Accident au gouter

Posté en tant qu’invité par enzo:

mardi 17/06/08, 50 cm de neige raiche à Tête Rousse, brouillard.
11 heure du matin les premières coulées de la face nord du goûter et d’ailleurs commence à tomber. Personne ne monte au goûter.
13h, les premiers groupes venant du Nid d’Aigle commencent à arriver. 14h, ils commencent à remonter en direction du refuge du goûter. Ce sont ils tromper ou est ce volontaire?, ils s’engagent sur l’arête Payot. Ils sont 7 guides avec leurs clients. Bien entendu de nombreuses cordées décident de les suivre.
A 16 heures ils butent sous un bastion infranchissable à 150 mètres du sommet et décident de redescendre. Tout le monde fait demi tour.
Peut de temps après, une cordée de 3 menée par un guide dévisse.
Une personne décédèe et 2 blessées.

Posté en tant qu’invité par Couttet:

[quote=enzo]mardi 17/06/08, 50 cm de neige raiche à Tête Rousse, brouillard.
11 heure du matin les premières coulées de la face nord du goûter et d’ailleurs commence à tomber. Personne ne monte au goûter.
13h, les premiers groupes venant du Nid d’Aigle commencent à arriver. 14h, ils commencent à remonter en direction du refuge du goûter. Ce sont ils tromper ou est ce volontaire?, ils s’engagent sur l’arête Payot. Ils sont 7 guides avec leurs clients. Bien entendu de nombreuses cordées décident de les suivre.
A 16 heures ils butent sous un bastion infranchissable à 150 mètres du sommet et décident de redescendre. Tout le monde fait demi tour.
Peut de temps après, une cordée de 3 menée par un guide dévisse.
Une personne décédèe et 2 blessées.[/quote]
Ce n’est pas tout à fait juste… Ils n’étaient pas sur l’arête Payot, ils étaient sur la bonne voie!!!

Posté en tant qu’invité par Bibi Fricotin:

[quote=enzo]mardi 17/06/08, 50 cm de neige raiche à Tête Rousse, brouillard.
11 heure du matin les premières coulées de la face nord du goûter et d’ailleurs commence à tomber. Personne ne monte au goûter.
13h, les premiers groupes venant du Nid d’Aigle commencent à arriver. 14h, ils commencent à remonter en direction du refuge du goûter. Ce sont ils tromper ou est ce volontaire?, ils s’engagent sur l’arête Payot. Ils sont 7 guides avec leurs clients. Bien entendu de nombreuses cordées décident de les suivre.
A 16 heures ils butent sous un bastion infranchissable à 150 mètres du sommet et décident de redescendre. Tout le monde fait demi tour.
Peut de temps après, une cordée de 3 menée par un guide dévisse.
Une personne décédèe et 2 blessées.[/quote]
chamonix.net

Remontées Mechaniques
Aiguille du Midi Grands Montets Brévent - Flégère Le Tour/Vallorcine Les Houches Remontées & Ski Infos

Guide de montagne trouve la mort sur le Mont Blanc (Jun 18 2008)
Hier marqué le premier accident fatale de la saison sur la voie normale du Mont Blanc.
Pour des raisons incertains, une cordée de trois alpinistes ont tombés dans le couloir du Goûter pendant leur descente de la voie normale du Mont Blanc.

Deux personnes étaient blessées et la troisième, Patrick Monzat, guide de haute montagne, avec plus de 30 ans d’experience, a eu des blessures fatales.

Les témoins au refuge de Tête Rousse ont vus une avalanche, mais il n’est pas sûr que l’avalanche soit la cause ou la suite de la chute de la cordée.

Le secours par hélico étant impossible dû aux mauvais temps, il a fallu un secours terrestre. Aidé par les guides qui se trouvaient au refuge de Tête Rousse, les secouristes ont trouvés les victimes qui ont tombés plusieurs centaines de metres dans le couloir.

la fatalité, on va pas relancer une polémique sur : fallait-il y aller ou pas ? quand même…

condoléance et pensée à la famille du guide.

Posté en tant qu’invité par maurice:

il y a une rubrique paris match maintenant sur camp to camp???

C’est un forum de libre expression, dans les limites de son cadre (activités de montagne) et de la charte.

Posté en tant qu’invité par enzo:

Avec tout le respect que je dois au guide décédé, aux blessés qui ont le droit de savoir, et à la famille, il est tout simplement normal de savoir ce qui c’est passé quand il y a eu un accident. (Les gendarmes et toutes les personnes présentent peuvent confirmer). Ils sont tous partis sur l’arête Payot malgrès des conditions dangereuses et ont dû faire demi-tour.

