J’aimerais pouvoir comparer l’accidentologie entre parapente et alpinisme. J’ai trouvé les statistiques pour le parapente, mais impossible de trouver celles pour l’alpinisme ?? Ca doit pourtant bien exister, non ? Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir le ratio nombre de pratiquants/nombre d’accidents, pour savoir si le parapente est plus dangereux que l’alpinisme (avant de me lancer :)).
Voici le lien pour le parapente : http://federation.ffvl.fr/sites/ffvl.fr/files/accidentologie%20parapente%202011.pdf
Merci !
Accidentologie parapente / alpinisme
Voici par exemple un bilan pour la Hte Savoie.
Regarde les rapports « été ».
http://www.haute-savoie.gouv.fr/Politiques-publiques/Securite-et-protection-de-la-population/Protection-civile/montagne-accidentalite-et-secours
Il n’y a pas le nb de pratiquant, mais à mon avis, pour 1 personne qui vole, il y en a au moins 10 qui font de l’alpinisme.
Merci Paul. Effectivement, j’ai trouvé plusieurs stat, mais seulement sur des régions bien précises, et pas au niveau national. Et surtout, sans le nombre de pratiquants, ce n’est pas parlant.
Peut-être car il y a 2 fédérations pour la montagne, et pas de chiffres globaux ?
Non puisque les courses organisées par ces fédérations ne représentent qu’une petite partie de l’ensemble des courses d’alpinisme.
Je pense -mais je peux me planter- qu’il y a (en proportion, je n’ai pas de chiffres) moins d’alpinistes fédérés (CAM ou ME) que de parapentistes fédérés (VL), du fait des assurances : un parapentiste DOIT avoir une RC Aérienne qu’il contracte le plus facilement auprès de la FFVL en adhérant à un club. L’alpinisme, tu peux l’assurer plus facilement auprès des assurances « classiques » car on a juste besoin d’une Responsabilité Civile.
Bon, y’a beaucoup de doutes là-dedans !
C’est très intuitif, mais en montagne, les « volants » se voient de loin.
Et pourtant, je vois bcp plus d’alpinistes que de parapentes…
D’une manière générale, je pense que les alpinistes ne fréquentent pas la même montagne que les parapentistes… ce qui explique peut-être qu’on ne se croise pas forcément…
Pour schématiser, les parapentistes que l’on voit en montagne sont soit des paralpinistes (très peu nombreux, la pratique est marginale), soit ce sont de forts parapentistes qui font des cross (un peu plus nombreux). Mais l’immense majorité des parapentistes fréquentent des sites dédiés (Annecy, Saint-Hilaire, etc…) en restant dans le bocal et donc sont peu visibles des alpinistes.
Bref, c’est très intuitif aussi, mais je vois beaucoup plus de parapentistes que d’alpinistes, de ma fenêtre…!
Posté en tant qu’invité par Pompon25:
Pour compter les alpinistes, c’est facile : on installe un tourniquet au pied de de chaque voie :lol: . C’est la seule solution pour avoir des chiffres significatifs.
Pour compter les alpinistes + randonneurs, je vois un autre moyen : compter les bagnoles sur tous les parkings de montagne.
Pour faire de la science avec ce genre de problématique, il faut s’en donner les moyens ! sinon on raconte n’importe quoi.
Bonjour,
Tu vois beaucoup plus facilement un ou plusieurs parapentistes sur un fond de ciel dégagé, que des dizaines, voire des centaines d’alpinistes collés sur des rochers ou cachés sous des arbres.
Tiens, on pourrait demander aux spécialistes des animaux, je suis sûr que les spécialistes des aigles en voient plus souvent, alors que les spécialistes des loups n’en voient que très rarement, et pourtant les populations de loups et d’aigles doivent être à peu près du même ordre de grandeur.
Bernard
Je voulais juste dire que les parapentistes et les alpinistes ne fréquentent pas les mêmes endroits, et donc qu’on ne voit pas la même chose suivant là où on se trouve.
Je disais aussi que s’il est relativement facile d’estimer -même grossièrement- le nombre de parapentistes grâce à la fédé VL, ca l’est beaucoup moins d’estimer le nombre de pratiquants alpinisme (en les différenciant en plus des autres activités gérées par la FFCAM et FFME). Donc faire des stats accidents/nombre de pratiquants risque d’être très compliqué !
C’est effectivement pareil que pour les animaux : si je vais dans les Vosges/Haut-Rhin, la probabilité de voir un aigle est plus faible que celle de voir un loup (données récentes INPN)… Inversement en Corse…
D’autre part, les aigles, on sait où les chercher et donc en voir, c’est beaucoup moins le cas du loup…!
Je crois que j’ai un peu dérivé là…
Oui, par exemple pour les buses, on voit de simples buses; puis on rencontre une triple buse!!!
