Accident de rappel / bis

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Flo73 a écrit:

Je te parle de moi ou de mes copains.
Les différents machards et le prussik, je sais les faire depuis
20 ans et je fais encore suffisamment souvent le machard normal
ou tressé pour ne pas oublier comment on fait. Mes copains ont
pour certains encore plus d’années de montagne derrière eux.

Il est encore plus con de ne pas mettre de machard quand on sait s’en servir.

Pour le gain de temps, quand on descend à 4 sur 2 cordes, on
économise le temps de 3 machards,

Soit strictement rien puisque quand le premier descend le deuxième a tout le temps de mettre son machard sur la corde.

car que tu ne perdes pas de
temps à le mettre, ok, mais tu perds du temps à l’enlever.

Même pas puisque quand tu peux dire au deuxième que la corde est libre avant d’avoir enlever le machard et il peut installer son frein et descendre. C’est toujours comme ça que je fais.

Et
quand tu as une quinzaine de rappels, tu gagnes quand même du
temps.

Absolument pas, le premier arrivé devant s’occuper d’assurer le deuxième au lieu de préparer la longueur suivante (surtout si vous avez 2 cordes)

mais mon copain qui a 30 ans de grimpe

Si la valeur n’attend pas le nombre des années l’inverse est également vrai.

Quand tu vas grimper aux pointes du midi, tu sais pertinemment
qu’il y a parfois des bouquetins qui balancent des pierres,

Nan, c’est moi qui leur balance des pierres.

Je crois qu’il faut arrêter de vouloir tout imposer aux
montagnards.

Je ne veux rien imposer mais un forum est également fait pour débattre de choses et d’autres. Si tu veux perdre du temps en ne mettant pas de machard c’est ton problème. Pense cependant que la pratique de chacun influe sur la pratique de tous et qu’en cas d’accident un tribunal jugera systématiquement que tu as commis une faute si tu es descendu en rappel sans auto-assurage.

La montagne est un terrain libre.

Ca veut dire quoi « libre » ? Il ne faut surtout pas croire que tu peux y faire n’importe quoi.

Si descendre en
se faisant tenir la corde au lieu de mettre un machard était
une folie, alors que dire des grimpeurs qui descendaient avec
la méthode en S. Etaient-ils fous? Eux n’avaient pas le choix,

Les techniques progressent pour améliorer la sécurité, on dispose maintenant de solutions plus sûres qu’autrefois et qui nous permettent d’aller plus loin. Pourquoi s’en passer ?

Tu oublies juste que pour que celui qui n’a pas de machards
tombe, il faut aussi qu’il se soit ramassé des pierres, sinon
pourquoi tomberait-il?

On peut trouver 1000 raisons pour que celui qui descend lache la corde.
Il prend un appui sur la falaise, un bloc part, surpris il lache tout, pendant ce temps les pierres tombes sur son coéquipier qui l’assure d’en bas…

Posté en tant qu’invité par marc:

Verifies ton installation , avant de te dévacher , c’est plus logique !

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Paul G a écrit:

Pour info, les canyonistes ne mettent JAMAIS d’autobloquants.

A situation différence solution différente.

Par ailleurs, exercice de mise en situation : tu es descendu,
un débutant te suit. Un cailloux tombe du haut, il se le prend
sur l’épaule et lâche tout. Il est dans les vaps, et il y a une
hémorragie qui semble importante.
Sans machard, tu le descends doucement

A condition que tu ais réussi à le bloquer.

Posté en tant qu’invité par unCplusssssssss:

toi même ! d’ailleurs, c’est plus motivant de décoincer quelqu’une.

Posté en tant qu’invité par Flo73:

Exemple étonnant, s’il avait été sous un surplomb, ç’aurait
certainement été plus dur !

