Vos expériences en solo!

Posté en tant qu’invité par Flo73:

Tiens! Une nouvelle participante avec un magnifique pseudo!
Tu pourrais nous raconter tes solos, Miel, puisque tu es muni d’un système à propulsions. C’est quoi comme gaz hilarant ou à effets de serre?

Posté en tant qu’invité par Benj:

Il y a 6-7 ans, ma partenaire a fait un beau vol dans l’une des voies de gauche de la falaise de beaufort (l’avant dernière il me semble), une écaille lui est resté dans la main. Résultat, un bel hèmatome sur le genou et une saison aux objectifs bien revus à la baisse… mais sans corde, c’eut été sans doute un peu plus sèrieux…
Le rocher de beaufort ne me semble pas le plu adéquat pour faire du solo…

Posté en tant qu’invité par l’Urbain:

Benj a écrit:

Il y a 6-7 ans, ma partenaire a fait un beau vol dans l’une des
voies de gauche de la falaise de beaufort (l’avant dernière il
me semble), une écaille lui est resté dans la main.

Ha ? Dans le dièdre, ou dans la dalle juste à droite ?
C’est vrai que le rocher me semble bien moins bon aujourd’hui que dans ma prime jeunesse…

Résultat,
un bel hèmatome sur le genou et une saison aux objectifs bien
revus à la baisse… mais sans corde, c’eut été sans doute un
peu plus sèrieux…

Sans corde, les écailles ne doivent pas péter. Ni les crevasses crouler. Etc…

Mais l’être humain est quand même bien fait. Quand il n’est pas assuré, il pête de trouille, et ne tire pas comme un bourrin sur l’écaille en platine massif, et contourne soigneusement le pont de neige qui supporterait le poids d’un camion-citerne.
Quand il n’est pas assuré, il évite en particulier de confier son équilibre à une seule prise, ce qui fait que pour le faire tomber, il faudrait que deux appuis pêtent en même temps. Enfin, ça, c’est la théorie…

Le rocher de beaufort ne me semble pas le plu adéquat pour
faire du solo…

Pour faire du solo, le plus adéquat, c’est de ne pas en faire. Le rocher, ça casse, même à Chamonix. La prise clé, dans la longueur X de la voie Y du sommet Z, elle va péter, un jour ou l’autre.

Encore une fois, se mettre au solo, c’est débile, parce que tout ce qu’on connait avant de s’y mettre, c’est la grimpe (théoriquement) assurée, que ça n’a que peu de choses à voir, et qu’une fois coincé à 15m du sol, c’est un peu tard pour s’en rendre compte.
Bon, pour moi, c’est différent : même assuré, je me fais dessus à la moindre difficulté.

Posté en tant qu’invité par Le Preuss Chevalier:

Parle pour toi, gamin…

Posté en tant qu’invité par Denis Corpet:

Grimper 850m de solo à vue sur du bon granite (plus que les petites Jorasses!), en quittant Toulouse moins d’un jour à l’improviste, ça semble un rêve ! et pourtant, écoutez plutôt: Canicule à Toulouse ce lundi 17 juillet 2006, ma douce est à Marseille, le boulot… pas bourré, et météo OK jusqu’à mardi soir. Si j’allais grimper la face Est de la dent d’Orlu, entrevue lors de notre récente ballade à la dent ? « En sortant de l’école », je fourre chaussons, pic-nic et duvet dans un sac, et Go! Deux heures et 3 orages plus tard, la voiture s’arrète à « la poelle à frire » (1520 m), et, génial, … ça caille! Malgré le duvet, je caille un peu la nuit, et … beaucoup au pt’it dèj. (6h45). Mais je pars en courrant, et ça réchauffe, et dans la face Est, le soleil est là avant 8h.
J’avais prévu de grimper une PD sup (hé oui, en solo faut pas déc’!),

