.
Seul l’apprentissage de la sécurité permet d’apprendre à naviguer.
la progression classique :
d’abord : inconscience + incompétence = fort danger
puis : conscience + incompétence = faible danger
puis : conscience + compéténce = sécurité
enfin : compétence + inconscience = danger max débouchant sur grosse trouille ou accident et retour au cas précédent sauf incapacité majeure…
au lieu d’apprendre la montagne en faisant faire des sommets aux novices, il serait possible de leur apprendre par la manipulation du matos et par des exercices de sécurité.
Ex en mer : la manoeuvre d’homme à la mer est un exercice de navigation trés complet, voire épuisant, surtout par mauvaises conditions.
S’entrainer à sortir qqun d’une crevasse, mettre un blessé à l’abri, apprendre la météo, à s’abriter, à savoir communiquer les bonnes infos par radio ou tél, à tester les blocs, à lire la fracturation des roches, l’état de la glace, de la neige, etc… tout ça sans faire de sommet (ils le feront tous seuls sans qu’on les force) me semble être une approche pédagogique qui manque à la montagne.
En plus ces exercices nécessitent de s’immerger dans le milieu et de s’écarter de l’obsession du sommet.
J’ai sorti une nana bien nourrie d’une crevasse dans les écrins, elle se promenait seule et apparamment bonne alpiniste (elle aurait fait le Pic sans nom).
Je l’ai sortie avec les cuisses et un huit, sans mouflage, j’avais oublié.
Aprés un quart d’heure de bagarre je l’ai sortie mais elle commençait à faiblir (hypothermie).
et si j’avais sorti un cadavre…j’ai été mauvais.
Par comparaison, quelqu’un qui ne réussit pas un HLM (homme à la mer) en voilier s’oblige à y arriver, faute de quoi, il n’est pas réputé compétent et ne peut assumer un quart à deux sur le pont.
et ce d’autant plus que ce n’est qu’une question de travail et d’entrainement.
Un montagnard compétent, ça devrait être pareil.
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