Posté en tant qu’invité par Fara:
la chute du hamac de Javel (Daniel LACROIX) c’était dans la voie de la Décadence.
A1,A2,A0,...kézako?
Posté en tant qu’invité par Romain:
La chute du hamac ??
raconte ! ;o)
Posté en tant qu’invité par Fara:
Dans la voie de la décadence nous avons bivouaqué 6 fois et les dernières nuits à R6 nous avions les 3 hamacs suspendus l’un au dessus de l’autre dans une dalle légèrement déversante. Ces hamacs classiques n’étaient pas des portaledge et ils étaient tenus écartés par une barre métallique que nous avions bricolée.
Alors que j’équipais au dessus assuré par Jean Marcel Chapuis, Daniel LACROIX a basculé de son hamac sans être contre assuré et par chance est tombé juste dans celui du dessous où il a pu s’accrocher … sinon c’était 200m sans toucher le rocher !!!
Le soir quand on l’a récupéré il était vaché et contre vaché plusiers fois … assis dans son hamac à nous raconter sa frayeur.
PS: en grande paroi on est très « sécurit au début » … puis on commence à moins se vacher et on termine en solo sur des vires minuscules pour aller faire ses besoins par exemple … je pense que de nos jour il y a sans doute pas mal de grimpeurs de big wall qui sont parfois decordés dans le portaledge :-)) C’est comme la ligne de vie sur un bateau… si tu la prends toujours tu manques d’efficacté!
Posté en tant qu’invité par J.Marc:
Merci pour tes précisions Fara, elles confirment ce que je pensais, mais la nomenclature de c2c avait mis le doute dans mon esprit.
Posté en tant qu’invité par Romain:
Fiouuuu…
ça fera une belle histoire pour ses petits enfants ça !
j’en ai les mains moites…
Posté en tant qu’invité par Fara:
JAVEL est mort en juillet 1985 vers 8500m en redescendant du sommet du K2 après avoir réalisé la 1ère française en compagnie d’Eric Escoffe … mais de toute façon je crois pas trop qu’il aurait eu des petits enfants :-))
Donc pas d’histoires à raconter…
Posté en tant qu’invité par Romain:
Ah, il tournait aussi en alpinisme engagé lui ?
Posté en tant qu’invité par Fara:
Il était une époque ou l’école d’escalade ne se concevait que pour s’entrainer à l’alpinisme… donc tous les Lyonnais de l’époque « Presles » des années 70/80 ont une liste de courses alpines bien garnie… (voire pour certains dont Javel exceptionnelle).
Mais ce profil « alpiniste » était celui de tout le monde… car si tu voulais « briller » aux yeux des anciens (qui décernaient les labels de « bon » et « mauvais » … qui permettaient de partir en expé ou d’aller au camp d’été faire cordée avec un « tout bon »…il valait mieux faire une course à chamonix un peu côté (genre pilier Gervasutti ou walker), que grimper en libre…
A l’époque, tout le monde se foutait royalement d’ailleurs de savoir si tu grimpais « en libre »… la question était de savoir si tu grimpais vite, et sans tomber … car pour aller très vite il faut pas trop assurer! Tomber c’était la honte… le doute planait ensuite sur ta « dangerosité potentiel »
Ensuite on te jugeais à ta capacité à souffrir dans le mauvais temps et à marcher comme une bête en ignorant la fatigue… prendre un monstre sac et pulvériser les horaires de montée en refuge était aussi un super bon point pour être décrété « valable » aux yeux des anciens…
Posté en tant qu’invité par Romain:
ça devait être bien marrant cette époque quand même !
je crois que je suis né 15 ans trop tard ;o)