  • « 30 minutes au soleil de la dent » (250m, PD+, 3c max). Mais c’est trop facile, même si je me paume un peu… Quelques aller-retour sur les dalles plus tard, et redescendu la face Nord en tennis, il est 9h20: trop tôt pour arrêter.
    Je remets les chaussons et pars alors dans
    ** « les Dalles Blanches » (AD+, 300m, 4c max): c’est beaucoup plus sympa, et nettement moins paumatoire. De la vraie escalade, agréable et facile, et on sort juste au sommet. Il est 11h, et, dans la descente, la tentation me vient d’en faire une autre. Le topo consulté montre que la suivante, en difficulté, c’est
    *** « Cécile » (D-, 300m avec l’arète Est, deux pas de 5a). Le 4c était « à vache », le 5a en solo devrait bien passer. Sur la vire des Isards je contourne une belle Espagnole au départ de « Tapas », et me voilà parti dans « Cécile ». On doit prendre « le bord gauche des toits »: j’ai du passer trop près, car il y a plusieurs pas de 5. Puis, à 80m « du sol », le plus gros toit laissé sur ma Dr, il en reste un dernier à contourner par la G, mais… ça se corse: Vachement dur leur 5a !
  • J’essaye tout droit, épaule Dr coincée par le toit, main Dr crispée sur des pierres coincées merdiques, et pieds sur une dalle noire de lichen… Non, c’est trop dur pour du solo (6 ?), je redescend un peu en catastrophe (règle N°1 du solo: toujours pouvoir redescendre).
  • J’essaye à gauche, la dalle blanche semble dure aussi, avec presque rien pour les mains, sur « longtemps »: je monte en oblique vers la G, un pas, deux pas, trois pas: c’est du bon 6a, et toujours dur, le mollet tétanise, le talon tremble. Là aussi, je bats en retraite précipitament.
    Tant pis, je vais redescendre mes 80m … mais, attends! ça semble possible de monter SUR le toit au lieu de le contourner. Y-a même un vieux clou qui indique que c’est là: ouf! Je peux continuer. La suite passe très facilement, avec des passages sympas, notamment sur les derniers 100m, en suivant les spits de « Supersé » sur les dalles.
    Même récit avec topos et photos [Dent d'Orlu East face Est Zinkeria Tapas escalade solo]

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Olivier:

Plusieurs raids d’une semaine à dix jours dans les Pyrénées, dans des massifs ou sur des versants inconnus, sans jamais de carte et souvent sans idée de la région, notamment en espagne, en terrain pierreux, neigeux et croulant, à la découverte d’itinéraires injustifiables, farouches et exaltants, dans un niveau AD au maximum.

À la règle du « toujours pouvoir redescendre » se substitue celle-ci dans les schistes herbeux : « il faudra trouver autre chose pour redescendre ». Oui, c’est qu’avec des tennis ax pieds, et des habits et une semaine de nourriture dans le dos, on voit les choses d’une façon particulières.

Le couloir Sud de l’Arbizon, la face sud du Vignemale, le Mont Perdu par le Col oriental, et même la voie normale du Pic Long et la traversée par les arêtes vers Crabounouse ou la traversée du Ramougn au Néouvielle ont complété les versants nord de façon délicieuse en l’absence de mon compagnon habituel. Et puis, je caresse les souvenirs de dizaines de sommets dont je connais les formes et pas les noms, du côté des Pics d’Enfer, de Cotiella, de la Punta Zarra, de la Partacúa, en Ariège, vers la Pala de Ip, etc. à l’est de l’Aneto, etc…

Pour illustrer la vitesse que le solitaire acquiert par moments, voici ma dernière équipée, c’était il y a deux semaines au Pico de Orizaba (5700m?) à 300 kilomètres de México où je vis, j’en avais justement fait un petit récit:
////////

