4 morts à la Grave cet AM?

Posté en tant qu’invité par gaulois:

En tous cas 4 montagnards sont morts et c’est bien triste.
On peut toujours disserter sur les conneries qu’auraient pû dire les journalistes ou les officiciels, sur l’état de la neige, la vitesse du vent ou l’exposition de telle ou telle pente…
La montagne est un terrain qui peut être dangereux.
Il faut en ête conscient et essayer d’éviter ces dangers autant que possible…
La seule façon de ne pas y être confrontés est de rester chez soi.
J’ai une pensée pour les familles de ces 4 personnes qui sont allés prendre du plaisir et qui ne sont pas revenues.
Tout le reste…
Amitiés à tous…et bonnes randos.
Gaulouis

Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:

Je me suis mal fait comprendre, c’était juste une
argumentation « toutes choses égales par ailleurs» je disais
en l’abscence de surcharge ce qui implique de nouvelles
précips qu’elles qu’en soient la forme, neige ou liquide,
comme c’était le cas dimanche.

Ok, il fallait donc lire « … après la cause mécanique… » et non avant.

Je ne suis pas sur de comprendre, il me semble établi qu’une
convection forcée, (par un vent moyen) d’air dit «chaud»
altère les propriétés mécaniques par métamorphose, à
l’extrème c’est le fameux «mangeur de neige», en tout cas
suffisamment pour affaiblir des ancrages qui n’attendent que
ça par exemple sur des convexités.

Ton terme de convection est très mal approprié. Tu veux simplement parler du vent je pense. Mais je ne suis pas sûr que la température joue un grand rôle dans ce cas, mais plutôt son humidité : Par fort vent et une faible humidité, il est vrai que la surface de la neige se sublime (la glace se transforme directement en vapeur) un peu. Personnellement, je n’ai jamais eu connaissance d’avalanches déclenchées par ce phénomène mais il est vrai qu’en cas de vent, on peut toujours penser que le déclenchement est dû plutôt au transport de neige par le vent… à surveiller donc dans le futur.

Par rapport à l’actualité c’est sans importance, il n’y avait
pas vraiment de chergui ce WE, c’est ce qu’ont voulu
signifier les officiels.Par contre il y avait donc du vent
samedi…

« chergui », c’est une faute de frappe ou du patois de chez toi?

Le problème, c’est que les officiels passent dans les médias grand public, que celui-ci va en déduire que quand il fait froid, il n’y a pas beaucoup de danger. Ils ne prendront donc pas de précaution quand ils iront faire du hors piste par -10°C.

Posté en tant qu’invité par Loulou:

Je suis entièrement d’accord avec toi, je trouve que sur le sujet certains étalent leur science sur leur soit disant connaissance de la neige (c’est beau la théorie!) et se font un malin plaisir de critiquer les journalistes ou les Autorités qui informent le Grand public de l’évènement avec, comme toujours, il est vrai, une imprécision dans la description des faits, qui ne dérange que les « spécialistes ».
Il me semble qu’en ce qui nous concerne, c’est à dire le ski de rando, il faut avoir beaucoup plus d’humilité par rapport à notre approche de la neige et de ces effets. Car que l’on soit seul ou en groupe, avec des skieurs expérimentés ou des « professionnels » (guide ou moniteur de ski)…la montagne ne choisit pas ses victimes et je défie quiconque, de me faire croire qu’il ne s’est fait ou ne se fera pas « piégé » un jour, malgré son expérience, sa « science », son ARVA , sa pelle, sa sonde et ses illusions ! Bonne chance !