Là, tu te trompes. Mais j’ai quand même dit que je ne cautionnais pas ce cas là. Ce jour là, en fait, il voulait sauter un relais et je lui avais dit que la corde serait probablement trop courte. Il savait qu’il aurait sans doute à remonter, il a utilisé une technique de bloquage de corde avec les jambes, qu’il peut faire de la même façon sous un surplomb. Et il l’a fait vraiment sereinement. Mais effectivement une chute de pierre ou un malaise et il était en bas. Comme un soloîste est en bas, si il zippe ou casse une prise.

n’a à ce jour jamais eu le moindre accident.
<<<
ce n’est pas un bon argument
une pratique sans accident ne suffit pas pour qualifier
quelqu’un de compétent, mais en rappel le mâchard sert dans
énormément de circonstances…

Effectivement, mais dans ce cas là, c’est certainement un imprudent, mais très compétent, car justement il connaît énormément de techniques pour se sortir d’affaires, probablement parce qu’il a connu une époque où il y avait beaucoup moins de sécurité.

je ne suis certainement pas
suicidaire, surtout si mon coéquipier me tient la corde.
<<<
il y a des cas où c’est très difficile de retenir la personne,
mais tu ne l’as certainement jamais observé, donc tu n’y crois
pas… dès que la corde file rapidement, c’est très très
difficile de retenir la personne !

Je sais bien que c’est non seulement difficile de retenir la corde si elle a commencé à filer, mais surtout impossible.
Je pars d’abord du principe que le risque que je lache est très minime, mais si jamais je lachais quand même, si l’assureur regarde le grimpeur descendre, et a la corde dans la main prèt à la tendre, à part en cas de chutes de pierres ou de malaise, il n’y a pas de raison qu’il n’arrive pas à bloquer celui qui descend. Mais, l’assureur doit suivre la descente du grimpeur en tenant la corde un peu molle pour ne pas le bloquer, mais de façon à percevoir sa descente, regarder vers le haut pour surveiller la corde et être prêt à la tendre en cas de problème.

Je vais en faire hurler certains, mais j’ai fait les 17 longueurs de rappels en premier dans Héléna à la croix des têtes sans rien, et je tenais la corde pour ma seconde.
Tout ça, parce qu’on avait fait la voie en octobre et que je ne voulais pas redescendre la via ferrata, qui est quand même assez dangereuse, entre le refuge et le chemin, de nuit. A mon avis, ça aurait été beaucoup plus dangereux. Et là, on est passé vraiment juste, on a fini la via ferrata, il faisait presque nuit noir.
Bien sûr, la solution la plus sage aurait été de descendre doucement dans les rappels quitte à faire un bivouac sur un relais, ou dormir au refuge, ou de faire demi-tour avant le sommet.
Certains vont me soutenir que je n’ai pas gagné de temps, mais faites 17 rappels en allant vite et vous verrez que ça pompe quand même une certaine énergie et que faire et défaire en plus un machard à chaque fois, ça prend de plus en plus de temps, les premiers, on va très vite, mais au 17ème, on commence à se lasser.
Pour ce qui est de la corde à passer dans le relais du dessous, c’était fait quand ma seconde arrivait au relais.
Alors suicidaire? Certainement pas. Sinon que dire des grimpeurs de solo ou des amateurs de voies expos en montagne.
Quand je fais ça, je sais que je n’ai pas le droit à l’erreur et j’ai suffisamment peur pour rester extrèmement concentrée.

Des accidents de rappels, il y en a beaucoup, trop, car un accident est toujours un de trop, mais comme énormément d’accidents d’escalade, ce sont généralement des grosses étourderies, bien plus rarement un grimpeur qui lâche son rappel.
Il y en a eu beaucoup dues à des rappels mal égalisés. Or un rappel qui vieillit a rarement les deux brins égaux et parfois, il y a de bonnes différences entre eux. Et combien font un noeud au bout?

Pour moi en montagne ou en escalade, la première sécurité, c’est de ne jamais oublier qu’il y a toujours des risques.

Posté en tant qu’invité par fred:

tsss tsss pas de honte à ne pas faire de machard dans une voie saine et bien raide avec des relais sans pendule.

Posté en tant qu’invité par 90 C:

vivement qu’un euro thecnocrate nous ponde une norme sur la descente en rappel

Posté en tant qu’invité par Alex:

Flo73 :

Je vais en faire hurler certains, mais j’ai fait les 17
longueurs de rappels en premier dans Héléna à la croix des
têtes sans rien, et je tenais la corde pour ma seconde.
<<<
c’est pas grave, si tu assumes que ta chérie finisse paralysée ou très blessée après cette descente, tu fais comme tu veux !