J’étais monté sur ce sommet (l’orizaba) en août dernier avec un ami qui a également visité de remarquables éminences Mexicaines; il y eut notamment l’Iztaccíhuatl à 5260 mètres par grande tempête de neige, avec redescente au village d’Amecameca 3000 mètres plus bas dans la soirée au travers de forêts profondes et par des sentes inconnues et évanescentes, puis par une piste qui doit être le triple du Rioumajou… C’était la mauvaise saison et il n’y avait personne, aussi ne m’attendais-je pas à tomber sur un trafic de guides et de clients avant-hier: l’Orizaba est un énorme cône isolé au milieu de l’altiplano, près de Veracruz, visible de l’Atlantique, et qui ne présente aucune difficulté technique: forêts et vastes prairies jusqu’à 3800 mètres, ravins et dédale de barres rocheuses jusqu’à 4900m, glacier bombé à 35-40 degrés jusqu’à 5700m. La saison sèche doit révéler quelques très grosses crevasses dans ce glacier, qui sont la hantise du solitaire… Mais il a neigé la semaine dernière et la surface était plus rassurante que celle du glacier d’Ossoue en septembre… Le sommet est sur le bord d’un cratère de 500 mètres de diamètre pour deux à trois cents mètres de profondeur, granites verticaux orangés et couverts de verglas, spectacle invisible et même insoupçonnable jusqu’à deux pas du rebord. Je suis parti avec l’intention de visiter la face ouest plus raide et barrée de gigantesques barres rocheuses, et de faire le tour aérien du cratère, mais la météo assez mauvaise en a décidé autrement:
Mercredi 8h00: Je prends l’autobus à Mexico.
11h15: arrivée à El Seco
11h55: Je monte dans un autre bus.
12h29: arrivée à Tlachichuca.
13h00: arrivée en taxi au départ du chemin (3200m).
13h30: bu un litre, mangé deux kilos, je mets mon sac et pars.
Je remonte le chemin de l’autre fois, et au bout de 20 minutes le quitte pour filer vers la face ouest. Ravins, forêts, tuyau noir au sol, mottes de neige entre les touffes d’herbe, taureaux sous les arbres, je saute deux clôtures de barbelé, et au bout d’un moment, le pressentiment qu’aucun refuge ne m’attend à 4600m en face ouest me gagne. Je vois la moitié du versant et rien n’y brille. Il fait un temps délicieux, froid nuage vent et pluie de petites choses blanches, et la perspective de dormir tout nu sur l’herbe au milieu de nulle part me décide à faire demi-tour: retour à flanc en m’élevant vers le refuge de la face nord.
17h24: arrivée au refuge (4000m), trois tentes sont montées autour et deux gringos à l’entrée du refuge me saluent à peine: la vengeance viendra. Je dors une heure qui vaut une nuit. Je mange en papotant avec un canadien très sympathique et un guide ventripotant non moins agréable. Je n’ai toujours rien compris au trafic de 4x4, matos dans le refuge rempli de douze types frigorifiés qui s’« acclimatent » en faisant du café et des soupes toute la journée, etc. Un type considère avec méfiance les nourritures froides que j’ingurgite avec une tasse d’eau glacée. Le guide me confirme que le refuge de l’ouest n’existe plus, les matériaux ayant été volés par les paysans l’année de la construction. Comme l’un des gars me demande si je monte « cette nuit », je demande innocemment à quelle heure il part, lui: lever 1h, départ 2h! Je réponds que je ne marche qu’au soleil.

