A propos du TA

Bien entendu que moi aussi une paroi de plusieurs milliers de mètres et qui plus est en altitude me fait nettement plus rêver qu’une falaise de 150m de haut … cependant je trouve l’activité Trad intéressante en soi et j’y prend également du plaisir (je t’accorde que c’est peut être lié au fait qu’il n’y pas grand chose à se mettre sous la dent comme montagnes dans le NE des US). Quant à ta description de la pratique (le trad dans des falaises de 30m dans du 4+/5) je t’invite à venir faire un tour ici (je peux te loger si tu veux) et à observer les grimpeurs … ils sont en général plutôt dans les 5.12 que dans les 5.8 … et du reste je prend nettement plus mon pied dans un 5.10 trad où il me faut m’employer que dans un 6c spité , mais ça c’est une affaire de goût.

Posté en tant qu’invité par tetof:

A choisir entre la Giraud aux Bans et les Gunks, il est probable que tu choisirais la Giraud. :smiley: :smiley:

Néanmoins, ma comparaison me semble aussi intelligente que de comparer les Bans avec Ceuse.

[quote=tetof]A choisir entre la Giraud aux Bans et les Gunks, il est probable que tu choisirais la Giraud. :smiley: :smiley:

Néanmoins, ma comparaison me semble aussi intelligente que de comparer les Bans avec Ceuse.[/quote]
tout à fait exact mon cher tetof (à propos la Giraud aux Bans est un bon exemple de voie TA où les coinceurs ne sont pas forcément des plus adaptés vu la compacité du caillou)
mon problème actuel étant que les Gunks sont à 4h de voiture et les Bans à 1 jour d’avion/train/voiture …
ceci dit je rentre dans les alpes cet été et je ne compte pas aller a Ceuse :smiley:

tu parles de cette voie
je supprime le lien … ça marche pas :confused:

http://www.imageshotel.org/images/FARA/tempo.jpg

là ça devrait le faire … :wink:

http://www.chamonixalpineadventures.com/antoine.html

Supercrack en solo intégral (*)… escalade sportive ou terrain d’aventure ? c’est le dernier sujet de philo du bac section grimpe :wink:

(*) Je présume que la corde, c’est pour la descente…

Mieux : video de Catherine Destivelle en solo dans la voie (donnée en 6c).
http://www.cad-climbers.com/fr/galeries/videos/video.php?v=82#

Posté en tant qu’invité par pseudo pour écrir un mess:

je cherche toujours la réponse … et je vois pas ![/quote]
la voie des genevois dont je voulais parler est effectivement à Sophie, à côté du Gerbier.
On m’a aussi parlé de la voie des chambériens, dans le même style mais je n’ai pas eu l’occasion d’y aller.
Ces voies ne sont plus trop à la mode mais c’est une manière de pratiquer l’escalade différement qu’en falaise ou grandes voies équipées, sortir des sentiers battus.

tu parles de cette voie
je supprime le lien … ça marche pas :confused:

http://www.imageshotel.org/images/FARA/tempo.jpg

là ça devrait le faire … ;)[/quote]
Supercrack est donné 5.10a-5.10b c’est à dire quelque part entre 6a et 6b (en fonction des correspondances d’échelles). Ceci dit 5.10 ça peut bien surprendre parfois … (ça doit sûrement être parce que tout les grimpeurs de Trad US se traînent dans le 4+/5 …)

Voui monsieur c’est moi.
Mais j’avais deja fait les Sous-Doues avant l’UF2.

je parle pas des montagnes qui sont un lieu ou l’on rencontre tous les types de voies mais de l’expression « une voie montagne » ou « faire de la montagne » desole pour la confusion.
d’ailleurs je fais la distinction entre « je vais faire une voie d’escalade en montagne » (equipee ou TA, selon la definition que j’ai donne plus haut) et « je vais faire de la montagne »

mais tu as raison c’est tres con puisque chqacun de nous a un vocabulaire different.

Posté en tant qu’invité par julien:

[quote=Dam]Voui monsieur c’est moi.
Mais j’avais deja fait les Sous-Doues avant l’UF2.[/quote]
Ben chais bien que t’avais déjà fait les Sous doués avant, c’est toi qui m’a filé les tuyaux quand j’y suis allé avec HLR pendant l’uf2 (le roncier par la droite, la frontale dans la cheminée, bien choisir comment on met la tête parce qu’après on peut plus la retourner dans la renfougne, etc…)!