Bien sûr, la solution la plus sage aurait été de descendre
doucement dans les rappels quitte à faire un bivouac sur un
relais, ou dormir au refuge, ou de faire demi-tour avant le
sommet.
<<<
oui, tu as raison

on va très vite, mais au 17ème, on commence à se lasser.
<<<
j’en ai fait 21 il y a deux semaines, on a mis 2h15 en faisant des mâchards ;o)

bien plus rarement un grimpeur qui lâche son rappel.
<<<
c’est difficile à savoir, mais je suis persuadé qu’il y en a beaucoup, notamment quand il faut relancer la corde prise dans des écailles…

Et combien font un noeud au bout?
<<<
le noeud au bout peut s’accrocher dans les reliefs, c’est aussi un facteur de coincement, donc la plupart des gens ne le font qu’en cas de rappel vraiment long ou de nuit

Pour moi en montagne ou en escalade, la première sécurité,
c’est de ne jamais oublier qu’il y a toujours des risques.
<<<
tu as raison sur ce point, mais je pense que peu de gens pèsent les conséquences d’un rappel qui foire… pour moi c’est vraiment un accident très grave et pas si rare

ploum :
tsss tsss pas de honte à ne pas faire de machard dans une voie saine et bien raide avec des relais sans pendule.
<<<
salut ploum, on ne parle pas de honte, on parle juste de faille de sécurité énorme, pour moi c’est vraiment dommage car je trouve qu’on peut éliminer très facilement le risque de chute en rappel, et il faut continuer à « militer » pour que les jeunes prennent les bonnes habitudes, après, que les gens expérimentés s’amusent à shunter les sécurités de base, je m’en fous, finalement, ça n’engage qu’eux…

A+ et bonnes escalades/bonnes courses !
Alex

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Alex a écrit:

shunter les sécurités de base

Le verbe est-il bien choisi :wink: ?

Posté en tant qu’invité par Flo73:

Alex a écrit:

Flo73 :

Je vais en faire hurler certains, mais j’ai fait les 17
longueurs de rappels en premier dans Héléna à la croix des
têtes sans rien, et je tenais la corde pour ma seconde.
<<<
c’est pas grave, si tu assumes que ta chérie finisse paralysée
ou très blessée après cette descente, tu fais comme tu veux !

C’est pas chérie, c’est une copine qui a à peu près le même niveau et la même expérience que moi. Notre manip était librement consenti par les 2.

ok, on va en rester là, pour toi et d’autres, je suis inconsciente, pour mes amis, je suis loin de l’être.
Mais on est toujours l’inconscient de quelqu’un.
à+
Florence

Posté en tant qu’invité par goethe:

J’aimerais bien savoir qui ici n’est JAMAIS descendu en rappel sans autobloquant.

Ce qui ne veut pas dire que c’est bien, et je suis d’accord avec J2 & co pour dire que ça ne perd pas vraiment de temps à faire.
Mais ce n’est effectivement pas si dangeureux par rapport aux autres éventuels risques… et ce n’est pas « l’erreur » qui me choque le plus.

Posté en tant qu’invité par Flo73:

En canyon, on ne met pas de machard tout simplement parce que le risque de rester coincé sous une cascade est plus important que le risque de lâcher les brins et pourtant, on descend sur une corde mouillée. Et, quand on descend avec un huit traditionnel, il est conseillé de descendre en rapide pour éviter le risque de tête d’alouette.
Un risque, c’est toujours relatif.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

goethe a écrit:

J’aimerais bien savoir qui ici n’est JAMAIS descendu en rappel
sans autobloquant.

Qui n’a jamais conduit sans boucler sa ceinture ?

Il m’est arrivé de descendre sans machard mais c’était vraiment des exceptions.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

On est bien d’accord, à situation différente solution différente.

Posté en tant qu’invité par Alex:

Flo73 a écrit:

C’est pas chérie, c’est une copine qui a à peu près le même niveau et la même expérience que moi. Notre manip était librement consenti par les 2.
<<<
désolé ;o)

En canyon […]
Un risque, c’est toujours relatif.
<<<
et on a souvent des gants, aussi, ça permet de maîtriser le freinage sans se brûler les mains
et le rappel en canyon est bien plus risqué qu’en paroi, car globalement il y a des risques différents qui s’ajoutent (noyade, etc.) et il faut pouvoir se libérer rapidement du rappel
mon avis perso : le canyon comprend des risques que pour l’instant je n’admets pas, donc je n’en fais pas ;o)
et comme dit J2LH, la gestion globale du risque est différente en canyon, donc les solutions pratiques adoptées sont différentes

