Accident de rappel

Posté en tant qu’invité par Alex:

Salut,

Olivier :
un … (je vais rien dire pour le qualifier) qui a jamais mis les pieds en montagne qui donne des leçons.
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Il est connu que la technique de rappel n’est pas la même à 1500m et à 4000m, c’est évident, mon cher Olivier ;o)))

7utile :
Deux, les montagnards (ou ceux qui se présentent comme tels) sont souvent imbus d’eux-mêmes et bouffis d’orgeuil… les vannes et les insultes volent très bas ici. C’est à celui qui pisse le plus loin (ou le plus haut). Finalement, faites de la randonnée, ça vous calmera…
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Les gens qui postent sur ce forum sont des internautes qui s’intéressent à la montagne, mais sont-ils des gens expérimentés ? Si on regarde l’étymologie de l’expérience, c’est en « sortant d’un péril » qu’on prend de l’expérience, donc en montagne on apprend le plus souvent en faisant de petites bêtises sans grosse conséquence, et c’est ça qui donne de l’expérience. Faire 20 ans de montagne sans pépins n’est pas un signe d’expérience, c’est juste qu’il n’est rien arrivé, mais va savoir pourquoi… S’encorder sur un glacier par exemple semble parfois idiot, mais une fois qu’on a vécu soi-même un accident de crevasse, la vision change… et parfois on n’arrive pas à intégrer l’expérience d’un autre en soi, parce qu’on n’a pas ressenti soi-même le péril…

GARDANNE :
Le plus choquant n’est t-il pas de se présenter comme une personne expérimenté alors que visiblement c’est loin d’être le cas; bien que le monde soit rempli de personnes expérimentés mais incompétentes et le petit monde de la montagne est très représentatif sur ce point… il suffit de passer une soirée dans un refuge…
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C’est très juste, ce que tu dis, et en tant que formateur bénévole, je regrette que les institutions n’insistent pas plus sur la formation…

J2LH :
Mais ce n’est pas parce qu’un type a faillit mourrir qu’il est déplacé de douter de son expérience.
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C’est juste, mais c’est par son accident que son expérience s’est améliorée, ça lui a fait « une leçon ». Mais aller demander à un guide ou à une personne compétente les bonnes techniques sera encore mieux pour ne pas renouveler ce genre de bêtises (sans vouloir être péjoratif).

En bref, bonnes courses et tâchez de gagner de l’expérience par de petites aventures et pas par de gros pépins.
Alex

Posté en tant qu’invité par J2LH:

7utile a écrit:

Un, le rappel
comme toutes desecentes en haute montagne, sont à l’origine de
la majorité des accidents (fatigue, manque de concentration
après le sommet etc.).

Je suis désolé d’insister mais ce qui me surprend le plus c’est de voir mettre une telle erreur sur le compte de la fatigue ou d’un manque de concentration. Dans ces circonstances on peut oublier de visser un mousqueton, laisser tomber son frein, mal fermer son baudard, mal faire un demi-cab etc… et je comprendrais même qu’on oublie de mettre un machard mais descendre sur 2 autobloquants ne peut que se faire que sciemment.

Posté en tant qu’invité par tom:

Au sujet de l’autobloquant placé à l’avance pour le second, en plus d’être inconfortable, cela présente le risque d’une double chute si le relais cède…
Je pratiquais cette méthode avant qu’un guide me fasse cette judicieuse remarque. Il n’y a pas de méthode miracle! Tout dépend des conditions…et de la qualité de l’équipement en place s’il existe.
Bonne montagne !
Tchao!

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Alex a écrit:

C’est très juste, ce que tu dis, et en tant que formateur
bénévole, je regrette que les institutions n’insistent pas plus
sur la formation…

Encore faudrait il que les initiateurs soient réellement formés. Les fédérations comme le CAF sont avant tout confrontés au manque d’encadrants bénévoles et considèrent trop souvent qu’un stage d’une semaine est une expérience suffisante pour encadrer.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

tom a écrit:

Au sujet de l’autobloquant placé à l’avance pour le second, en
plus d’être inconfortable, cela présente le risque d’une double
chute si le relais cède…
Je pratiquais cette méthode avant qu’un guide me fasse cette
judicieuse remarque.

