2 skieurs secourus au Parmelan

Posté en tant qu’invité par ourien:

http://www.skitour.fr/sorties/mont-du-revard,61830.html#sortie

On va clairement dans cette direction. Sur France 3 une interview plus complète au capitaine Poirot où il développe un peu plus son argumentaire:

Ce qui de facto prétend convertir « les conseils » en « réglementation » à l’instar des règles de la route. Pourquoi pas ? Lors d’un accident de la route il est logique de porter plainte sur celui qui n’a pas respecté la règle, p.ex. un excès de vitesse, ou d’alcoolémie . Si l’on porte plainte en montagne parce que l’on n’as pas suivi « les conseils », c’est que ces « conseils » faisaient office de règlementation. Dans l’exemple qui nous occupe, une interdiction de sortir. Mais c’est mieux l’énoncer clairement depuis le début.

[quote=« oursquivol, id: 1704299, post:20, topic:150548 »]

[quote=« J2LH, id: 1704288, post:18, topic:150548 »]

C’est en s’auto-disciplinant qu’on évitera les interdictions, les pratiquants n’ont aucun intérêt soutenir les comportements à risque.[/quote]

j’aime quand on me fait dire ce que je n’est pas dit…[/quote]
Si tu dis ça parce que tu penses que je suis en train de te contredire c’est toi qui me fait dire ce que je n’ai pas dit. Contrairement à ce que tu sembles avoir compris je suis d’accord avec toi. (compliqué tout ça…)

[quote=« ourien, id: 1704304, post:21, topic:150548 »]

http://www.skitour.fr/sorties/mont-du-revard,61830.html#sortie[/quote]

Oh mon dieu, des gens qui font des sorties « improbables » et « juste pour le fun »?? Punissons les, les hérétiques !! Et allons tous faire les même course avec dans l’idéal une pratique aseptisée ! :rolleyes: :rolleyes:
Faudrait peut être changer de sport pour un qui vous passionne non? :o

Oh que oui.
Surtout ceux qui font la même erreur depuis 20 ans et qui ont juste eu de la chance pendant 20 ans, ne comprennent pas facilement pourquoi il faut changer !

Sinon, j’avais un ami, mais il est parti. (Au coeur de la nuit)
Son truc à lui, c’était les randos où personne ne va, juste pour être peinard. Parti tôt, rentré tard. Heureux en haut, pas en bas.
Niveau prise de risque, plutôt dans la partie basse. Genre je ne vais pas en montagne pour ça.
A chaque fois qu’on revenait à la voiture, il nous serrait la main en disant « On a encore survécu à une sortie en montagne ! »
Lui, il avait tout compris.
Il est resté au Baltoro.

Bonjour,

Ce responsable du PGHM dit qu’il se réserve la possibilité de porter plainte. Comme on peut supposer qu’il s’agit de qqu’un de réfléchi et d’équilibré, il apparait bien improbable qu’il donne suite.
Engager des poursuites judiciaires serait tellement discutable, et aurait tant d’effets pervers qu’il faut plutôt voir dans cette interview une forme supplémentaire de sensibilisation et d’appel à la prudence de skieurs.

Porter plainte ? S’il envisage de porter plainte, il faut qu’il change de métier !

Ou qu’il demande une mutation pour verbaliser les contrevenants sur le bord de la route.

Quand on ne sait pas…

D’après le lien de Bacchus, interview du Capitaine Poirot:

Je dis que je me réserve la possibilité d’engager des poursuites, en tant qu’officier de police judiciaire, et en accord avec les autorités judiciaires. Il est arrivé dans plusieurs cas que nous engagions des poursuites et qu’elles aboutissent.

Ce ne serait donc pas la 1ere fois que des poursuites seraient engagées, le PGHM est dans son rôle mais à lire certains commentaires, on a l’impression que les gendarmes sont des idiots tout juste bons à risquer leur peau.
Eh bien que ça continue, on va tout droit vers des interdictions et des secours payants à cause d’une poignée d’irresponsables.

Le secours en montagne (financé par la solidarité nationale) est pour tout le monde, irresponsables ou pas. Lesquels irresponsables ne doivent représenter qu’une infime minorité, j’imagine. Mais monter en épingle de tels incidents est une technique habituelle et bien rodée en vue d’un désengagement de l’Etat.

[quote=« oursquivol, id: 1704204, post:10, topic:150548 »]Euh c’est pas leur boulot de sauver des gens? c’est pas le boulot de l’armée d’aller sur des front de guerre? c’est pas le boulot des flics d’arréter des voyous? le boulot des pompiers d’éteindre des incendies? Alors les pompier vont porter plaintes contre le gars qui a fait bruler un immeuble parce qu’il a oublier d’éteindre sa clope et qu’ils ont pris un risque… Bref à partir de quel moment peut on juger si les gens ont pris trop de risque? c’est le début de la fin, à partir de risque 3 interdiction de sortir en ski, les assurances ne couvriront plus les frais, c’est à ça qu’on s’expose mes amis…
Je suis d’accord avec vous ils ont peut être fait un mauvais choix, je ne connais pas l’endroit, je ne juge pas de leur erreur mais plutôt du contenu de l’article.[/quote]

Euh c’est pas leur boulot de sauver des gens?
–> Si mais ce n’est pas leur boulot de prendre un risque démesuré et d’y laisser la peau pour aller secourir quelqu’un d’autre, surtout quand ce dernier est allé délibéremment au devant de ce risque. Etre secouriste, ce n’est pas être kamikaze en allant à une mort certaine !