ok, on va en rester là, pour toi et d’autres, je suis inconsciente, pour mes amis, je suis loin de l’être. Mais on est toujours l’inconscient de quelqu’un.
<<<
mais pas du tout, tu fais ce que tu veux !
je veux juste dire que tu trouves ça normal de relâcher la sécurité, alors que ça ne doit pas être du tout le cas pour les débutants, et sur un forum où s’échange des idées accessibles à la lecture de débutants, je trouve ça anormal que toi, quelqu’un d’expérimenté, sois si assurée d’elle-même sur la possibilité de faire des rappels sans autobloquant… il y a 10j, un gars descendait sans autobloquant juste avant nous, sa corde était pleine de noeuds, il s’est retrouvé en plein vide à devoir démêler une corde avec une seule main, avec un autobloquant, on aurait gagné 20min (je n’exagère pas, j’ai réussi à ne pas m’énerver mais le gars m’a vraiment eu l’air de ne pas comprendre à quoi servait l’autobloquant…)

je tâche de former les gens à la sécurité dans mon club, et évidemment je leur fais peser les risques sans être aveuglé par une dérive sécuritaire… mais pour moi, l’autobloquant c’est le minimum, mais ça reste mon opinion perso (demande à l’ENSA, à la FFME, au CAF ce qu’ils en pensent :wink: pas besoin de norme ISO machin truc, tout le monde sait en 2006 qu’il faut mettre un autobloquant en rappel, et que ça évite des accidents… que je qualifierais sans problème de stupides tellement la manipe est simple pour quelqu’un d’expérimenté (un accident « non stupide » pourrait être une chute de pierres, etc.)
ce n’est pas être parano ou trop sécuritaire que de mettre systématiquement un autobloquant en rappel (en escalade), pour moi c’est un réflexe essentiel. En montagne, si tu négliges une partie des risques, tu peux toujours avoir un problème…
Il faut être minutieux… et chanceux parfois, certes.

goethe a écrit :
Mais ce n’est effectivement pas si dangeureux par rapport aux autres éventuels risques… et ce n’est pas « l’erreur » qui me choque le plus.
<<<
est-ce si important d’être choqué ? ce que je vois, c’est que l’autobloquant est utile, simple, rapide et que ça sert dans de nombreuses situations, en bref, pourquoi s’en priver ? quand des risques se superposent, les conséquences s’additionnent, et malheureusement, même si tu gères bien une partie des risques, mais pas l’autre, tu auras le pépin quand même… (je me répète ;o)

la métaphore de la ceinture n’est pas mauvaise, quand on ne la met pas, c’est du pur confort, mais le moindre freinage peut provoquer un traumatisme crânien…
et l’accident n’implique pas que ta personne, mais les secours, tes amis, ta famille… à risque stupide, conséquence stupide, il faut être ferme et rigoureux avec soi-même, j’ai souvent pensé à voix basse que l’autobloquant était chiant, ne coulissait pas, etc. mais je l’ai toujours mis, il faut dire que je ne fais pas canyon ;o)

bien sûr, on prend tous des risques en montagne, mais la moindre des choses est d’être rigoureux, à mon avis !

Alex

Posté en tant qu’invité par Flo73:

Alex a écrit:

mais pas du tout, tu fais ce que tu veux !
je veux juste dire que tu trouves ça normal de relâcher la
sécurité
, alors que ça ne doit pas être du tout le cas pour
les débutants, et sur un forum où s’échange des idées
accessibles à la lecture de débutants, je trouve ça anormal que
toi, quelqu’un d’expérimenté, sois si assurée d’elle-même sur
la possibilité de faire des rappels sans autobloquant…>

Alors là, mon gars, tu ne sais pas lire car j’ai écrit sur un de mes posts que j’étais entièrement d’accord avec J2, que la procédure normale était le machard sur le rappel.
Mais, je suis intervenue simplement pour souligner qu’il n’y avait pas de quoi non plus crier au scandale quand un grimpeur conscient de ce qu’il fait, descend sans machard.
Et je suis certainement moins assurée de moi-même que toi ou J2 qui ne connaissez qu’une seule vérité la votre.
Moi, j’ai simplement parlé de la liberté des grimpeurs d’assumer ce risque là, comme d’autres risques qui existent en montagne.
Et peut-être que la différence avec toi, c’est que justement tu as beaucoup d’à priori.
J’ai fait beaucoup de canyons et j’ai eu pris bien plus de risques en montagne qu’en canyon, et là je ne te parle pas des rappels.

