Avec un ex-voto « Per Grazia Ricevuta » à Sant’ Anna de Vinadio on regagne peut-être les points perdus ?
Accident Glacier blanc - crevasse - roche faurio
c’est typiquement un endroit « qui ne craint pas » (aucune ou très peu de crevasses visibles en surface).
Très peu de gens s’encordent pour monter au Strahlhorn à ski, même à la monté.
Du coup être à plusieurs c’est mieux.
Le takie transmet quand on est dans une crevasse ou bien la glace coupe le signal ?
Dépend de la vision de la chance.
Certains diraient qu’il n’a pas eu de chance de casser ce pont et de se faire si mal. J’apprécie ce point de vue de souligner plutôt la chance d’être encore là pour le raconter.
La malchance de se prendre des cailloux ou la chance de ne pas le prendre dans les poumons ? Vaste débat.
Oh oui, la chance d’être encore là.
Raconter pour donner des informations à d’autres …
Je ne comprends pas le concept de :
Soit on croit à la destinée et le fataliste n’entame aucun capital, cet histoire étant déjà écrite ; soit on n’y croit pas et on a toujours la même chance/malchance à chaque sortie… Un peu comme on a la même chance de faire un six au dé à chaque lancé.
Faut pas prendre ça au pied de la lettre !
C’est ce qu’on dit dans ces cas là. Conversation de comptoir, en quelque sorte.
C’est pour réduire notre anxiété que notre cerveau invente ces croyances. Même chose avec les diverses superstitions.
Ça te donne une illusion de contrôle sur une situation pour laquelle tu n’as en réalité aucun prise.
Ça joue un rôle d’apaisement.
Je relève aussi une contradiction qui m’est propre par ce propos : j’ai tendance à parler de vies de chats.
on est nombreux à avoir déjà fait ce genre de conneries (je suis passé plusieurs fois seul dans un pont, notamment en himalaya), mais ça reste toujours une connerie, même si ça se passe bien. C’est jouer à la roulette russe. Ton témoignage me rappelle une fois sous Roche Faurio, un jeune alpiniste que je rejoins (on était 2, encordés bien sûr), qui était seul, je lui ai proposé 3 fois de se mettre sur ma corde, il n’a pas voulu. Ca m’a gaché un peu ma course car j’avais trop peur qu’il passe dans un trou…même si « ça craignait pas vraiment » (si, il suffit d’un trou)
J’ai cru comprendre que la science de la statistique dise qu’à chaque fois que l’on s’expose à un risque identique fusse-t-il minime ( conduire sa voiture et donc avoir un accident par exemple ) les « chances » ( en statistique ) d’avoir un accident sont identiques à chaque nouvelle utilisation du véhicule sur un même parcours.
Autrement dit les « compteurs » est remis à zéro et le fait de n’avoir pas eu d’accident de voiture pendant 20 ans ne diminue pas les chances d’un accident sur un futur déplacement que l’on répète régulièrement à l’identique.
Donc le mieux peut être pour tenter faire mentir la statistique ( et conjurer le sort ) et éviter ( diminuer ses chances ) de chuter dans une crevasse une deuxième fois c’est de changer son itinéraire si on souhaite refaire le sommet convoité, d’attendre des meilleurs conditions sur le terrain ( froid enneigement etc… ) et de changer de méthode de progression ( apprivoiser le corde ).
Peut être qu’il réfléchissait avant de s’engager corps et âmes dans l’aventure pour ensuite éventuellement assumer , en toute responsabilité, courageusement et avec dignité leur situation et l’issue fatale qui se dessinait .
Quel était ta posture et conduite sur ton choix d’évoluer en solitaire avant ton accident . Quel sera ta nouvelle posture et conduite après celui-ci ?
Bonne réflexion et introspection personnel.
Bien sûr !