Jeudi
1h, un peu de remuements dans le refuge. Pleine lune, extraordinaire lumière blanche, on voit à l’intérieur comme au crépuscule.
6h00 : ayant bu un litre et mangé deux kilos, je ferme la porte du refuge et monte, précédé de mon ombre sous la lune et avec à ma gauche les toutes premières lueurs de l’aube entre les bandes poisseuses d’un ciel extrêmement humide. Froid vif mais un peu tiède à mon goût, pas de vent. Je retiens les chevaux, car me considérant désacclimaté, je ne veux pas me créer des nausées. Dans les dernières barres rocheuses, je me fais presque à l’idée de faire demi-tour à cause du manque d’air. Je regarde depuis un moment deux cordées qui n’avancent pas sur le glacier. L’excitante idée de faire un peu la course avec elles ne me paraît pas suffisante pour m’empêcher de faire une pause, qui sera la seule de la matinée. Je mets mes crampons et mange du pain et des pommes. Tout est formidablement enneigé, depuis 4200 m je vis dans un paysage d’hiver. Comme j’entreprends mes premiers lacets sur le glacier je vois une cordée de deux descendre: je saurai plus tard que c’est mon guide de la veille, avec l’américain, que je reverrai tout à l’heure. Il y a un petit vent de sud qui fait retomber le grésil dans les traces de mes prédécesseurs, et j’y enfonce plus que dans la pente vierge, c’est à dire jusqu’au genou au lieu de la moitié du mollet. Exercice fatiguant entre 4900 et 5100 mètres. A force de tracer quelques grands lacets j’identifie une portion de la calotte neigeuse qui, bien qu’étant au soleil (vague luminosité bue dans le plafond d’altostratus), présente une superficie généralement plus dure. A partir de la mi-pente, je rencontre souvent une croûte et peux marcher trois à quatre cents pas sans reprendre mon souffle. Il y a des rochers dans le haut qui me cachent les derniers cent mètres de la pente, mais tout à coup que vois-je? deux cordées se profiler devant moi: je leur ai repris sans forcer 600 mètres de dénivelé cependant qu’ils en parcouraient deux cents! je les perds de vue, puis les rejoints sur le bord du cratère, et les dépasse un par un en les saluant poliment et en me faisant une tranchée à côté de leurs traces. Ils sont très proprement encordés, et je contemple pour la première fois des noeuds corrects sur le continent américain. Coiffés au poteau! Je passerai dix minutes seul au sommet, la moitíé du corps verglacée par une brise fraîche: puis les gringos arrivent et les deux qui avaient été impolis avec moi la veille à la porte du refuge viennent me demander la queue entre les jambes, en m’offrant des nourritures, de les prendre en photo: Bien dis-je, mais vite, car je descends. Et joignant le geste à la parole, deux photos prises, à
10h15
je dévale la pente à grandes enjambées de cinq mètres et pas glissés sur deux mètres; j’enlève les crampons pour les cent derniers mètres; j’enlève un pantalon, deux pulls, les gants et la polaire et au moment où la brume épaisse comble tout le ciel de 3500 mètres où elle était depuis le matìn jusqu’au sommet, j’entreprends de me faufiler entre les boues, les sables, les tas de neige et les dalles décomposées du vallon de mille mètres. Errances tranquilles, paysage partout semblable, nuit brumeuse, je ne regrette pas de ne pas m’être lancé dans le tour du cratère.
12h00 précises (sur la montre du canadien qui m’accueille les yeux pleins d’admiration) je me présente à la porte du refuge. Je fais mon sac en mangeant et passe un short en causant avec les grands américains (190 centimètres de haut, épaules larges, cuisses épaisses, vingt-cinq ans) qui n’en croient pas leurs yeux. Celui que j’ai vu descendre avec le guide vers neuf heures vient tout juste d’arriver au refuge, le guide a encore ses chaussures aux pieds. Je souhaite une bonne journée à tout le monde, et en expliquant brièvement que je veux être à México le soir…
12h40: je pars au trot sous un ciel noir noir noir. Et alors là, record:
14h20: Je suis à Tlachichuca, un billet en poche pour Puebla, il fait bon et chaud et le tonnerre gronde sur le volcan: j’ai dévalé tranquillement les pentes d’herbe, et en arrivant à la piste habituellement déserte d’où part le chemin, une automobile s’est présentée qui descendait. Je savoure la rapidité de la chose et comme mon bus ne part qu’à 15 heures, je téléphone à Alexandra. Je cherche des nourritures dans mon sac, et à
14h40 : Horreur! Je me rends compte qu’au milieu du fouillis de matos dans le refuge, je n’ai pas vu que j’ai oublié une chaussure de haute montagne sur un bas-flanc!!! Il y a dix ans je serais remonté: mais là, je cherche une maison de compagnie de guides; je rencontre une jeune fille charmante à qui j’explique ma situation idiote; sur ce, son père téléphone: il est au refuge (j’ai vu monter son 4x4 pendant que je descendais en stop) et il a ma chaussure dans la main (les américains du refuge doivent encore se demander comment, moins de deux heures après les avoir quittés, je suis déjà à Tlachichuca avec la fille du type qu’ils payent 300 dollars par jour). Elle n’en revient pas quand je lui dis ce que j’ai fait de ma matinée. Montée 4 heures, descente deux heures, c’est l’Arbizon à petits pas! Elle s’assoit. Elle m’apprend que l’altitude du Pico de Orizaba est de 5700 et non pas 5600 mètres. Nous convenons que je reviendrai dans quelques semaines chercher ma chaussure (le père attend au refuge le groupe que j’ai rejoint au sommet et je me dis que ça peut prendre du temps…Ils étaient eux aussi partis à 2h du matin…) Et à
15 heures: je monte dans mon bus pour Puebla.
17h: Puebla, la marchande de café du grand hall de la gare routière a disparu ainsi que son échoppe, et je bois un expresso au restaurant à côté.
18h05: Bus pour Mexico, je vois dans sa totalité le film étrange et abominable « Danny the Dog » dont je connaissais des scènes happées entre Tepoztlán et Mexico l’an dernier. Déposé à Taxqueña, je monte dans un bus qui me dépose devant chez moi et à
20h24: j’ouvre une bouteille de vin et lance le chauffe-eau pour me doucher en attendant Alexandra qui est au cours de yoga.

Posté en tant qu’invité par PATRICK73:

Chaque année quelques pentes de neige en vanoise, Maurienne ou belledonne, comme la clapière au grand galibier, ou la Nord da pointe d’ambin, ou la face sud de la dent parrachée, et un grand souvenir, la face N direct de la pointe de comberousse en belledonne…celles la sont des souvenir fort. Le plaisir, il est rrès fort, mais il faut etre bien dans sa tete ces jours la, c’est surement un plaisr egosite, mais bien marché, s’engager un peu et tout seul loin de tout c’est grisan…
A+PAT

Posté en tant qu’invité par le montagnard:

-viso face est
-grand paradis face nord
-lion cervin
-aiguilles grises mt blanc
-viso di vallanta (normale)
-les droites (normale)
-jungfrau
-eiger
-mt rose ,pointe dufour (via rey-castagneri)