Accidentologie : lettre de la FFME 2024

https://www.ffme.fr/wp-content/uploads/2024/11/LETTRE-PREVENTION-SECURITE-NOV-2024-2.pdf

3 Likes

Merci pour le partage. Tu sais si la FFCAM rédige un rapport annuel aussi?

1 Like

oui, ça serait plus pertinent pour nos activités que celui de la FFME qui est sacrément biaisé :

tous les bilans sécurité sont pertinents. FFCAM, FFMe ou autre . En effet ils ont tous leurs biais. Celui de la FFME avec l ‹ augmentation du nombre de pratiquants et de SAE en ai un. Maintenant avons nous aussi ceux des salles pro? non je pense. Mais il est important prendre en compte l › accidentologie en SAE car soit il y a des grimpeurs falaise inclus dedans et également des futurs grimpeurs falaise. Les défauts d’assurage concernent tous les publics et nous pouvons améliorer ces statistiques d’abord en faisant une remontée des incidents et accident puis pour en évaluer les causes e enfin en faisant les rappels en club et à nos partenaires de cordées. En falaise nous constatons encore trop souvent des pratiques « usuelles » mais qui ont des probabilité d’occurrence d’accident importants. De ces statistiques pour moi c’est la lecture des CR d’accident qui est le plus pertinent pour connaitre la nature des défauts d’assurage et de pratique. pour faire changer ses propres pratiques. Savoir se remettre en question n’est pas simple…grimpeur ou pas.

2 Likes

La hausse de la part des sinistres impliquant des mouvements traumatisants (passée de 11 à 24%) reflète bien l’évolution, en bloc notamment où les nouveaux circuits montent en difficulté, avec des trucs plus fins, plus physiques et parfois morphologiques.

A Bleau, beaucoup de circuits jaunes récents valent le orange des années 1995-2000.

Il y a indéniablement une pression à la performance.

Il faudrait se demander si la moyenne des pratiquants, assis 80% du temps de la semaine devant un ordi et sans doute moins actifs au quotidien que leurs aînés, est bien en condition pour se lancer dans ce qui, il y a vingt ans, relevait déjà du haut niveau, indépendamment du progrès certain permis par les chaussons et l’arrivée des crash pads.

1 Like

le bulletin prend en compte uniquement les accidents qui arrivent pendant que l’on grimpe ? Ou alors aussi les accidents pendant l’approche / au pied des voies ?

Merci. pour ces précisions. Pourrais-tu donner quelques exemples ? Les noeuds en bout de corde ? Ou des techniques d’assurage ?

1 Like

les accidents de la circulation en allant à la SAE ne sont pas inclus je pense. C’est dommage :smiley:

@cyrem, certes mais le topic est dans « Multiactivité », pas dans « escalade ». Les autres pratiques disparaissent dans les stats :smiley:

Ça doit pas représenter grand chose.
Alors qu’en SNE, les accidents pendant la marche d’approche sont loin d’être rares (et souvent dramatiques).

Et aussi pendant la descente à pied. Dans ce cas, c’est classé dans la catégorie « randonnée de montagne » ?

C’est pas plutôt lié au développement des salles d’escalade (et de bloc surtout?) - en allant trois fois par semaine et forçant un peu, on arrive vite à un niveau assez bon, les muscles se développent vite, mais les ligament et tendons ne suivent pas à la même vitesse, donc on est assez fort pour se faire mal.

Une chose similaire m’est arrivé quand je me suis mis à la course à pied pendant le covid, ayant déjà eu une bonne caisse provenant de ma pratique de montagne. On manque pas de souffle mais les articulations ne sont pas en condition, donc on peut tres vite se faire mal. Alors que si on commence de zéro, c’est moins probable.

Possible, car la FFME ne distingue pas.

Et oui, les muscles se renforcent bien plus vite que les tendons et les ligaments. La contrainte exercée dessus peut donc devenir, au moins temporairement, supérieure à la résistance de ces derniers. En principe, il faut étirer entre les séances et y aller progressivement, en ménageant des jours de récupération. Mais c’est encore un autre sujet.

1 Like

Les 5 ou 6 accidents que j’ai vu en sae étaient tous, sauf 1, des débutants (mauvaise chute, fracture cheville, poignet, et même les deux en même temps).

En cas de blessure aux doigts, je suis pas sûr qu’un grimpeur appelle les secours et que ce soit comptabilisé dans les statistiques.

Oui - je répondais surtout à ça:

J’imagine qu’une chute en bloc n’est pas un « mouvement traumatisant » ?

Beaucoup de gens débutent en SAE et ce que tu dis, avec la prévalence des accidents de SAE (il faudrait les ramener à un nombre d’accidents par pratiquant) semble aller dans le sens d’un problème d’encadrement ou de formation.

En salle (particulièrement de bloc, il me semble), l’encadrement/formation est inexistant. On arrive, on paye son entrée, loue ses chaussons et on grimpe.
L’entrée est libre et il n’y a tout simplement pas le personnel pour faire des formations à toutes les personnes qui n’ont jamais grimpé.

1 Like

La plupart des salles proposent des cours, mais je ne pense pas que la demande est très forte…

si, je demandais dans la salle de bloc où je vais, ils ont pas mal d’accidents: entorse cheville, fracture ouverte.
ils modifient et rendent plus facile le haut des blocs, voir refont le mur entier pour reduire le taux d’accident, ils tiennent un registre interne pour ameliorer la salle.
les cours: 150euros les 2h, c’est un petit budget, ils entraine plutot les competiteurs de haut niveau.

La demande est assez forte (dans les salles que je connais). Mais c’est payant, et ça représente seulement une extrême minorité des grimpeurs.
Généralement, les nouveaux grimpeurs viennent accompagnés d’une personne un peu plus expérimentée qui leur explique (ou pas).
Je l’ai d’ailleurs fait quelque fois avec des collègues.

3 Likes

Oui. A l’accueil chez Mur Mur en son temps, on te faisait remplir une fiche où il fallait déclarer sur l’honneur être autonome. Le client pouvait déclarer ce qu’il voulait.