Bof, moi, ça me paraît plutôt audible comme conversation. Je n’aime pas trop les (i) GRAND UN, (ii) GRAND DEUX, ça me rappelle l’école. C’est plus divertissant les digressions. L’allusion au Stade, c’était simplement pour contrer l’argument « il n’y a plus d’argent dans les caisses de la ville, et nous sommes obligés de faire appel à des entreprises privées pour organiser un tel évènement ».
Je trouve vraiment dommage que ce Festival n’ait pas vocation à se tourner vers les approches les plus authentiques de la montagne. Toutefois, je n’irais pas jusqu’à m’investir dans l’association organisatrice pour faire changer les choses, car comme l’a si bien dit un intervenant du premier film de la soirée d’hier: « La montagne, c’est tout sauf faire la queue »; la montagne, c’est tout sauf la foule; et je ne souhaite pas investir beaucoup de mon temps dans un tel évènement. Mais, en tant que spectateur occasionnel et contribuable-financeur, je me disais que j’avais le droit de simplement donner mon opinion. C’est un peu lassant à chaque fois qu’on s’exprime de s’entendre dire « t’as qu’à mettre la main à la pâte ». On a le droit de discuter des choses qui sont périphériques à nos vies sans s’y investir. Sinon, on ne pourrait même plus parler de la faim dans le monde, du réchauffement climatique, de la pauvreté en Somalie, de la philosophie grecque, des baleines du Pacifique, de la vie des bouquetins, de la beauté du Népal, etc. Chacun a un job, chacun a le droit de faire du bénévolat, mais personne n’a le don d’ubiquité, on ne peut pas s’investir dans tout ce qu’on a envie de voir changer.
En tout cas, on a eu une grosse soirée Patagonia, hier. Ouah! ça en jetait grave les PATAGONIA en plein écran! Bizarre d’interrompre les belges en train de chanter pour faire gagner des vestes Patagonia et Millet, et de finalement conclure la soirée là-dessus. Un peu tristounet comme fin. Mais sinon, globalement, ce n’était pas mal, bien sympathique, une bonne ambiance, des films qui tiennent la route, et j’avoue que bien que présent, le sponsoring restait assez discret. Les belges ont fait leur grand numéro, c’était chouette, mais niveau humour, c’était un peu plus lourd que l’an dernier (on aurait pu se passer de les voir vomir ou de les voir aux toilettes, par exemple). Le Queyras, le Dévoluy, le Vercors, la Dent de Crolles, ça tenait la route. Je n’ai pas trop aimé la scène filmée à l’intérieur d’une voiture au début du film sur le Queyras: à vélo, c’est plus joli, mais bon…
Difficile de juxtaposer des dizaines de sponsors au début d’un film sur la vie d’un berger. C’est peut-être pour ça que le Festival n’a pas vocation à s’orienter vers des documentaires authentiques? Quels sont, d’ailleurs, les Festivals qui proposent des films documentaires à la Depardon sur la vie en montagne? Je ne les ai pas en tête.