Bonjour je n’ai pas lu l’ensemble des échanges mais ce qui m’agace et me fait halluciner c’est que la chasse reste autorisée. Je sais bien que l’on ne chasse pas l’aigle mais cette pratique occasionne tout de même dérangement et stress à la Vie sauvage.
En quoi et pourquoi la chasse serait (plus) légitime ?? Je sais bien que les chasseurs sont moins nombreux que « nous » mais quand même …
Votre avis sur l’APPB des Falaises du Vercors ?
C’est toujours la même chose, que ce soit le domaine public ou privé (interdiction en Chartreuse). Récemment du côté de Saverne, fermeture de plusieurs routes forestières (financées sur fonds publics il me semble) permettant d’accéder à des secteurs d’escalades ou des départs de balades familiales fermées pour préserver la nature… sauf pour les chasseurs. Ils sont nombreux et savent s’organiser en lobby, nous on a ni l’un ni l’autre…
Est-ce que vous savez si des positions officielles ont été adoptées par la FFME et la FFCAM (je n’ai pas trouvé, sans, mais trop chercher non plus…).
J’imagine que leur chargés de mission ont été associés à aux réflexions (réunions de travail mentionnées dans le rapport de présentation).
Comme voies fréquentées qui seraient interdites toutes l’année il y a :
- Othello
- Les géomètres
- faites souffrir les marmottes (réparée)
- Goujon d’avril
- Génie des alpages
- la voie des photographes
Un peu moins fréquentées, mais faites quand même de temps en temps :
- Voie du muguet
- Antidote
- le dernier problème des préalpes
- Nominé/vartanian
Ca fait pas mal. Certaines voies (photographe ou Nominé/vartanian) sont même des voies qui sont des voies emblématiques du Vercors Est.
Comme d’habitude, les chasseurs semblent profiter d’un passe droit sur ces questions du fait du poid politique qu’ils parviennent à avoir. Je n’y connais rien mais je ne vois pas trop comment on peut justifier de restreindre / interdire la randonnée à pied et pas la chasse.
Par contre, pour l’escalade, de ce que je comprends du très clair et très intéressant message de @pire (merci!), il y a une vraie différence en terme de nuisance en fonction qu’on soit en dessous ou au dessus de l’oiseau. Ce qui du coup me parait légitimer des mesures ciblant spécifiquement les pratiques verticales et/ou aériennes.
Merci pour ces précisions qui éclairent le débat.
En dehors de considérations technico-biologiques, et sans avis sur l’APPB concernée faute de compétences, je trouve pas mal dans le principe de préserver des espaces à la seule disposition des espèces animales surtout quand leur reproduction est (très) fragile.
Certes les grimpeurs ( dont je suis) vont « perdre » qques voies mais que cela représente-t-il ? C’est un bien petit prix à payer pour permettre à des espèces de simplement vivre.
On range son plaisir égoïste par devers soi et on va grimper ailleurs. Il y a de la place !
Pour le coup je suis d’accord : ok pour restreindre l’accès mais alors pourquoi pas aux chasseurs !!?? Ils bénéficient d’une impunité générale partout en France ( voir les chasses à courre jusque dans les jardins privés en Sologne !). Ils bénéficient de zones excluant toute pratique paisible de la montagne ( randonnée, voir les « aventures » du marquis en Chartreuse).
Pourquoi ne pourraient-ils pas une simple fois être rangé à la même enseigne sur les autres pratiquants ?
Pour moi c’est une raison pour laquelle ces questions devraient être abordés au niveau regional et pas par les mairies. Car aller grimper « ailleurs » n’est pas forcément mieux du point de vue de la faune.
Je comprends que, comme a expliqué @pire, les possibles sites de nidification ne sont pas legion, mais en même temps, pour moi il y plus d’interet de mettre des reserves intégrales là où il y a déjà moins de frequentation. Cette partie de la barrière E du Vercors est une des endroits les plus accessibles pour beaucoup des gens en mobilité douce (bus/vélo/même directement à pied) depuis l’agglo Grenobloise, et sans vouloir questionner le bon sens de cet arreté, je trouve ça un peu triste de le perdre.
Et je partage evideement ton avis sur l’exception pour les chasseurs, qui comme d’habitude ont le droit de faire ce qu’ils veulent. Là aussi je me pose aussi la question si on pourrait faire mieux si on gerait de manière regionale voire nationale, car je comprends bien qu’un maire d’une commune se sent obligé de d’accorder des exceptions aux chasseurs, qui sont souvent des acteurs locaux puissants, alors qu’au niveau regional, peut-être moins.
