4 morts au mont blanc Samedi 7 septembre 2024

Impressionnant cette chute des températures, très triste pour ces amoureux de la montagne. En avril, en sortie au col du tour noir, j’ai été surpris car la température nominale n’était pas basse mais il y avait du foehn, le temps d’enlever les gants pour une bricole j’avais déjà l’onglée.

Desole mais tu es complètement a côté de la plaque
Les conditions météo étaient conformes avec les prévisions annoncée

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Et j’ajouterai que cet ete les privis ont ete en general plutot tres fiable pour le massif du Mont Blanc.

Si vous allez vous ballader en altitude, je vous conseille vivement le visionnage du reportage de la RTS sur le drame du Pigne d’Arolla en 2018. Le plan « ça va passer avant l’arrivée du mauvais temps » c’est un grand classique des accidents de montagne, en particulier dans les zones de foehn où on passe du beau au très mauvais en moins d’une heure.
Dans ces situations, avec la combinaison vent-froid-absence de visi, si tu n’as pas la possibilité de t’enterrer tu as très peu de chance de t’en tirer vivant.

Je crois que c’est son « humour » habituel

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C’est ce qui nous est arrivé il y a une bonne vingtaine d’années en faisant le Mont Blanc par les 3 monts.
La météo n’annonçait le mauvais temps que pour le lendemain…mais c’etait sans compter la formation du bonnet d’âne sur le sommet!

Il faisait grand beau jusqu’au sommet du mur de la côte. Le vent avait commencé à se lever quand on était au col de la Brenva. Une fois que le bonnet commence à se former ça va très vite : brouillard, vent très violent (les rafales nous déséquilibrent alors qu’on est de bon gabarits), projections de neige, baisse très forte de la température.

Nous sommes tout de même passés par le sommet pour redescendre par l’arrete des bosses puis le dôme du goûter. On s’est dit qu’à notre rythme ça passait et ça serait moins long que faire demi tour par les 3 monts et moins compliqué si le temps se gâtait plus. Au passage, on a récupéré une cordée d’italiens complètement perdus et épuisés errants dangereusement dans les premières pentes de la descente des bosses. A vue de nez, sans nous, ils avaient une grande chance d’y passer.

A mon avis, ce qui nous a sauvé :
1- une maîtrise parfaite du combo boussole/alti + connaissance du terrain de la part du Padre (pas de gps à l’époque)
2- une très bonne condition physique de la cordée
3- certainement un peu de chance aussi

Au final, on a retrouvé un peu de visibilité au col du goûter puis re-brouillard jusqu’au refuge et on s’en est sorti avec de petites gelures sur le côté au vent du visages et 2 galettes pour ma part (brouillard + altitude = nausées pour moi).

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Ca semblerait effectivement en partie lié au système idéologique. Même si l’article est un peu rapide, c’est intéressant, et pourrait expliquer ces différences culturelles. Le renoncement, y compris en montagne, ne doit pas beaucoup s’intégrer dans une culture du héros au service de la patrie.

Les individus de sexe masculin font moins attention à leur santé, persuadés qu’un « vrai homme » ne se plaint pas, et coupe du bois à la hache torse nu sous la neige, en gros. L’image est caricaturale, mais les chiffres montrent que dans les années 1960, la mortalité masculine a commencé à augmenter dans tous les pays socialistes, où les normes idéologiques ont eu tendance à privilégier les intérêts de la société au détriment du bien-être individuel, promouvant l’héroïsme masculin.

Pourtant on ne compte plus les secours et les paumés (et donc les décès) entre le Dôme et le refuge du Goûter. Le seul avantage c’est que si vraiment ça se gâte pendant que tu descends par l’arête des Bosses, tu peux te réfugier à Vallot.

Tout à fait, le refuge Vallot faisait partie de l’équation. De même le fait qu’une fois arrivé au refuge du goûter, soit on peut squatter en cas de très gros mauvais temps, soit on peut « facilement » descendre au nid d’aigle même en plein brouillard.

en 79, j’arrivais de la face Nord de la Bionnassay et on a pris du gros mauvais temps au dôme, on ne voyait plus rien à 5 m avec vent, grésil, etc. puis on a suivi des traces de pipi qui en fait tournaient en rond…pour finir, j’ai décidé de stopper et de creuser un igloo en attendant le lendemain…1 h après une trouée est arrivée et en fait, je creusais à 30 m du refuge Vallot !..Ouf !

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Oui effectivement ce passage est paumatoire mais attention, je n’ai pas dit que c’était la seule possibilité pour nous ce jour là et que nous avions forcément pris la meilleure « objectivement ». C’est juste que compte tenu du fait que :

  • la « courte » distance jusqu’à Vallot puis Goûter comparativement au retour par les 3 monts, ce fût notre choix de poursuivre.

Le récit était surtout pour illustrer le fait que le mauvais temps peut arriver très vite alors qu’il fait encore beau ailleurs sur le massif et donner des conditions « extrêmes » en peu de temps vers le sommet du Mont Blanc et qu’on peut donc vite se faire piéger.
La sortie du « piège » dépendra alors grandement de l’expérience de la cordée…

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