Posté en tant qu’invité par Francois:

On peut encore écrire des choses comme ça? Quand j’ai lu ça, je me suis dit…mais bon, je préfère me taire, je dirais des choses désagréables…

Posté en tant qu’invité par catherine:

hé bien LouLou,
j’suis pas d’accord avec toi.
Si ça t’embête que des gens essaient de comprendre la neige, ses métamorphoses etc … et ce qui peut aboutir à une avalanche, c’est ton problème. Tant pis pour toi.
C’est vrai que c’est un phénomène tellement complexe, qui plus est dépend AUSSI du comportement des gens qui se baladent sur ce manteau neigeux qu’on ne peut connaître TOUS les paramètres.
N’empêche que je reste persuadée que grâce aux spécialistes du domaine, et à l’apprentissage de chacun on évite quand même de nombreux accidents.
Lorsqu’on étudie les accidents, on s’aperçoit qu’il y a eu une erreur d’appréciation, d’itinéraire, de comportement …
C’est sûr que c’est plus facile « après coup » et que sur le moment on n’a pas forcément toutes les données, c’est pourquoi hélàs ça arrive même « aux meilleurs » de se faire prendre parfois.
Mais peut-être osent-ils plus …

En tous cas au sujet de l’avalanche au-dessus du Chazelet j’aimerais en savoir plus, entre autres où ça s’est passé exactement parceque d’après ce que dit le D.L., moi je ne serais jamais passée par là ces jours-ci. Mais leur info est-elle fiable ? Dans ce même article il est dit que 2 personnes en hypothermie ont été retrouvées grâce aux chiens et 2 lignes plus loin que c’est grâce à leurs ARVAS …

Posté en tant qu’invité par Thomas:

"En tous cas au sujet de l'avalanche au-dessus du Chazelet j'aimerais en savoir plus, entre autres où ça s'est passé exactement parceque d'après ce que dit le D.L., moi je ne serais jamais passée par là ces jours-ci."

Tu es vraiment trop balaise…

Posté en tant qu’invité par Vincente:

Edition du 10 Décembre 2002

« Le bloc de neige s’est cassé au-dessus d’eux »
Derrière la grille close du Club alpin français de Montpellier, aux Beaux-Arts, rien ne trahit la détresse des habitués du lieu. Marie-Agnès Grard, la présidente, était là, hier matin, aux côtés de quelques-uns. De Daniel Auclair notamment, un membre épargné du groupe de neuf randonneurs à skis fauché par une avalanche, dimanche matin, sur le chemin de la Petite Buffe, dans le massif des Écrins.
Lui, « choqué », elle, assaillie d’interrogations, ne se sont pas attardés, pour porter sans délai explication et réconfort aux proches des quatre victimes de la terrible colère alpine, trois Montpelliérains, Alain Aranda, Jean-Louis Denicourt, Danielle Charrasse, un Alésien, Robert Pisaneschi. Un passage bref mais assez de temps pour Daniel Auclair pour transmettre à ses camarades ce qu’il a vu, spectateur à l’arrière du groupe de ce tragique accident.
Ainsi « ils ont vu venir » l’avalanche qui emporta sept et non pas six des randonneurs languedociens, témoigne un membre du comité directeur du Club alpin français de Montpellier, sans rien pouvoir faire « sinon les plus en avant plonger dans la descente et les derniers tenter de reculer. » En vain, deux seulement échappant à la plaque de neige large de 400 m, longue de 300, épaisse d’une quarantaine de centimètres.
« Le bloc de neige s’est cassé au-dessus d’eux. Il s’agissait très probablement de ce que l’on appelle une plaque à vent ; de la neige apportée par le vent, non tassée, non consolidée. » Une neige mal solidarisée avec la couche sous-jacente, d’autant plus sournoise qu’elle se détache souvent bien des jours après les dernières chutes, lorsque rien ne laisse craindre un danger, lorsque Météo France n’émet pas de bulletin d’alerte. C’était le cas dimanche, sur le massif en cause.
La déferlante ensevelit sept personnes. Deux femmes partiellement, qui se libéreront seules du manteau neigeux. « Tout le monde était équipé d’un Arva, appareil de recherche de victime en avalanche , de pelle et sonde. Ils se sont immédiatement mis en quête des cinq personnes manquantes, tous sont rodés à cet exercice. » Parmi les membres du groupe, plusieurs sont encadrants bénévoles.
Surtout, le samedi, veille de cette sortie, première journée de « retour à la neige », ils ont passé des heures à réviser les procédures de secours.
Bien vite, une troisième survivante est repérée grâce à l’Arva, et libérée - sa tête émerge à peine - par les quatre, qui repéreront les autres victimes, parviendront à extraire deux corps sans vie, avant l’arrivée des sauveteurs.
« Les deux autres, a expliqué Daniel, étaient plus profondément enfouis, de l’ordre de 3 mètres », ajoute encore le dirigeant du club héraultais. De toute façon, il est trop tard, ils n’ont pas survécu.
Hier, diligentée par Michel Sélariés, le procureur de la République de Gap, une enquête préliminaire a été ouverte, confiée au peloton de Gendarmerie de haute montagne de Briançon, qui a confirmé a priori la thèse de la plaque à vent. Le procureur n’envisageait pas en revanche l’ouverture d’une information judiciaire.
Dans la matinée d’aujourd’hui, les quatre dépouilles seront rapatriées. Celles de quatre randonneurs à skis chevronnés et réfléchis, ayant pris « d’autant plus de précautions que cette sortie faisait partie d’un stage de formation au risque d’avalanche, confiait Daniel Auclair dans la soirée. Nous avions les bulletins météo et nivologique de Météo France. Celui-ci donne toute information sur l’état de la neige, la manière dont elle est tombée, sa qualité, le vent, etc. » Mais la montagne avait gardé ses pièges.