100 % ou presque des corniches calcaires du Doubs et du Jura sont en APPB.
Cela n’a pas été facile de pouvoir conserver les sites d’escalade existants.
Tout à fait. Les SAE ont poussé comme des champignons.
Bonjour
Précision importante sur les bulles de quiétude (BQ):
"Le Comité a pour mission de fournir à l’autorité administrative un avis et des éléments sur :
- l’état d’utilisation des BQ pour l’année à venir ;
- la nécessité créer de nouvelles BQ en cas d’installation de nouveaux oiseaux ;
- l’opportunité d’inactiver un BQ pour l’année à venir ;"
autrement dit les BQ sont susceptibles de bouger d’année en année en fonction des observations sur le terrain.
J’ai commencé à géoréférencer les 25 itinéraires sur c2c concernés par l’APPB (il existe d’autres voies qui ne sont pas sur c2c), ce n’est pas fini (on peut voir qu’il y a des itinéraires perdus dans la forêt ou même versant W).
Mais dans la bulle de quiétude de la Grande Roche Saint Michel, si je ne me suis pas trompé, il n’y a que :
Par contre comme les rappels de Faites souffrir les Marmottes ne sont plus accessibles, on ne peut plus accéder facilement au pied de :
Outre l’argument utilitaire de la chasse défendu par les chasseurs, il y a aussi le fait que les chasseurs n’y sont pas tous les jours, encore moins hors sentier sous ces falaises ou sur les vires, et encore moins du 1er décembre au 31 juillet.
Il n’y a pas non plus beaucoup de grimpeurs ou randonneurs hors sentier dans cette zone, ils n’y sont pas tous les jours non plus, mais peut être plus souvent que les chasseurs.
Question ; Parmis les nombreux avis donnés dans cette discussion certain on t’il été envoyés par mail au lien donnée pour la consultation public ?
Peut être serait t’il aussi intéressant d’envoyer tous simplement cette discussion pour la consultation. Quelqu’un l’a t’il déjà fait ?
Résumé de l’argument utilitaire : empêcher que des nuisibles colonisent la zone et détruisent la biodiversité locale par surpopulation/prédation.
En fait c’est là tout le crux pour moi. En l’absence de contexte, les exclamations du style « si on ne fait rien cette fois tout sera fermé » sont des pentes glissantes fallacieuses. Par contre si on considère précisément l’argumentation déployée avant et après une interdiction, il se peut que la pente glissante ne soit plus si fallacieuse que ça mais bien réelle ! Exemple : « fermons cette falaise de manière préventive » / « suite à la fermeture nous avons observé plus de nidifications » (sans surprise) / « puisque ça a bien marché nous allons fermer d’autres falaises pour aider la population de l’espèce » etc.
C’est pourquoi à mon sens il faut accepter les fermetures à condition que les raisons invoquées soient extrêmement précises, quantitatives, et proportionnées au niveau de danger qui pèse sur une espèce, de telle sorte qu’on ne puisse pas imaginer un effet de contagion amenant à l’interdiction de toutes les falaises d’une région donnée.
ça me parait très difficile à définir.
Dans le cas du Doubs et du Jura, il y a assez peu de falaises équipées. Donc assez peu de grimpeurs / équipeurs et j’imagine que c’est plus facile à interdire.
Plus facile que pour le Verdon ou pour Céüse typiquement.
Je suis d’accord je parlais de manière très générale, pour moi il faut contextualiser et analyser finement les arguments mis en avant et pas juste dire « trop bien ça protège les animaux ! » (évident…) ou « si ça continue tout va être interdit ! »
Sur le plan « stratégique » attention aussi aux positions trop dures, on peut trouver plus dur que soi, des têtes de mules il peut y en avoir des deux côtés, exemple le petit Luberon, si les « actions » extrêmes de quelques grimpeurs n’avaient pas eu lieu, l’arrêté portant sur l’ensemble du massif n’aurait probablement pas été aussi vaste (j’ai travaillé deux ans à Apt, je sais de quoi je parle)
Le doubs c’est a l’heure actuelle 43 sites et 3000 voies dans le dernier topo.
Le jura (francais) 27 sites et 1000 voies.
Ca c’est les curiositées et sites interdits.
Par rapport aux possibilités, c’est assez peu. Et avec des zones fort équipées et d’autres assez vides.
Bon de toute façon, rien ne sert de se plaindre, maintenant c’est interdit.