Et oui, c’est le risque : ne voir que l’aspect « la montagne mise en boite » dans un topo-guide (c2c, topos papier, …).
Voilà c’est ça, la montagne en boite
(ou en projection Lambert zone II étendue
)
Bien sûr que c’est de la triche tous ces topos. Mais à chacun de fixer sa limite : avec ou sans carte, topo, GPS, …
C’est sûr que c’est gênant de partir en ambiance « je n’ai aucune info » et de croiser des gonzes qui sont fiers de suivre à 5mn et 5m près leur tracé GPS prévu la veille…
Sauf que c’est inhérent à l’ « exploration » extérieure : la plupart du temps, on peut voir d’en bas et/ou de loin là où on veut aller, et anticiper son itinéraire en fonction (ou renoncer). Cela relève du même principe de « triche » que de regarder un topo ou une carte la veille (ou sur place dans le brouillard).
Si tu veux vraiment te garantir le maximum d’inconnu, sans que quiconque puisse briser l’ambiance, il faut faire de l’explo spéléo. En spéléo tu peux avoir une ambiance de bout du monde, avec une visibilité toujours inférieure à 10m, avec 2 jours d’approche et un engagement total, à 500m du parking (j’exagère à peine). Et bien sûr, pas de triche possible en repérant l’itinéraire avec des jumelles la veille au chaud depuis un refuge ou un bivouac.
[quote=« Carduelis carduelis, id: 946595, post:1, topic:93055 »]tout, partout, tout le temps, toujours plus…
Sérieusement, à quoi ça sert? ça s’arrêtera où?[/quote]
Au départ, ça servait à améliorer la consultation des infos conditions, qui elles permettent d’améliorer sa sécurité (si on s’en sert correctement). En effet, pour ne pas être noyé dans les infos conditions, il faut les filtrer… et pour cela, il faut les ranger… par massifs, sommets, itinéraires. Mais pour être sûr de ranger une condition sous le bon itinéraire, il faut le décrire un minimum. Le problème est que certains se servaient de cette description comme topo pour effectuer leur sortie. En effet, des itinéraires inédits, oubliés ou avec une mauvaise réputation étaient décrits. Dès lors, il est apparu pertinent de pouvoir améliorer ces itinéraires…
Et de proche en proche on aboutit au topoguide actuel, dont le projet a bien évolué. Il n’est plus seulement question de ranger des conditions, mais aussi de pouvoir fournir des itinéraires autonomes, mis à jour et renormalisés (pour les cotations essentiellement).
Par contre, le but n’est pas de tout décrire mètre par mètre. Sur la quantité et qualité d’infos nécessaires et suffisantes pour décrire un itinéraire, les modèles sont à rechercher dans tous les topos papier publiés depuis plus d’un siècle. De nombreux styles ont été essayés, et le modèle de description idéale est un mixte de tout ça, mais pas qqch au delà.
Le « toujours plus » en quantité d’infos a depuis longtemps atteint une limite. Elle est connue, on s’attache donc à faire évoluer des itinéraires jusqu’à cette limite mais il n’y a pas de surprises. Pour un itinéraire donné, on imagine assez facilement la description idéale, ensuite il n’yapluka
Sauf que ce « yapluka », c’est un boulot énorme, donc avant d’atteindre la limite pour tous les itinéraires, on peut attendre longtemps. Tu verras donc toujours des itinéraires qui « progressent », mais c’est parce qu’ils partent de bas (en qualité), et non pas pour atteindre un « encore plus ».