Droits Réservés à Midi-Libre

Posté en tant qu’invité par olivier:

Ou ont-ils simplement appelé les secours?

Posté en tant qu’invité par Francois:

Faut lire les messages, avant de poser des questions!

Posté en tant qu’invité par Michel S:

Oncle Bill a écrit:

Ton terme de convection est très mal approprié. Tu veux
simplement parler du vent je pense. Mais je ne suis pas sûr

Le terme convection est celui de la méca des fluides, pour la description du tranfert thermiques. On distingue basiquement convection libre et forcée, par un phénomène extérieure, par exemple le vent. C’est pas pour faire le savant que je ne suis pas, juste pour compléter.

« chergui », c’est une faute de frappe ou du patois de chez toi?

le chergui vent marocain chaud et sec généralement fort.

Posté en tant qu’invité par gaulois:

Je trouve trés bien que des gens fassent des recherches sur les avalanches.

Mais en pratique, quand tu montes le nez dans les spatules comment reconnaitre une plaque?
A l’heure actuelle, la seule méthode à peu prés fiable est de pratiquer des coupes dans le manteau neigeux et d’analyser les strates (structures des cristaux, cohésion des couches …).

Pour une montée de disons 1000m, par combien de zones passes tu ?
Est ce que tu t’imagines t’arréter à chaque changement de pente pour faire un grand trou dans le neige et sortir ta loupe ???

Je dois dire que pour ma part, j’écoute le bulletin qd il est dispo, j’évite les faces exposées, et inch’allah !

Je ne cherche surtout pas le danger mais je l’accepte.
Et quand je ne me sens plus du tout en sécurité, à tord ou à raison, je me casse.

Posté en tant qu’invité par M. Gagnard:

bjr,

Il y a seulement un petit malentendu terminologique.

Effectivement, en « méca-flu générale » on parle de convection (libre ou forcée) lorsque de la quantité de chaleur (ou autre chose d’ailleurs) est transportée par le courant d’air.

En météo, on a plutôt tendance à parler de convection lorsqu’elle est libre, c’est-à-dire lorsque le sol chauffe l’air de façon à ce que les basses couches soient plus chaudes que les supérieures.

La personne qui a parlé de « convection au voisinage d’une surface froide à -10° » parlait le langage « méca-flu générale », et Michel S a pris ce terme dans son acception météo. Evidemment, on ne comprend pas comment une convection météo peut se développer avec un air à +5 et un sol à -10°…

Si on veut parler de ce phénomène d’une manière plus générale, il vaudrait mieux parler de transferts de chaleurs turbulents. Si vous avez un écoulement d’air laminaire (c’est à dire un vent « régulier ») au voisinage du champ de neige, ce vent va moins réchauffer la neige que s’il était turbulent (c’est à dire constitué de tourbillons, de bouffées anarchiques). La raison est assez évidente : il y a moins de mélange dans le premier écoulement que dans le second.