A un d’ces 4!

ju

Yop.
A un de ces 4 man’

j’ai jamais pensé "Tous " … mais « beaucoup » … d’ailleurs tu peux voir que sur ma photo ils sont en mouli (et à gauche c’est la file d’attente).
Pour la cotation, perso j’ai pas pu juger de la difficulté car j’y ai même pas coincé le bout des doigts :stuck_out_tongue: je n’avais pas de topal et comme seule info un copain m’avait annoncé 6c/7a … :confused:

Posté en tant qu’invité par tetof:

Ben ton copain à tord. 5.10 n’a jamais fait du 7a.
A la louche
5.10 a-d = 6a - 6b+
5.11 a-d = 6c - 7a+
5.12 a-d = 7b - 7c+
5.15 a = 9a+
Ca fait toujours bien rire de voir des fissures 5.9 traduite en 6b dans des topos Français. Il suffit d’y voir courir un gonze en petite grosse, coincement divers et en posant un coinceur tous les 5-10m pour comprendre que le 5.9 est bien du 5+.

Concernant le niveau et la pratique des grimpeurs US, je pense, Bruno, que tu n’as pas compris grand chose. C’est un peu comme en France. La grande majorité des grimpeurs loisirs français tourne dans des voies sportives relativement bien équipées (voir surprotégés) dans un niveau 4-6c avec parfois un petit 7 les jours de grandes formes et avec un copain plus fort qui a posé les paires (okazou) : moul et No Stress (voir public Schweiz Plaisir). Il s’agit d’une pratique loisir où la recherche de performance n’intervient pas ou peu dans les motivations. A coté, tu as une minorité qui pousse le jeu pour progresser et va dans des niveaux plus élevés 7-8 avec parfois un équipement plus engagé (au sens escalade). C’est exactement la même chose au USA. La grande majorité des grimpeurs loisirs tourne dans un niveau 5.7-5.10 facile à protéger avec parfois un gros 5.10. Les coinceurs tous les 50cm sont similaires aux échelles à poules françaises. A coté, tu as une minorité poussant le jeu. Tu les retrouveras dans du 5.11 - 5.13. Avec parfois des voies R ou X (mort en cas de chute). Cette minorité de fort grimpeur s’entraîne exactement de la même façon que le grimpeur sportif français (salle, pan gullich etc…) mais au lieu de perfer sur des couennes sportives, ils perfent sur des couennes trad. Mais, tu ne verras pas cette minorité dans supercrack sauf pour poser la moul à des collègues. N’oublie pas que supercrack n’est que du 6a-6b facile à protéger (c’est rando).

Concernant d’in S…hit stick de 3m permettant de clipper des points. Je ne vais pas généraliser mais, dans mes connaissances, les grimpeurs qui avait ce genre d’outils était des grimpeurs loisirs plutot sportif avec une pratique No Stress. Les potes qui poussaient le jeu en Trad n’en avaient pas. Sortir une voie R ou X en préclippant les points et similaire à du top rope (moulinettes). Ca permet éventuellement de travailler une voie mais un enchaînement n’est « validé » quand partant du bas sans préclipper quelque chose.

Connaître une culture ne consiste pas seulement à aller sur les plages hyper médiatisés entre le 15 juillet et le 15 août où tu te retrouves essentiellement entre collègues touristes.

Ces propos ne sont pas une critique d’une pratique loisir No Stress. Mais Bruno devrait essayer de comparer ce qui est comparable.

Posté en tant qu’invité par tetof:

[quote=J.Marc]Mieux : video de Catherine Destivelle en solo dans la voie (donnée en 6c).
http://www.cad-climbers.com/fr/galeries/videos/video.php?v=82#[/quote]
De mémoire, supercrack à Indian Creck est donnée en 5.10b => au max 6b.

Possible… alors Catherine Destivelle a un peu pipoté :wink:

Posté en tant qu’invité par tetof:

Les arrangements, volontaires ou involontaires, avec les cotations ne sont pas une nouveauté.

Le 6c/7a de Bruno ou le 6c que tu cites ne révèlent bien souvent qu’une « méconnaissance » plus ou moins importante de style de grimpe en fissure. N’oublie pas qu’une cotation se donne en grimpant la voie avec la technique la plus facile.
Nous n’avons pas/peu de fissures similaires en France. Même les fissures chamoniardes sont prisus à comparer des fissures parfaites en Grès.

A condition quand même que cette technique ne soit pas trop compliquée à trouver. La cotation que l’on propose devrait être le niveau que l’on estime suffisant pour passer la voie à vue (pour quasiment tous les grimpeurs du niveau), donc pas forcément avec la technique la plus facile.