L’arête Payot ou le couloir du Goûter ? Déjà il faudrait savoir où ça s’est passé. Pourquoi 7 guides seraient tous partis par l’arête Payot ? D’après toi ils montaient, d’après d’autres ils descendaient. Avant de parler des circonstances encore faudrait il les connaitre.
Tout ce que j’ai compris c’est que c’était mardi en fin de matinée, entre Tête Rousse et le refuge du Goûter.

Posté en tant qu’invité par enzo:

Je confirme tout ce que j’ai écris puisque j’y était, avec les photos. Tu peux encore monter voir, la montagne laisse des traces;

Posté en tant qu’invité par Marie-Ève:

Bonjour Enzo, J’aimerais avoir un lien pour voir tes photos! Je suis Canadienne et aie quelques amis qui étaient dans ce groupe, ici on a pas beaucoup de détails, l’accident n’est même pas aux nouvelles. SVP me répondre rapidement!

Merci d’avance!

Marie-Ève

Posté en tant qu’invité par enzo:

Donne moi ton mail

Posté en tant qu’invité par Marie-Ève:

mariejoyeuse at hotmail.com

Merci d’avance!

SVP, je donne mon e-mail seulement à Enzo! Merci!

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Bonjour,
Nous etions nous même la derniére cordée tentant ce jour la de monter au refuge du gouter.
La version d’ Enzo est la bonne car je peux confirmer que toutes les cordées (guides compris) ont tenté de monter au refuge du gouter via l’arête Payot.

Posté en tant qu’invité par Bilma:

Chamonix, 16 juin 2008.
J’ai 50 ans aujourd’hui. Nous fêtons l’événement au refuge des Tètes Rousses à 3200m d’altitude.
Dehors, c’est le brouillard et il neige abondamment. Ceci ne nous plait pas vraiment car nous devons rejoindre le refuge du gouter demain matin avant de pouvoir enfin gravir le Mont Blanc le jour suivant.
Nous sommes peu nombreux au refuge et la nuit se passe bien.
Le lendemain, le brouillard est toujours présent.
Nous décidons d’aller explorer le début de la montée vers le Gouter sans notre sac à dos. Nous sommes quatre. Je décide de redescendre vers les Tètes Rousses au bout d’une heure de marche et de réserver mes forces pour la vraie montée que nous prévoyons maintenant le lendemain.
Mes trois compères continuent à faire la trace et reviendront sur leurs pas une fois atteint le début de l’arrête Payot.
En arrivant au refuge des tètes Rousses, je croise un jeune Québécois un peu foufou qui me pose pas mal de question et se plaint que l’équipe de 20 personnes dont il fait partie ne marche pas assez vite pour lui.
Derrière lui à quelques minutes, arrive un guide d’une soixantaine d’année avec le physique d’un bon vivant.
J’apprendrais plus tard qu’il s’agit de Patrick Monzat.
Le jeune Québécois voudrait continuer vers le Gouter sans faire de halte au refuge. Patrick Monzat lui répond : « Calme toi, on va d’abord manger, boire un bon coup et après on avisera. Ah, tu verras quand tu auras plus de 35 ans ! »
Le jeune Québécois demande ensuite à Patrick Monzat d’intervenir auprès semble t’il d’un autre guide pour qu’il puisse se retrouver dans la cordée la plus rapide, ce à quoi il ne reçoit aucune réponse précise.
Le groupe de Québécois encadré par de nombreux guides arrive ensuite petit à petit au refuge.
Je suis assis seul à une table et je les vois débarquer un par un. Il y a plusieurs filles dans le groupe. Tout le monde à l’air heureux d’être ici sauf le jeune un peu fou qui tente encore une démarche pour être seul avec un guide et se fait copieusement remettre à sa place.
Patrick Monzat est assis en fasse d’un guide du même âge. Les deux guides se vantent un moment d’avoir fait une chute de 90 m dans une paroi.
A côté de moi se trouve de jeunes guides. Je les entends dire « Les anciens ne savent pas encore si on va pouvoir y aller, il faut attendre ». Je suppose qu’ils parlaient de Patrick Monzat et de son collègue de table.
Finalement, vers 14h, les « anciens » annoncent à l’équipe de Québécois qu’ils peuvent se préparer.
Trente minutes plus tard, ils sont partis.
Je trouve cela étrange car dehors, c’est toujours le brouillard.
Pour moi, c’est clair, on partira demain. Je descends dans le dortoir faire une petite sieste. Etienne me rejoint bientôt pour lire.
Quinze minutes plus tard, Éric nous rejoint, le ciel semble t’il s’éclaircie et il nous convainc de partir rapidement pour profiter de la trace de la cordée Québécoise accompagnée de nombreux guides.
Sur la terrasse du refuge ou nous chaussons nos crampons, j’entends la gardienne du refuge dire « ils se sont engagés sur l’arrête Payot, cela fait des années que personne ne passe plus par là ». Cela n’évoque rien pour nous et nous n’y prêtons pas attention.
Vers 16h, nous quittons le refuge.
Nous suivons les traces de la cordée québécoise, qui eux même ont d’ailleurs suivis nos traces faites plus tôt le matin.
Nous atteignons rapidement le début de l’arrête Payot. Les traces indiquent que les guides ont décidés de s’engager sur cette arrête plutôt que de traverser le couloir de neige et rejoindre la voie normale.
Derrière nous, il y a deux cordées : Une composée de deux personnes de l’UCPA, l’autre de cinq espagnols.
Bientôt, la cordée de deux nous rejoint sur un petit replat dans l’arrête Payot. C’est là que l’un d’entre eux, un guide, nous confirme que nous n’avons pas pris la voie normale et il nous montre en face l’arrête ou se trouve une croix. C’est cette arrête que nous aurions du prendre.
Nous repartons ensuite derrière eux.
Après quelques minutes, nous entendons le bruit d’une avalanche. Nous poursuivons notre ascension avec le sentiment que finalement nous ne somme pas si mal sur cette voie ou un balisage jaune apparaît de temps à autres. Par contre, les passages rocheux un peu techniques ne sont pas sécurisés par des câbles comme sur la voie classique.
Une éclaircie rapide nous permet d’apercevoir le refuge du Gouter depuis lequel plusieurs personnes semblent regarder vers le bas. Ils ont dus comme nous entendre le bruit de l’avalanche. En fait, ils ont effectivement sans doute été alertés par le bruit de l’avalanche et constate avec impuissance le drame qui vient de se dérouler !
Environ quinze minutes plus tard, Etienne qui se trouve devant moi et juste derrière le guide UCPA, nous signale en criant qu’il n’est plus possible de continuer. Visiblement, le guide a buté sur une parodie qu’il juge être du 5 sup.
On est vraiment déçus car nous sommes à 150m du refuge du Gouter.
Mais alors ou sont passées les autres cordées ?
La réponse vient aussitôt, en entendant les voix de plusieurs personnes qui redescendent à droite dans le grand Couloir qui longe l’arrête Payot !
Ils sont une bonne vingtaine, groupés en file indienne, redescendant serrés les uns contre les autres.
Nous sommes bloqués par la cordée des 5 espagnols et nous ne parviendrons jamais à rejoindre les Québécois.
C’est à ce moment que nous entendons un hélicoptère pendant de longues minutes.
On ne le voit pas car le brouillard est omni présent.
Nous descendons péniblement, ignorant tout du drame qui c’est joué tout près de nous.
Nous arrivons à Tête Rousse vers 19h30.
Sur la terrasse, une femme pleure se prenant la tête entre les mains, les visages sont graves. Rapidement on nous raconte le drame, un guide est mort et ses 2 clients sont gravement blessés !
Dans la salle principale du refuge, à l’heure du diner, j’essaye de reconnaître les personnages que j’avais pu observer quelques heures plus tôt.
J’ai beau chercher, je ne vois pas le guide rondouillard et bon vivant que j’avais vu le matin.
Son collègue de table du déjeuner est seul et a la mine défigurée.
Je comprends que Patrick Monzat avec qui j’avais échangé quelques mots quelques heures plus tôt est le guide qui a trouvé la mort.
Il a semble t’il été victime d’un malaise et a entrainé dans sa chute ces deux compagnons de cordée.

Le lendemain matin, il fait beau et nous allons observer les traces de l’avalanche causée par la chute des trois montagnards. Nous pouvons également voir les traces de l’équipe de secours.

Nous déciderons finalement de redescendre dans la vallée. Nous ferons le Mont Blanc une autre fois.

Posté en tant qu’invité par raould:

merci Bilma pour ces informations . j’ai appris la mort de Patrick par des amis mais sans avoir de précisions sur les circonstances .
Patrick était un ami de longue date , nous avons grimpé et skié ensemble pendant plus de 25 ans .
Il a habité aux Houches juste en face de chez mes parents pendant longtemps . A cette époque , il enmenait régulièrement mon fils adolescent en montagne , et le considérait un peu comme le fils qu’il n’avait pas eu .
Patrick a été guide instructeur à l’EHM et a fait partie partie du GHM . Il a réalisé de nombreuses premières dont des hivernales .
Patrick avait 58 ans et était en bonne forme physique . C’était une force de la nature . Nous avons fait récemment ensemble l’enchainement Monch Jungfrau dans des temps très respectables . Patrick était tout le contraire d’un casse cou et était très soucieux de la sécurité de ses clients , je peux en témoigner personnellement . Plus d’une fois , nous avons fait demi tour ou changé d’objectif parce qu’il estimait que les conditions n’étaient pas favorables . Je l’aurais suivi les yeux fermés n’importe où .
Adieu mon ami Patrick , tu me manques , mais ton souvenir m’accompagnera chaque fois que j’irai en montagne .

