Posté en tant qu’invité par Nicolas:
christian a écrit:
Là je ne suis pas d’accord avec toi, parce que tu justifies la
prise de risque et la mise en danger d’autrui pour des raisons
financières et ce n’est pas l’essence de la profession de
guide.
Pas si simple…
L’essence du métier de guide est d’amener les gens en montagne, donc vers le risque! Leur métier consiste en fait à minimiser le risque, mais pas à l’annuler.
Le risque demeure toujours cependant, objectif ou subjectif,
tout est question d’appréciation.
On est bien d’accord!
Il subsiste, ave un guide, un risque résiduel non nul : le métier du guide, c’est de ramener ce risque résiduel à des valeurs « acceptables ».
C’est un problème assez vaste, dans la mesure où les tribunaux considèrent cette notion de risque acceptable avec une (très) grande réticence, et qu’elle est au moins aussi difficile à expliquer aux masses laborieuses qui regardent le journal de TF1.
Et même une fois expliquée, il faut arriver à normer ce qu’est un risque acceptable! Jusqu’à y’a pas si longtemps, les 8 à 10000 morts/an sur les routes semblaient être globalement acceptés par la société, mais les temps changent…
Mais quand le bulletin
annonce un risque très fort d’avalanche, qu’il a neigé entre
50-70 cm, qu’il fait très froid et que le vent souffle très
fort, il y a peu d’excuses parce qu’on dispose de données qui
me paraissent franchement très objectives.
Après coup, c’est encore plus objectif ;o) : les données du BRA étaient alarmistes certes, mais pas autant que ce que tu cites à ma connaissance.
Sur le fond, il me semble que la réponse « ne pas sortir » à cette situation est en elle-même un peu puérile voire simpliste dans le cas d’un pratiquant (très) expérimenté, pour qui la solution « choisir une autre course à risque acceptable » est plus réaliste, au moins dans le cas de situations courantes et pas 5++ (et encore).