La raison est simple :
Imaginons une population de grimpeurs, tous de niveau 6a, c’est à dire qu’ils passent la grosse majorité des 6a à vue.
Une nouvelle voie est ouverte, l’ouvreur estime qu’elle vaut 6a après travail et fixe la cotation à 6a, c’est à dire qu’un grimpeur de niveau 6a devra probablement travailler la voie pour la passer.
On voit arriver le problème, les grimpeurs de niveau 6a ne vont pas passer à vue la voie de niveau 6a, si c’est une voie ça passe encore mais si cette pratique se généralise les grimpeurs qui étaient de niveau 6a ne vont plus passer à vue les nouvelles voies de niveau 6a, il y aura une sorte d’inflation artificielle dans les cotations.
Si les niveaux des grimpeurs sont à vue, les cotations des voies doivent l’être également.

Posté en tant qu’invité par tetof:

J2,
Une cotation ne se donne pas à vue.
Concernant la grimpe en fissure parfaite, rien d’extraordinaire dans le niveau 5.10.
Tu tapes les mains, tu mets des babouches aux pieds (genre mythos) et tu coinces.
C’est relativement pauvre techniquement, relativement routinier et assez souvent athlétique car c’est les gros muscles (bras, épaules, dos) qui sont limitatifs et non pas les « petits muscles » fléchisseurs des avants bras. Bien évidement que la cotation de ces fissures explosent si tu grimpes en cherchant les grattons ou en passant en Dulfer. Mais, ca veut juste dire que tu n’utilises pas la bonne technique.

Totalement démagogique comme propos et illustre parfaitement le problème de fond. Pourquoi voudrais tu qu’un grimpeur de niveau « calcaire grattons en 6a » soit dans le niveau d’une fissure en 6a. C’est 2 choses totalement différentes. C’est similaire à comparer une voie en salle à gros bacs en 6a avec une dalle granitique en 6a.

Une cotation en fissure (ou dans une autre technique spécifique) n’a de sens que pour des grimpeurs habitués à ce genre de technique.

Posté en tant qu’invité par tetof:

99% des grimpeurs sportifs français, 6b à vue en calcaire moderne de chez nous, prendront un but dans supercrack 6a-6b, même en moul sans poser les protections.
Cela signifie essentiellement que leurs niveaux n’est que dans un style de grimpe et qu’il ne connaisse pas le style « fissure ».
C’est exactement la même chose pour les renfougnes montagne en 4+ ou pour la quasi totalité des 6a old-school du massif du Mont-Blanc. Une cotation n’a de sens que des grimpeurs habitués au style de grimpe de la voie.

Arrête de fumer la moquette. Le niveau des grimpeurs ne se caractérise pas seulement par le niveau « à vue ».
Il existe un niveau « après travail », un niveau « à vue », un niveau sur « coinceur », un niveau crampon au pied sur rocher, un niveau en solo etc…

Même sur coinceur, il y a une différence entre du Red Point (après travail en posant les protections) et du Pink Point (après travail protections pré posés).

Chacun a sa théorie là dessus, et ça explique une partie des différences de cotations entre les ouvreurs.
Mais tu admettras que mon raisonnement se tient : si un grimpeur de niveau 6a à vue doit passer la grosse majorité des 6a à vue alors quand on propose une cotation de 6a c’est que les grimpeurs de niveau 6a à vue doivent la passer à vue. Si ils doivent travailler la voie avant de la passer c’est plus 6a.

Bien sûr que suivant le style chacun est plus ou moins à l’aise mais ça ne remet pas en cause une notion de niveau à vue des grimpeurs qui ne représente pas une réussite dans 100% des voies mais accepte quelques échecs (qui peuvent s’expliquer par des différences de style de voie).

[quote=tetof]Arrête de fumer la moquette. Le niveau des grimpeurs ne se caractérise pas seulement par le niveau « à vue ».
Il existe un niveau « après travail », un niveau « à vue », un niveau sur « coinceur », un niveau crampon au pied sur rocher, un niveau en solo etc…[/quote]
Sans doute mais ça veut également dire que le niveau des voies ne se caractérise pas uniquement par le niveau à vue mais également le niveau après travail, sur coinceur, sans les mains, sans les pieds, uniquement avec les oreilles, etc…
Or on ne donne toujours (mise à part peut être quelques rares exceptions) qu’une cotation pour les voies et on dit également que le niveau à vue d’un grimpeur est le niveau dans lequel il passe la quasi totalité des voies à vue. Cette cotation que l’on donne est donc une cotation à vue.