Le second étant lui même vaché au relais la remarque ne me semble pas judicieuse du tout. Si le relais n’est pas béton et que le second est vaché sur un point indépendant et même normalement à au moins 2 points reliés pour former un autre relais il serait sans doute bien plus judicieux de relier le relais du rappel à cet autre relais.

Posté en tant qu’invité par Tof:

Rien d’étonnant à faire des erreurs en étant fatigué. Pour ma part, j’ai fait pas mal d’erreurs sur la route à 3h du matin en revenant d’une course un peu longue en montagne .
Et pourtant, je sais depuis 15ans dans quel sens il faut prendre les ronds points, qu’il est necessaire de rouler à droite etc…
Douter de la capacité à faire des erreurs basiques en étant fatigué n’est révélateur que de son faible niveau d’expérience.
Il faut avoir été au bout pour comprendre que la fatigue complique beaucoup les choses et diminue tout autant les ressources mentales que physiques.

Posté en tant qu’invité par liliM:

tiens au fait Tof j’ai passé tes coordonnées tél à un copain qui veut faire " la Walker de livet début août et il préfèrerait le niveau 6c à vue ( moi étant dans le 6b à vue un juste pour l’ampleur de la voie ) voili voilou et la sortir dans la journée ( avec rappel descente )

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Tof a écrit:

Douter de la capacité à faire des erreurs basiques en étant
fatigué n’est révélateur que de son faible niveau d’expérience.

Oui mais confondre machard et descendeur je n’appelle pas ça une erreur basique.

Posté en tant qu’invité par Tof:

Ah oui?
Ce n’est pas une erreur de base que de confondre un bout de cordelette avec un descendeur. A moins d’être aveugle et sans mains, il est impossible de confondre. Sauf si la fatigue a diminué notablement tes capacités.
Ta remarque n’est caractéristique que de ton manque d’expérience de ce genre de situation. Ne pas faire de conneries en étant fatigué ne s’apprend pas dans les bouquins mais en situation.

Posté en tant qu’invité par Tof:

J’ai eut son texto mais j’ai refusé. Après mes 2 passages récents au Rocher de l’homme, je ne peux pas aller faire une autre bouze de Cambon avant quelques mois.

Tu as le niveau de la voie. Il ne s’agit que de 6a-6b Cambon années 2000. Avec probablement des goujons tous les 2m.

Posté en tant qu’invité par Alex:

J2LH :
descendre sur 2 autobloquants ne peut que se faire que sciemment
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En montagne, la tête tourne parfois, la fatigue rend les gestes laborieux, notamment avec la déshydratation. Si le gars a mis son mâchard, puis un deuxième, il a fait une erreur, mais surtout n’a pas eu la lucidité de vérifier son système. Cela peut s’expliquer, et la leçon que nous devons en tirer est de vérifier notre système plutôt deux fois qu’une, et ça peut arriver à tout le monde, expérience ou pas. Ton expérience de plantage de nuit au Sappey devrait de montrer qu’on peut faire des erreurs (itinéraire, matos, jugement, etc.) et qu’il faut savoir les comprendre et les analyser pour avancer.

Tom :
Au sujet de l’autobloquant placé à l’avance pour le second, en plus d’être inconfortable, cela présente le risque d’une double chute si le relais cède…
Je pratiquais cette méthode avant qu’un guide me fasse cette judicieuse remarque. Il n’y a pas de méthode miracle! Tout dépend des conditions…et de la qualité de l’équipement en place s’il existe.
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Donc tu prétends que le second à descendre ne doit pas se vacher au relais ? Sur une terrasse, ok. Si c’est suspendu ou exposé… ?
Si tu as un doute sur un relais de rappel, tu dois le renforcer, non ?