Posté en tant qu’invité par Paule:

J’étais sa compagne depuis 10 ans et je confirme Patrick était un professionnel reconnu ainsi que ses compagnons guides dont plusieurs anciens militaires et instructeurs à l’EMHM Ils n’ont pris aucun risque Hélas Patrick pourtant en pleine forme, se faisant suivre chaque année médicalement car souceux d’être en forme a été sans doute emporté par 1 malaise foudroyant SVP ne gachez pas sa mémoire et merci à son ancien voisin de ces précisions car en effet il a su perdre des clients pour ne pas avoir suivi leur prise de risque Il tenait trop à la vie

Posté en tant qu’invité par franck simonetti:

Je confirme les témoignages cités plus haut:
j’ai eu le bonheur de monter au grand paradis et au mont blanc en compagnie de Patrick et de faire plusieurs déposes en héliski avec lui, son souci de la sécurité était permanent. Malgré les 13 ans que j’avais de moins que lui , je vous confirme son excellent état physique !!!. Il n’aurait d’ailleurs jamais emmené des gens si il avait eu le moindre doute sur sa condition ( nous avions eu l’occasion d’en discuter ensemble, et il m’avait bien dit qu’il faisait les choix de ses courses en fonction de ses capacités physiques, puisqu’étant retraité de l’armée, il n’avait pas la nécessité absolue d’exercer sa profession à des fins " alimentaires" ).
Patrick était un grand Monsieur , et un guide exceptionnel. La montagne a perdu un des ses plus grands passionné.

Merci de ces témoignages au plus près de l’« évènement » et de la réalité des choses et des gens.
Cela aide à relativiser nos certitudes. J’étais sur Chamonix au moment de l’accident et avais moi même bien vite qualifié de très imprudents les alpinistes, y compris ceux impliqués dans cet accident, qui s’aventuraient dans le massif dans les jours suivants ces fortes chutes de neige.
Je comprends en vous lisant que ce guide était un homme d’une grande prudence et que ce n’est qu’à une certaine fatalité que nous devons ce drame.

Par ailleurs, et quant à l’intérêt de l’analyse des causes a posteriori, il semblerait que les structures alpinistes nord américaines publient chaque année un document relatant dans le détail les accidents en montagne et leurs causes probables. Il me semble que ce travail, cette capitalisation du savoir, très loin du voyeurisme et par ailleurs également appliqué dans l’analyse des accidents aériens (BEA), est une source d’informations importantes pour les alpinistes que nous sommes.

Francois

Je faisais équipe avec Etienne et Alain (alias Bilma) .
Nous souhaitons juste témoigner de notre vécu sans porter aucun jugement sur qui que ce soit.
Nous avons entendu le midi au refuge des Rousses Patrick Montzat calmer et rester ferme face au jeune canadien qui voulait etre seul avec un guide pour allez plus vite. Nous sommes partis ce 17 juin vers 16h00 lors d’une éclaircie, soit 2 heurs pares le départ du groupe de guides pour monter au Ref Du Gouter. Toutes les cordées ont suivis la meme trace jusqu’aux bloc rocheux final , avant de faire demi tour.
Le tracé choisi par les guides, restait sur l’arête gauche du grand couloir, qui bien que n’étant pas la voie normale, nous mettait à l’abri des avalanches pendant toute l’ascension jusqu’au « point de demi tour ». Etait ce un moyen d’éviter de traverser le grand couloir ? Le final s’est il avéré trop difficile, ou dangereux pour que les cordées décident de faire demi tour?

En tout cas, je tiens aussi à respecter sa mémoire, son professionnalisme; passionné de montagne je sais que le risque zéro n’existe pas. Mes amitiés à ses proches.
Voici une photo prise le 18 juin 08 vers 11h00 permettant de mieux visualiser les voies empruntés, et la voie normale aproximative

Posté en tant qu’invité par Bilma:

Bonjour

juste pour confirmer les propos d’Eric ci-dessus, mon témoignage écrit ne visait en aucun cas à porter de jugement.
On peut tous être victime d’un malaise un jour ou l’autre, et arrête Payot ou voie normale, cela n’aurait rien changer.

Sincères salutations à sa compagne Paule et à tous ces amis.

Alain