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

T’ emflamme pas Flo, ça n’ en vaut pas la peine, et puis, je te rappelle que tu as des courses à organiser.
BizzzZZ, ton vieux croco.

Posté en tant qu’invité par Alex:

Re-salut Flo73,

Désolé si je te choque par une sorte de « moralisation ».

Mais, je suis intervenue simplement pour souligner qu’il n’y
avait pas de quoi non plus crier au scandale quand un grimpeur
conscient de ce qu’il fait, descend sans machard.
<<<
Entièrement d’accord ! Tu es libre, mais il ne faut pas influencer les autres sur des méthodes dangereuses, chacun doit soi-même décider de ça.
Je pense que tu n’as pas assez reçu de petits avertissements en montagne pour appréhender les dangers du rappel, de mon côté j’ai connu plusieurs incidents mineurs qui me confirment que l’autobloquant c’est à mettre à 100%. Voilà, libre à toi de défendre ton opinion, mais elle est aussi défendable que le taxi qui ne porte pas de ceinture de sécurité…

Et je suis certainement moins assurée de moi-même que toi ou J2
qui ne connaissez qu’une seule vérité la votre.
<<<
On ne parle pas de vérité, on dit juste que lorsque l’on découvre des méthodes simples de sécurité, ça semble dommage de ne pas les appliquer, et il ne faut pas faire de pub pour les gens qui ne les appliquent pas. Le paratonnerre, par ex., ça coûte cher et c’est chiant à poser, alors on ne va pas l’utiliser ? L’homme invente plein de choses intéressantes, ça serait dommage de s’en priver ;o))

Moi, j’ai simplement parlé de la liberté des grimpeurs
d’assumer ce risque là, comme d’autres risques qui existent en
montagne.
<<<
Tu as raison, mais déjà qu’on est un peu tous des fous à aller en montagne, si en plus on néglige certains risques ;o) Ok, c’est nul, je sors !

Et peut-être que la différence avec toi, c’est que justement tu
as beaucoup d’à priori.
<<<
J’ai des opinions, et mon a priori principal, c’est que minimiser les risques est une règle de base de la montagne, car on prend déjà beaucoup de risques quand on a cette passion (trajet automobile, chutes de pierre, dévissage, etc.). Alors pourquoi en ajouter un de plus ? (qui de plus a de fortes conséquences)

J’ai fait beaucoup de canyons et j’ai eu pris bien plus de
risques en montagne qu’en canyon, et là je ne te parle pas des
rappels.
<<<
Tu fais comment pour évaluer les risques que tu as pris ? Moi j’ai beaucoup de mal, et quand j’ai du mal à les évaluer, je fais mon petit face à la montagne, la modestie et la précaution, ça n’est pas ridicule. C’est quand je me prends une claque que je me rends compte du risque que j’ai pris, en as-tu pris dans ta carrière en montagne ? Tu devrais peut-être te prendre plus de « toutes petites claques pas graves mais qui font réfléchir » pour être moins sûre de toi. Je te le souhaite sincèrement (les claques que j’ai prises m’ont éclairé sur pas mal de choses durant ces 10 dernières années de montagne et d’escalade).

bonnes courses et ne prends pas la mouche, j’essaie juste de faire avancer les choses :stuck_out_tongue:
Alex

Posté en tant qu’invité par guillaume:

Flo73 a écrit:

En canyon, on ne met pas de machard tout simplement parce que
le risque de rester coincé sous une cascade est plus important
que le risque de lâcher les brins et pourtant, on descend sur
une corde mouillée. Et, quand on descend avec un huit
traditionnel, il est conseillé de descendre en rapide pour
éviter le risque de tête d’alouette.
Un risque, c’est toujours relatif.

En canyon on ne descend pas en rapide. En tout cas on ne conseille pas descendre en rapide. Cela dit chacun adapte sa pratique avec l’expérience et en fonction de la situation.

