Posté en tant qu’invité par érasme:
Oui l’âge ça compte au fil des années, faut pas se voiler la face : moindre récupération et surtout baisse du régime maximal, on a typiquement l’impression de ne plus « en avoir en réserve sous la pédale » comme disent les cyclistes. Moyennant quoi on continue quand même.
Mais la fatigue parait plus importante, surtout dans la descente et l’appréhension aussi, par exemple dans le terrain délicat.
Certaines courses que je faisais « en courant » à 25-30 ans ne m’ont pas laissé beaucoup de souvenirs, sinon une impression générale de facilité. Aujourd’hui, 30 ans plus tard, alors que mon niveau en escalade est sensiblement supérieur, chaussons, entrainement en falaises, spits de 10 et friends, pratique régulière, etc… je deviens précautionneux et attentif, très vigilant sur la sécurité, sur les dangers objectifs et subjectifs, …
La motivation n’est plus aussi forte, il ne s’agit plus de se réaliser à tout prix, on n’a plus rien à prouver, d’autant que les audacieux ("Ose, ose toujours et tu seras semblable à un dieu ") sont depuis longtemps « out » et remplissent les cimetières.
Et je crois que pour partie, c’est la disparition de trop nombreux copains en montagne, plus les levers entre 0 et 3 h du matin, et l’angoisse irrépressible qui finit par surgir un beau matin avec les enfants qui attendent à la maison, qui poussent certains à laisser tomber.