Une très bonne introduction à la turbulence est le bouquin du très grenoblois Marcel Lesieur: « La turbulence » aux P.U.G

Cordialement

M. Gagnard

Posté en tant qu’invité par alexis:

Quand j’ai un doute, il m’arrive de faire un coin suisse ou juste une vague coupe pour voir a quoi ca ressemble dessous … Y’en a qui le font, oui, regarder sur quelle neige ils skient …

Posté en tant qu’invité par gerard:

à vos ordres mon colonel.

Posté en tant qu’invité par gaulois:

Quand bien même je ferais des coupes tous les 20 m, je ne suis pas assez compétent pour savoir si ça va tenir ou partir…

Posté en tant qu’invité par Daniel:

Merci.

Posté en tant qu’invité par Daniel:

c’était peut etre pas clair a qui je disais merci:

En tous cas 4 montagnards sont morts et c’est bien triste.
On peut toujours disserter sur les conneries qu’auraient pû dire les journalistes ou les officiciels, sur l’état de la neige, la vitesse du vent ou l’exposition de telle ou telle pente…
La montagne est un terrain qui peut être dangereux.
Il faut en ête conscient et essayer d’éviter ces dangers autant que possible…
La seule façon de ne pas y être confrontés est de rester chez soi.
J’ai une pensée pour les familles de ces 4 personnes qui sont allés prendre du plaisir et qui ne sont pas revenues.
Tout le reste…
Amitiés à tous…et bonnes randos.

Posté en tant qu’invité par Daniel:

merci a toi aussi
Loulou a écrit:

Je suis entièrement d’accord avec toi, je trouve que sur le
sujet certains étalent leur science sur leur soit disant
connaissance de la neige (c’est beau la théorie!) et se font
un malin plaisir de critiquer les journalistes ou les
Autorités qui informent le Grand public de l’évènement avec,
comme toujours, il est vrai, une imprécision dans la
description des faits, qui ne dérange que les « spécialistes ».
Il me semble qu’en ce qui nous concerne, c’est à dire le ski
de rando, il faut avoir beaucoup plus d’humilité par rapport
à notre approche de la neige et de ces effets. Car que l’on
soit seul ou en groupe, avec des skieurs expérimentés ou des
« professionnels » (guide ou moniteur de ski)…la montagne ne
choisit pas ses victimes et je défie quiconque, de me faire
croire qu’il ne s’est fait ou ne se fera pas « piégé » un
jour, malgré son expérience, sa « science », son ARVA , sa
pelle, sa sonde et ses illusions ! Bonne chance !

Posté en tant qu’invité par Daniel:

il y a des messages ici pires que ce qu’on peut imaginer dans les journeaux bas de gamme.

renseignez vous avant d’écrire n’importe quoi, et un peu de pudeur pour les camarades.

Daniel Auclair.

Posté en tant qu’invité par Loulou:

Tu ne m’as pas compris Catherine!! Je n’ai jamais dit qu’il ne fallait pas s’informer et apprendre à connaître la neige et ses effets. Au contraire, j’inciterai même tous les randonneurs à suivre une formation « Neige/Avalanche » comme je l’ai suivi il y a une vingtaine d’année au CERNA à Albertville (Cycle de 2h/semaine sur 2 saisons). Ceci m’as beaucoup aidé dans l’observation du manteau neigeux dès sa constitution(il est vrai que je suis au coeur de de la Savoie), dans le choix des sorties en fonction de son évolution et sur le terrain d’être beaucoup plus en éveil. J’ai une bonne expérience du ski de rando (plus de 40 ans de pratique à raison de 25 sorties par saison en moyenne…)mais je sais que la neige peut, comme à tous ceux qui pratique la rando, me faire un jour une mauvaise farce!

Je te rejoins sur ta réflexion sur l’analyse des accidents mais ne suis pas si certain que tu le dis que : « moi,je ne serais jamais passée par là ces jours-ci »…facile à dire « après coup »!
Sans rancune…bonnes randos Catherine
PS : pour en savoir + lire info « Midi Libre » de Vincente