Sur de grandes verticales, la « règle » est de descendre en vertaco et on y a rajoute un frein (mousqueton en plus en aval du descendeur).

sinon ça faisait très longtemps que je n’avais pas mis les pieds ici. Rien n’a changé en fait :wink: Toujours les mêmes piliers, au pluriel…

Posté en tant qu’invité par Flo73:

Alex a écrit:

<<<
Tu fais comment pour évaluer les risques que tu as pris ? Moi
j’ai beaucoup de mal, et quand j’ai du mal à les évaluer, je
fais mon petit face à la montagne, la modestie et la
précaution, ça n’est pas ridicule. C’est quand je me prends une
claque que je me rends compte du risque que j’ai pris, en as-tu
pris dans ta carrière en montagne ? Tu devrais peut-être te
prendre plus de « toutes petites claques pas graves mais qui
font réfléchir » pour être moins sûre de toi. Je te le souhaite
sincèrement (les claques que j’ai prises m’ont éclairé sur pas
mal de choses durant ces 10 dernières années de montagne et
d’escalade).

Comment je fais pour évaluer les risques que j’ai pris? tout simplement par les grosses frayeurs que je me suis faites.
Car forcément, des claques je m’en suis prise en 20 ans de montagne.
Dans des approches merdiques, des descentes à pied craignos, dans du rocher pourri, dans des longueurs où je me suis tompée d’itinéraire et où je n’ai pas pu mettre de points parce que pas de fissures et pas de lunules, des chutes de pierres etc…
Je me suis même pris une grosse claque puisque j’ai fait un gros vol, il y a 5 ans, à cause d’une prise qui m’est restée dans les mains et encore, je suis chanceuse, car j’étais dans une voie sportive, donc avec des points bétons, ça aurait pu être bien pire, si ça m’était arrivé dans du vrai TA.

Je suis tout à fait ok, que pour descendre en rappel, normalement il faut mettre un machard.
Mais, ce que je veux dire, c’est qu’il faut relativiser les risques.
J’ai commencé à intervenir, parce que Paul G. se faisait enfoncer parce qu’ il disait qu’il n’utilisait pas l’autobloquant à chaque fois, j’ai simplement eu l’honnêteté de dire qu’il n’était pas le seul. Et après, je me suis fait incendier. Pour moi, si c’est fait occasionnellement dans de bonnes conditions de rappels, c’est un risque minime par rapport au reste. Peut-être que j’ai tort sur l’évaluation des risques, mais je ne généralise pas cette pratique à tout le monde, la prise de risque est un choix, pas une obligation. Et, pour ce qui est de la liberté de pratiquer la montagne comme on l’entend, à condition bien sûr, de ne pas engager la vie des autres et de respecter le terrain, je ne changerai jamais d’avis.
Sinon; beaucoup de pratiques sportives devraient être interdites, car bien plus dangereuses.
Le risque acceptable varie d’une personne à l’autre et même suivant les moments de la vie. On n’a pas tous la même façon de voir les choses.

Je fais moins de montagne aujourd’hui que j’ai pu en faire à une époque parce que comme beaucoup de monde, en vieillissant, j’ai de plus en plus peur d’avoir un jour un gros pépin, mais ce n’est pas les quelques rappels que j’ai pu faire ou que je fais parfois encore, sans machard qui me bloquent, surtout que je ne les fais pas n’importe où.
Dans le même style, j’ai fait des via ferrate sans longe, là aussi, je sais que je n’ai pas le droit de tomber. Mais j’étais sur des échelles, et le risque de tomber me paraît bien minime par rapport au risque qu’on prend parfois à d’autres endroits. Mais là, c’est pareil, je choisis mes conditions, on l’a fait avec personne au-dessus de nous, une vache sur le baudard pour se reposer au cas où. L’intérêt? sans doute aucun, mais on a pris plaisir à le faire comme ça.
Il m’arrive aussi de sauter des points dans des voies faciles et de me mettre dans des situations où je n’ai pas le droit de tomber, mais je le fais sur du rocher sain et je suis hyper concentrée. Mais là aussi, je sais bien qu’il y a un risque et un risque inutile aussi, car je ne manque pas de dégaines.
Certains vont encore dire que je suis inconsciente, mais c’est parce que vous me jugez avec vos critères, on est pas tous pareil.
Certains grimpeurs font bien du solo ou même des voies hyper péteuses où je ne mettrais jamais les pieds, moi, j’aurai trop peur pour apprécier, mais je comprends très bien que eux y éprouvent du plaisir.

Je suis loin d’être kamikase, je pense même que comparé à beaucoup de montagnards, je suis même plutôt craintive, les situations où je me fait de grosses frayeurs à cause de terrains merdiques, j’aime de moins en moins, mais ce sont rarement des situations programmées à l’avance.
Mais en même temps, je sais que si il n’y avait plus aucun risques, je ne prendrai plus le même plaisir en montagne.