Tof :
J’ai eut son texto mais j’ai refusé. Après mes 2 passages récents au Rocher de l’homme, je ne peux pas aller faire une autre bouze de Cambon avant quelques mois.
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Hors-sujet ;o)
Pour être honnête, j’ai fait 8 voies sur le Rocher et la Tour de l’Homme, et je me suis bien amusé. Il ne faut pas prendre ces rochers pour plus qu’ils ne sont : c’est une école de la grande voie comme peut l’être Presles, tu n’y vas pas comme tu vas en haute montagne. Quant au rocher, j’y ai trouvé beaucoup de lecture et des pas physiques sympas, en bref je ne pense pas avoir perdu mon temps. Question de goût peut-être ?

A+
Alex

Posté en tant qu’invité par catherine:

merci Giaco pour ton message.
je pense comme âlex (je cite) :
C’est cool que ça se termine bien quand même et merci à Giaco de partager cette expérience. Après tout, c’est bien de tirer les leçons des erreurs commises (meme par les autres =D ) et d’en faire profiter la communauté.

en fait, il y a plein de gens très expérimentés qui un jour ou l’autre commettent une erreur invraisemblable, qui se solde parfois par une grosse frayeur, parfois par un résultat plus dramatique.
(corrigez-moi si je me trompe) par exemple : Lyn Hill qui est tombée d’un relai parcequ’elle avait mal attaché son noeud d’encordement, Catherine Destivelle qui est tombée d’une corniche en reculant pour une photo, je vous laisse chercher, il y a des tonnes d’exemples avec des gars aussi :wink:

Beaucoup d’accidents arrivent lors de la descente, ou de l’arrivée « en haut » : fatigue, relachement de l’attention, désir d’arriver vite en bas, …
j’imagine que ton copain n’aurait pas fait ce choix pour descendre s’il avait dû gérer l’oubli du descendeur en exercice, en salle, ou devant un clavier (comme nous ici) !

Par contre, réfléchir (avec exercices à l’appui) aux situations « à risques » et comment les éviter / y remédier me semble bénéfique pour la sécurité.
Ainsi on acquiert des automatisme (vérif de l’encordement, du matos, des manips, …), et on s’est déjà exercé pour se débrouiller avec les moyens du bord.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

catherine a écrit:

désir d’arriver vite en bas, …

Heu… :wink:

j’imagine que ton copain n’aurait pas fait ce choix pour
descendre s’il avait dû gérer l’oubli du descendeur en
exercice, en salle, ou devant un clavier (comme nous ici) !

Bonne remarque.

Posté en tant qu’invité par Alex:

De mon côté (Grenoble), mon club organise une formation initiateur alpi/escalade tous les deux ou trois ans, avec une dizaine de personnes formées à chaque session. Le club rembourse ensuite une partie de la formation si les personnes encadrent réellement pour le club dans les années qui suivent.
D’autre part, il existe des milliers d’encadrants bénévoles qui sont compétents, mais c’est évidemment difficile d’évaluer leurs compétences… en général pour notre club, ça se fait avec un co-encadrement avec un guide qui juge si la personne est compétente pour encadrer.

Alex

J2LH a écrit:

Encore faudrait il que les initiateurs soient réellement
formés. Les fédérations comme le CAF sont avant tout confrontés
au manque d’encadrants bénévoles et considèrent trop souvent
qu’un stage d’une semaine est une expérience suffisante pour
encadrer.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Alex a écrit:

J2LH :

En montagne, la tête tourne parfois, la fatigue rend les gestes
laborieux, notamment avec la déshydratation. Si le gars a mis
son mâchard, puis un deuxième, il a fait une erreur, mais
surtout n’a pas eu la lucidité de vérifier son système.

