Je ne m’étends pas sur la tentative de relativisme forcené. « Tout a un impact, donc à ce compte-là on ne fait plus rien… » et ça finit par l’absurde « pour être parfaitement parfait faut se suicider »
Il est heureusement possible de débattre si cela « va dans le bon sens », et si ça y va aussi loin que semblent vouloir le croire tout le monde après ce buzz. Il est aussi tentant de se montrer radical, remonter aux racines des problèmes pour jauger les solutions et leur efficacité réelle.
Qu’un pollueur/délocaliseur x ou y ait des remords (sincères) tardifs et reverse in fine tout ou partie des millions dégagés à une « cause verte/sociale » n’est pas nécessairement un modèle vertueux, ne répare pas forcément les torts/morts causés, et n’exonère pas la responsabilité dans les répercussions à long terme et dégâts futurs (quand bien même ils continueront volontiers à payer pour réparer d’autres pots cassés).
Entre le riche philanthrope qui vend des pulls polyester made in Bangladesh pour reverser ensuite les 495€ dégagés à MachinVert, et le bobo qui vend des pulls biosourcés en foin local à 495€ pour reverser 5€ à MachinVert, lequel préférer ? lequel fera le plus de buzz ? lequel se fera passer pour le plus écolo ? lequel sera admiré ?
Pas simple tout ça… pas si simple…
tl;dr : l’environnement est une chose trop sérieuse pour la confier à des milliardaires écolos.