Et puis c’est quoi un alpiniste…un quidam qui ramasse du génépi avec une corde sur le dos? :lol:
Je n’ai pas les statistiques que tu demandes, mais ce qui est assez évident c’est que les statistiques officielles de l’accidentologie en parapente sont sous-évaluées / à la réalité, parce qu’elles reposent sur des procédures de déclaration qui ne sont pas toujours suivies.
Je suis parapentiste et alpiniste, et je pense que le parapente est beaucoup plus dangeureux que l’alpinisme.
Posté en tant qu’invité par Alainj:
J ‹ ai cherché il y a quelque temps des statistiques et analyses sur les accidents en montagne et j › ai trouvé un site suisse très bien documenté, malheureusement je n’ en pas gardé la trace.
Regarde chez nos voisins tu retrouveras sans doute.
Un parapentiste membre d’un club d’une 100ne de personnes m’a dit que chaque année, il y avait 7 ou 8 accidents.
Et que les accidents étaient toujours graves (fractures, voir plus…).
Dc au moins 50 accidents en 10 ans pour 100 personnes
Dans un club CAF de 500 personnes, la moitié des gens font de l’alpi au moins une fois par an, et je dirais qu’on a un accident sérieux tous les 2 ans. Dc autour de 2 accidents en 10 ans pour 100 personnes.
Tout ça est à la louche, mais ca donne qu’on a au moins 10 fois plus de risque en parapente…
Ceci dit, c’est comme en alpi, la majorité des accidents sont liés à des erreurs humaines.
La montagne pardonne bcp plus que le ciel.
Je dirais que tous les accidents sont liés à des erreurs humaines.
Si une cordée se prend une pierre ou un sérac, c’est que la cordée a mal évalué le risque de chute de pierre ou de sérac, mais ce n’est pas la faute à la pierre ou au sérac.
Mais on peut toujours le penser, bientôt il y aura des procès contre les pierres et les séracs. Rien d’étonnant, on a bien fait des procès contre des limaces.
[quote=« Bubu, id: 1515467, post:15, topic:133148 »]Je dirais que tous les accidents sont liés à des erreurs humaines.
Si une cordée se prend une pierre ou un sérac, c’est que la cordée a mal évalué le risque de chute de pierre ou de sérac,[/quote]
Ou bien la cordée l’a très bien évalué, a joué et a perdu.
Ce qui est tout à fait honorable.
Le propre de la chute de sérac étant d’être imprévisible, il ne peut pas être question d’erreur humaine dans ce cas, sauf à dire qu’il ne faut jamais être dans un secteur à risques ce qui remet en cause l’alpinisme même.
BuBu, si on te suit, l’existence est une erreur humaine. Un type grille un feux rouge mais c’est pour ta pomme car tu as négligé le fait qu’un certain nb de feux rouges sont grillés. Tu pars en croisière ; le capitaine pour faire le mariole, frôle les cotes et tu te noies car tu as sous estimé l’habitude des commandants de paquebot de faire les marioles… Et je ne parle pas de la foudre en été…
Ah oui, on peut évaluer qu’il y a une chance sur 4 de se prendre une pierre en restant temps de temps à tel endroit tel jour à telle heure, et estimer que les 75% de chance de ne pas se prendre de pierre sont suffisant. Un rapide calcul montre qu’il suffit de répéter 10 fois une telle situation pour avoir 95% de chance de s’en prendre une.
Perso, faire qqch 1 fois par an avec la quasi garantie qu’au bout de 10 ans je sois mort ou blessé en faisant cette chose, ben j’appelle ça du suicide…
Donc soit la cordée a voulu se suicider, et OK elle a réussi, soit elle ne l’a pas voulu, et dans ce cas elle s’est bien gourré dans son évaluation du risque, c’est tout.
Comme j’estime qu’aucune victime d’accident en montagne n’a voulu se suicider, j’en conclu que toutes les victimes (ou le groupe de la victime) ont fait une erreur à un moment donné, et donc que c’était possible de ne pas faire cette erreur, et donc c’était possible d’éviter l’accident.
Imprévisible à la minute près, mais prévisible en fréquence. Une fois que tu connais la fréquence de la chute d’un sérac, tu peux évaluer le risque de s’en prendre une en restant temps de temps dessous : si ça ne te plait pas, ben faut pas y aller. Si ça te donne un risque aussi faible que le risque que tu prends tous les jours en faisant n’importe quelle activité quotidienne, ben tu peux y aller.
Je suis plutôt d’accord avec ça, tant que ça ne justifie pas les imprudences manifestes
Il est bien évident que tous les accidents ne sont pas liées à des erreurs humaines, sauf si on considère que pratiquer un sport est une erreur humaine.
Exemples d’imprudences manifestes :
- Descendre en rappel sans machard
- Utiliser un Grigri pour assurer
- Faire du hors-piste quand il y a un risque d’avalanche (= quand il y a de la neige)
- Se lever le matin
(patapé, je déconne)