Sauf erreur de ma part il ne s’agissait pas d’une erreur de ce genre mais bien d’une tentative de descendre en rappel sur 2 autobloquants pour remplacer un frein.

Ton expérience de
plantage de nuit au Sappey devrait de montrer qu’on peut faire
des erreurs (itinéraire, matos, jugement, etc.) et qu’il faut
savoir les comprendre et les analyser pour avancer.

Tu dois confondre avec quelqu’un d’autre, ça ne m’est pas encore arrivé au Sapey.

Posté en tant qu’invité par 7utile:

finalement, le rappel c’est chiant : le mieux, c’est de s’envoler en parapente. Purée, je me mets au parapente demain, fini les descendeurs, les shunts, les machards, les noeuds qui se coincent et tout le merdier. A moi l’air libre ! Et en prime, t’as le paysage et la bière dans les 10 mn qui suivent…

Posté en tant qu’invité par Alex:

J2LH a écrit:

Tu dois confondre avec quelqu’un d’autre, ça ne m’est pas
encore arrivé au Sapey.

Alex a écrit:

Ton expérience de
plantage de nuit au Sappey devrait de montrer qu’on peut
faire
des erreurs (itinéraire, matos, jugement, etc.) et qu’il faut
savoir les comprendre et les analyser pour avancer.

Ne jouons pas avec les mots, les Grandes Suites :
http://alpinisme.camptocamp.com/sortie5375.html

A+
Alex

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Alex a écrit:

De mon côté (Grenoble), mon club organise une formation
initiateur alpi/escalade tous les deux ou trois ans, avec une
dizaine de personnes formées à chaque session. Le club
rembourse ensuite une partie de la formation si les personnes
encadrent réellement pour le club dans les années qui suivent.

Ce n’est pas très différent à Annecy pour l’escalade, le club organise un stage tous les ans et forme 4-5 initiateurs qui représentent une grosse partie des candidats de ce stage.
Pour l’alpinisme il me semble bien que ça fait plusieurs années qu’il n’y a pas de nouveaux initiateurs. Il faut dire que l’activité alpinisme est très faible à Annecy.

D’autre part, il existe des milliers d’encadrants bénévoles qui
sont compétents,

Bien sûr.

en général pour notre club, ça se fait
avec un co-encadrement avec un guide qui juge si la personne
est compétente pour encadrer.

Ca c’est la règle des formations d’intiateurs. Le problème est également que si il existe des règles pour les stages elles ne sont jamais respectées. Par exemple avant de prétendre passer un brevet d’initiateur escalade on devrait aller passer des voies de test au cours de journées organisées par le CAF, ces journées n’existent pas.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Alex a écrit:

Ne jouons pas avec les mots, les Grandes Suites :
http://alpinisme.camptocamp.com/sortie5375.html

Ca n’a rien à voir, on n’a jamais été en danger ce jour là aux Grandes Suites, on n’était pas particulièrement fatigué et on était équipés correctement. On a juste merdé pour trouver les rappels ce qui nous a fait descendre de nuit (ceux qui repassent là haut bénéficient d’ailleurs du tee-shirt de mon coéquipier qui balise l’itinéraire). Un peu impressionnant mais sans plus.

Posté en tant qu’invité par Francois:

Ben en conclusion, je suppose (j’espère…) qu’après avoir tout lu et s’être fait remonté les bretelles de belle façon, il n’oubliera plus son descendeur…

Comme quoi, à quelque chose malheur est bon (l’expérience, quoi…).

Ca me rappelle l’histoire d’un mec…

Le mec n’a pas voulu s’arrêter au relais parce qu’il lui restait de la corde. Résultat, il s’est retrouvé en pleine dalle, sur une vague marche, à assurer son copain à l’épaule, et même pas vaché bien sûr. C’était au cours d’un stage… le guide lui a passé un de ces savons!
Ben ça lui a servi de leçon.
Je vous laisse deviner qui était le mec en question…
Enfin, c’était il y a longtemps. Il y a prescription…