6 mois de salaires en moins ?

Vu sur un autre sujet… si un secours en montagne te coute 6 mois de salaire, quel choix ferais-tu ?

  • J’arrête la montagne car je ne peux pas me le permettre
  • Je me contente de promenades dans les Vosges (l’été par grand soleil et pas plus de 2h)
  • J’y vais mais pas plus que PD / école d’escalade / piste baby
  • M’en fout je suis plein aux as
  • je m’en fout même si je ne suis pas plein aux as. J’aviserai le moment venu [team autruche]
  • j’anticipe et je souscris à une assurance adaptée. [team plein mais pas aux as]

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il manque surement « je m’en fout même si je ne suis pas plein aux as. J’aviserai le moment venu ». ça peut aussi s’appeler « autruche », mais les autruches existent, et il parait qu’elles sont très heureuses !

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Je ne suis pas alpiniste, mais fait quand même de la randonnée un peu musclée, dans les montagnes corses.
Des secours payants ne changeraient absolument rien à ma pratique.
Je ne vois pas de choix correspondant dans ce sondage (je ne suis pas plein aux as).

Ajouté ! :wink:

Il manque l’option : j’anticipe et je souscris à une assurance adaptée.

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c’est pour moi implicitement inclus dans « m’en fous je suis plein aux as »

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Bah non, une assurance mutualise le risque, et me coûtera logiquement moins cher que 6 mois de salaire.

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Ce n’est pas tout à fait faire l’autruche. C’est juste un pari car le sondage oublie astucieusement de préciser que ce secours peut ne jamais avoir lieu, peu importe dans quoi on s’engage.

C’est plutôt le contraire de l’autruche. Au lieu de planter sa tête dans le sol, on ouvre les yeux et on réfléchit. On essaye de développer ses compétences pour réduire au maximum la probabilité de devoir déclencher un secours. On ne pourra pas la réduire à 0 mais au moins ça fait réfléchir avant d’agir.

C’est un équilibre à trouver. Et si on est bon, entrainé, alerte et aussi qu’on a de la chance sur les dangers objectifs, alors le secours n’arrivera jamais, et on a fait pari gagnant.

Si on a pas de chance, on perd, c’est le jeu et maintenant faut trouver 6 mois de salaire.

N’oublions pas aussi que l’accident peut aussi avoir lieu dans les Vosges, l’été par grand soleil au bout d’1h50 de rando.

Au delà du détail des chiffres qui est peu pertinent, il manque l’option la plus importante dans ce sondage :
« Je sais que ça coûte de l’argent donc je me forme, j’apprends. Je ne prends pas de risques si je n’ai pas de solution de repli derrière. »
Bien sûr ça peut arriver quand même d’avoir une couille mais avec ce genre de raisonnement on responsabilise les gens et on diminue certainement le nombre de secours abusifs dont on a vu les exemples sur l’autre sujet.

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6 mois pour l’un peut faire 1 mois pour l’autre ou 2 ans pour le 3ème

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Le mythe de l’autruche et de sa prétendu propension a mettre la tête dans le sable est tenace.
L’autruche de défend jusqu’à la mort contre ces prédateurs.

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Ce n’est pas trop le principe des assurances. Sinon pourquoi mon assurance habitation me donne des couvertures à +10k€ alors que je n’ai pas besoin d’être plein aux as pour me la payer…

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C’est déjà le cas pour la plupart entre nous. En cas d’accident on peut mourir sur le coup, ou avant l’arrivée des secours, ou survivre l’accident mais avec des lourdes sequelles à vie. Les secours ne sont pas une panacée.

Il y a aussi la question de « si les secours organisés (avec ou sans hélico) n’existaient pas, comment pratiquerais-je la montagne ? »…

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Je m’en fiche je suis assuré (et donnateur à la Rega).

Et Suisse donc probablement dans la catégorie pétée de thunes.

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On ferait comme nos anciens jusque dans les années 60’ (création du secours en montagne en 58). Durant 150 ans, ils n’ont pas été manchots, même si en proportion de pratiquants les accidents étaient sans doute plus nombreux qu’aujourd’hui. Il suffit de lire certains incontournables de la littérature alpine pour comprendre qu’ils engageaient la viande (c.f. Ma voie de Serge Coupé).

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Personnellement, je pense que oui, j’irais tout de même. Je pense que la difference principale serait que j’aborderais moins sereinement les grandes voies « dures » par rapport à mon niveau en montagne, où je me mets quand-même au taquet, car avec un peu de malchance, on se casse facilement un truc, et là, l’hélico change vraiment la donne. Je ne sais pas si ça serait la même chose pour d’autres - il y avait moins de monde en montagne à l’époque, et au moins partiellement à cause de l’engagement.

D’ailleurs, je me dis qui l’engagement à l’époque ce n’était pas que le manque de secours, mais aussi le materiel.

Oui un peu comme quand tu vas dans des régions reculées, avec des secours quasi inexistants et sans réseau (c’est plus vraiment vrai depuis les communications par satellites), tu y vas mais tu intègres cet aspect engagement et je pense que dans ce cas on prend de la marge et tu fais demi tour avant (2 fois dans mon cas !) , mais ce n’est pas le salaire qui rentre en jeu plutôt l’instinct de survie.

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Je vais en montagne depuis que je suis né, mes premières grandes voies et courses en haute montagne datent de la fin des années 70’ et jamais l’idée de faire appel aux secours a été une composante de ma pratique ou même d’une orientation de mes décisions durant la course. Encore plus vrai lors d’expéditions dans des massifs reculés. La préparation physique et technique, l’entrainement, l’équipement, la météo, les conditions du terrain (la bouffe !) ont toujours été les seuls paramètres dictant mes choix avant et pendant. Le RETEX, comme on dit (le mien et celui des autres) a aussi son importance.

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En fait je ne l’ai jamais fait. Surtout parce que pour l’instant j’ai du mal à justifier le cout CO2 des expés lointaines. Mais je pense que le manque de secours jouerait aussi dans la prise de décisions.

C’est très louable, mais j’avoue que dans certaines situations, appeler les secours c’est le choix le plus prudent. Donc moi je pense que je prends en compte l’existence des secours, au moins implicitement.

C’est mon cas aussi (implicitement), de savoir que le téléphone passe fait diminuer l’engagement et encore plus si tu es seul…ce qui ne veut pas dire que tu vas être kamikaze pour autant !

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Ce questionnaire est parfaitement orienté à partir du postulat selon lequel la prise de risques (ou pas) serait liée à la possibilité de s’offrir la couverture des secours.
Franchement laquelle ou lequel d’entre-nous peut-il raisonner d’une manière aussi stupide avant de s’engager dans un passage ou un itinéraire ?
Soit l’auteur du sondage débarque d’un espace virtuel, soit il n’a jamais mis les pieds en montagne, soit il fait du prosélytisme pour des secours payants, comme tous ces « je sais tous » qui vomissent des commentaires insanes dans les rapports d’accidents. :wink:

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