C’est ce qui nous est arrivé il y a une bonne vingtaine d’années en faisant le Mont Blanc par les 3 monts.
La météo n’annonçait le mauvais temps que pour le lendemain…mais c’etait sans compter la formation du bonnet d’âne sur le sommet!
Il faisait grand beau jusqu’au sommet du mur de la côte. Le vent avait commencé à se lever quand on était au col de la Brenva. Une fois que le bonnet commence à se former ça va très vite : brouillard, vent très violent (les rafales nous déséquilibrent alors qu’on est de bon gabarits), projections de neige, baisse très forte de la température.
Nous sommes tout de même passés par le sommet pour redescendre par l’arrete des bosses puis le dôme du goûter. On s’est dit qu’à notre rythme ça passait et ça serait moins long que faire demi tour par les 3 monts et moins compliqué si le temps se gâtait plus. Au passage, on a récupéré une cordée d’italiens complètement perdus et épuisés errants dangereusement dans les premières pentes de la descente des bosses. A vue de nez, sans nous, ils avaient une grande chance d’y passer.
A mon avis, ce qui nous a sauvé :
1- une maîtrise parfaite du combo boussole/alti + connaissance du terrain de la part du Padre (pas de gps à l’époque)
2- une très bonne condition physique de la cordée
3- certainement un peu de chance aussi
Au final, on a retrouvé un peu de visibilité au col du goûter puis re-brouillard jusqu’au refuge et on s’en est sorti avec de petites gelures sur le côté au vent du visages et 2 galettes pour ma part (brouillard + altitude = nausées pour moi).