Posté en tant qu’invité par alain robert:
bonjour,
vous avez entierement raison et je continu de penser qu,il y a de la place pour tous le monde...je suis actuellemet a kuala lumpur ou j,ai donne un speech durant un seminaire devant 2500 personnes venu de 44 pays et depuis 2 jours je suis sans arret accoste par ces personnes qui me remerci a travers ma demarche dans laquel il trouve un modele de motivation et d,inspiration...une autre facon de partager ma passion pour l,escalade et pour l,effort qui ne rime pas du tout avec argent ou autres objet de consomation..une fois je donnais une interview pour VSD et le journaliste a retenu une de mes citations ; rever de gagner au loto!!!la voila la vrai misere...je ne pense pas etre corompu par le capitalisme et le besoin de consomer l,inutile...
alors je vous souhaite une bonne continuation a travers vos ascensions en montagne…
a bientot
alainfredi a écrit:
Je ne te connaissais pas, Alain Robert. Voilà qui est en partie
réparé.
Peut-être je me trompe, mais il me semble que ta démarche peut
avoir quelques similitudes avec celles des cascadeurs. C’est
une profession de « haut niveau », engagé, ou l’on cotoie ses
(les) limites humaines. C’est aussi une profession en lien
direct avec le regard du public, avec le spectaculaire. Les
cascadeurs rendent un fier service au cinéma et beaucoup en
vivent.
Une profession qui a de l’histoire et de l’avenir.Si je respecte profondément ce que fait Alain Robert , sa forte
volonté, je crois qu’il faut aussi respecter ceux qui cherchent
dans d’autres voies, d’autres « références »…Pour ma part, ce n’est pas vers cela que j’oriente ma
recherche personnelle dans ma pratique de la montagne. D’abord
je n’en ai pas du tout le niveau. Je crois que je recherche du
bonheur dans une « immersion » en pleine nature, dans le
partage, la complicité avec mes compagnons de cordée, dans des
moments forts, engagés où avec son corps, on se bat pour aller
chercher très loin du bonheur profond. Que l’on peut partager
avec ses proches de retour dans la vallée. Sans en attendre
autre chose qu’un épanouissement, un enrichissement…humain.J’avoue avoir la chance de travailler par ailleurs et de ne pas
avoir envie que l’argent ne prennent trop de place dans cette
démarche. Non que l’argent serait « sale » par principe. Mais
force est de constater que souvent, lorsque l’argent domine,
dirige toute la vie cela amène souvent à des dérives
fondamentales. De plus en plus j’ai l’impression que l’on
travaille pour consommer, que l’on vie pour consommer, que le
bonheur est dans la consommation. Que l’on vit d’abord pour le
fric. Je trouve que c’est une inversion du sens de la vie qui
peut être très appauvrissante.J’ai retrouvé cette citation d’une philosophe, Marie-josée
Mondzain, que j’avais entendu en réunion publique l’année
passée :« … je fais partie, avec une majorité croissante de citoyens,
de tous ceux qui n¹ont pas seulement grand chose à vendre ni le
fantasme de pouvoir tout acheter, mais de tous ceux qui avec
moi et souvent bien plus que moi encore, passent leur vie non
pas seulement à vendre et à acheter, mais à donner, à
transmettre, à éveiller les esprits, à célébrer la puissance de
la parole, le sens des émotions, à échanger des idées et des
signes, à poser des questions, à proposer des signes, à
proposer des figures. Quelle que soit son histoire, toute vie
d¹homme trouve son prix non calculable, non mesurable dans le
commerce gratuit du temps consacré à partager du sens et de
l¹espoir »Sans du tout opposer les parcours des uns et des autres, des
cheminement « professionnel » à des cheminements « amateur », il
ne faut pas s’interdire des pistes de réflexion, de débat, qui
peuvent faire du bien à tous…
quand on redescend de la montagne.