Mais savoir, en être intiment persuadé, que c’est une connerie, permet (normalement) de ne pas le faire trop souvent et de rester en mode hyper vigilant quand tu craques
ça ne remplace pas une bonne corde avec qqun au bout mais c’est mieux que la roulette russe totale
C’est à la fois vrai, et biaisé. Certes on n’augmente pas les risques que l’événement se produise, les évènements étant indépendants, si on fait le calcul sans prendre en compte l’autre ascension. Mais il y a une autre manière de voir les choses, bien plus pertinentes pour un montagnard assidu. Il faut voir la probabilité de tomber dans une crevasse, sur l’ensemble des occurrences.
On va prendre des chiffres au pif : si on a 1 chance sur 10 de tomber dans une crevasse, si on répète 10 fois l’ascension, on arrive à 1-0.9^10 soit 65% de chances de tomber dans une crevasse au moins une fois. Si on fait l’ascension 100 fois, on a 99.997% de chance de tomber dans une crevasse au moins une fois. Alors que chaque évènement est indépendant. Et qu’à chaque fois « les compteurs sont remis à 0 ». C’est pas moi, c’est les proba qui le disent.
Tomber dans une crevasse, c’est pas si fréquent. Disons qu’on a une chance sur 1000 de tomber à travers un pont de neige « pas ouf ». Si on traverse 100 ponts, on a 9.5% de chances d’être tombé à travers au moins 1 pont. Et si on en traverse 1000 (dans une vie d’alpiniste ça arrive vite, surtout si on va dans un coin bien crevassé comme la voie normale du dôme ou autre), on arrive à 63% de chances de traverser au moins 1 pont. (pour rappel : 1-0.999^1000)
C’est pareil quand on reste longtemps dans un endroit exposé, rester 10 secondes ou 1 heure, à chaque instant y’a la même probabilité de se prendre un truc dessus, mais la probabilité d’en prendre une est bien plus importante si on est restés longtemps.
oui, c’est de la statistique combinatoire, tout est « remis a 0 » a chaque sortie, mais plus on augmente les sorties, plus on joue quand même
Merci pour l’exemple, on peut faire le même calcul pour les skieurs de rando
Partir dans une avalanche, c’est pas si fréquent. Disons qu’on a une chance sur 1000 de partir dans une avalanche en traversant une pente « pas si craignos ». Si on traverse 100 pentes, on a 9.5% de chances de partir dans une avalanche en traversant au moins 1 pente. Et si on en traverse 1000 (dans une vie de skieur à 100 sorties par année ça arrive vite, surtout si on va dans des coins bien tranquilles sans traces), on arrive à 63% de chances de partir dans une avalanche. (pour rappel : 1-0.999^1000)
Bonjour à tous!
Juste une question : bien qu’en solo, aviez-vous un baudrier? (Les récits de sauveteurs abondent de sauvetages dramatiques où l’absence de baudrier a terriblement compliqué les choses).
Merci
perso, si c’est sur glacier: baudrier + longe avec une broche de 13cms clippée a la poitrine (+une de 18 a portée de mains au baudrier); 20m de corde, jumar, deux dégaines, une poulie, deux mousquetons, cordelettes et 4 sangles. De quoi faire un mouflage pour aider d’autres est un minimum me semble t’il.
sinon tout nu en rocher (je ne grimpe pas ce que je ne peux pas redescendre)
Et pour illustrer les propos de Catherine :
https://www.camptocamp.org/images/195371/fr/le-glacier-blanc-un-glacier-debonnaire-
Bonsoir,
Juste signaler un petit changement …
J’ai appris que c’était un père et son fils qui m’ont sorti de la crevasse et qu’ils ont été aidé par un couple d’espagnol. Et non des italiens, comme l’on m’avait dit dans un premier temps.
Ensuite, le père et le fils sont aller au refuge des écrins pour prévenir les secours vers 9h - 10h environ …
Si jamais vous avez des contacts à me donner, n’hésitez pas à me les communiquer
Merci
Les secouristes font demi tour, ils voulaient passer la nuit dans une crevasse des Ecrins. Si quelqu’un a lu l’article en entier réservé aux abonnės ?