Viellissement et apréhension

Posté en tant qu’invité par jo:

Est ce normal que plus le temps passe!, plus l’apréhension, la peur du vide s’accroit? Particulièrement sensible pendant le retour, même sur simple chemin escarpé?.
Est ce une des raison, en dehors des possibilités purement physique , qui pousse les alpinistes a progressivement cesser ces activités?

Posté en tant qu’invité par pat:

bJ,
la fatigue joue aussi,un peu dans le vague en haute montagne pour le retour après dix heures de marche parfois,c normal c humain.Ensuite à chacun de doser.
Les vrais montagnards se fatiguent aussi,faut pas rêver avec toutes les dépenses physiques accumulées.J’ai pas trop d’expériences,mais faisant un peu d’alpi sans être une grande sportive mais j’aime varier les sports,j’ai appris à maitriser et à me maîtriser un peu en ayant beaucoup confiance avec la personne qui nous emmène!
je crois que pour moi c le plus important pour avoir confiance en soi et pas trop se poser de questions.Je suis toujours prudente en montagne,mais cela n’empêche pas de progresser à sa façon.
Sportivement.

Posté en tant qu’invité par érasme:

Oui l’âge ça compte au fil des années, faut pas se voiler la face : moindre récupération et surtout baisse du régime maximal, on a typiquement l’impression de ne plus « en avoir en réserve sous la pédale » comme disent les cyclistes. Moyennant quoi on continue quand même.
Mais la fatigue parait plus importante, surtout dans la descente et l’appréhension aussi, par exemple dans le terrain délicat.
Certaines courses que je faisais « en courant » à 25-30 ans ne m’ont pas laissé beaucoup de souvenirs, sinon une impression générale de facilité. Aujourd’hui, 30 ans plus tard, alors que mon niveau en escalade est sensiblement supérieur, chaussons, entrainement en falaises, spits de 10 et friends, pratique régulière, etc… je deviens précautionneux et attentif, très vigilant sur la sécurité, sur les dangers objectifs et subjectifs, …
La motivation n’est plus aussi forte, il ne s’agit plus de se réaliser à tout prix, on n’a plus rien à prouver, d’autant que les audacieux ("Ose, ose toujours et tu seras semblable à un dieu ") sont depuis longtemps « out » et remplissent les cimetières.
Et je crois que pour partie, c’est la disparition de trop nombreux copains en montagne, plus les levers entre 0 et 3 h du matin, et l’angoisse irrépressible qui finit par surgir un beau matin avec les enfants qui attendent à la maison, qui poussent certains à laisser tomber.

Posté en tant qu’invité par Bertrand:

Très beau texte que je ne suis pas loin de partager complètement. Merci !

Posté en tant qu’invité par pat:

La montagne n’est ni juste ni injuste,elle est juste dangereuse!
A méditer.

Posté en tant qu’invité par jo:

C’est bien le résumé de ce que je ressent, merci de la réponse

Posté en tant qu’invité par pat:

certains vieilliront mieux que d’autre c’est certain,à chacun d’être le mieux équilibré possible,bien dans sa tête,y a du boulot à l’avenir je crois!!!et pas d’extrême,voilà un bon équilibre et comme on finira tous avec qq chose,faut pas y penser et surveiller sa santé,voilà tous les secrets simples de la vie de notre époque.
Au plaisir.