Pour reprendre ton exemple des pompiers : si le feu est trop intense, qu’il y a un risque imminent d’explosion de gaz, etc., eh bien ils n’y vont pas. Qu’il y ait une victime dedans ou pas. Le métier de secouriste, pompier, policier, etc., ce n’est pas celui de superman ! Sous l’uniforme, il y a des hommes avec des proches, des familles, des enfants.

Après j’imagine que même si c’est un corps de métier avec une hiérarchie, ce ne doit pas être des automates non plus. Quand la situation l’exige, il doit y avoir une discussion au niveau de l’équipe intervenante avec un go/no go. Surtout pour le go. J’imagine que cela doit être faisable pour le responsable de décider d’un no go unilatéralement. Mais que l’inverse doit être plus problématique.

Je ne vois pas très bien de quelle nuance tu parles.
A partir du moment où des « victimes » font une demande de secours, les services de secours ont une obligation de déclenchement de secours. Renseignement, se déplacer sur place, etc.
Pas forcément d’aller jusqu’à l’intervention sur site, par exemple si les conditions sont trop dangereuses.
Mais a priori ça m’étonnerait qu’ils « snobent » purement et simplement un secours ! (à moins de devoir gérer des priorités, mais àa c’est autre chose)

Mais je n’ai surement pas bien compris le sens de ta phrase.

Je suis d’accord mais quand l’irresponsabilité est caractérisée et constatée par une personne à pouvoir judiciaire, le secours devrait être payant, la solidarité nationale ayant ses limites, d’autant qu’elle peut être incitative à la prise de risque.
Je rappelle que nous sommes dans une activité de loisirs, en rien comparable à un accident de la route, un incendie ou une guerre, comme on a pu le lire ici.

On peut aussi penser que s’il n’y avait pas de tels incidents, il n’y aurait d’épingle à monter et que c’est l’irresponsabilité qui amène ce genre de polémique.

Je veux dire que les victimes appellent (ou font une demande) aux secours, mais c’est le rôle et la responsabilité des services de secours de déclencher les secours, de l’organiser et de décider si ils y vont ou pas (dans certaines conditions l’hélico ne part pas, par exemple), comment ils y vont, quels risques ils prennent…etc

Les victimes n’ont aucun pouvoir de décision et donc aucune responsabilité là dedans. Elles ne peuvent pas être accusées de mettre en danger la vie d’autrui.

J’ai toujours admiré cette façon de dire qu’on n’est pas d’accord !
Bref, jusqu’à maintenant, l’irresponsabilité n’est pas un délit. Heureusement pour certains et non des moindres.

[quote=« Bacchus, id: 1704489, post:35, topic:150548 »]Je veux dire que les victimes appellent (ou font une demande) aux secours, mais c’est le rôle et la responsabilité des services de secours de déclencher les secours, de l’organiser et de décider si ils y vont ou pas (dans certaines conditions l’hélico ne part pas, par exemple), comment ils y vont, quels risques ils prennent…etc

Les victimes n’ont aucun pouvoir de décision et donc aucune responsabilité là dedans. Elles ne peuvent pas être accusées de mettre en danger la vie d’autrui.[/quote]

C’est quand même vachement simpliste comme façon de voir les choses… En gros soit ils laissent les mecs crever soit ils y vont mais ils se la coincent.

C’est pourtant limpide: je suis d’accord avec toi sur le fait que même un irresponsable doit être secouru, c’est une évidence mais qu’il en paie le prix, ce n’est pas à la société de le faire.
Encore une fois, en cas d’imprudence caractérisée et constatée.

Si on veut les rendre les victimes responsables de quelque chose, c’est de ses actes. On ne peut pas les rendre responsables des actes des services de secours. Par contre on peut chercher sa responsabilité en ce qui se passe avant l’appel à l’aide.
Il ne reste que deux options:

  • prendre des risques sur soi mêmes, ou
  • s’engager dans la pratique sans en avoir le niveau ou la chance pour réussir.
    Les deux options ont été commentées ici.

C’est ta conclusion qui me semble assez simpliste. Le champ des possibles est bien plus vaste. P.ex: on peut aller en autre moment, on peut aller d’une autre façons, etc. C’est à eux de voir. Si le commandement des secours estime qu’ils ont mis leur vie trop en danger, c’est de leur seule responsabilité.

Bonsoir,

Mais comment faire la différence entre celui qui dira de bonne foi « je me suis engagé dans ce couloir parce que je croyais que c’était un passage et je me suis trouvé coincé par la quantité de neige et les barres rocheuses » (cas rencontré il y a quelques jours à la station de Chamrousse, cas sans doute assez courant à la Grave), et celui qui aura vraiment voulu passer le couloir en sachant ce que c’était et qui se retrouvera coincé, et qui dira la même chose, mais de mauvaise foi pour ne pas avoir à payer les secours ? Il faudra faire une enquête sur le niveau de la personne pour savoir si sa déclaration est plausible ?

Bernard