Si, le Wifi est coupé. On n’a plus d’émission que de la réception du GPS.
Vidéo - Les DVA brouillés par les téléphones ?
N’oublions pas les phénomènes d’interférences, qui, lorsque le DVA est en réception, peuvent poser de graves problèmes.
Tout appareil électrique allumé est susceptible de générer des interférences avec un DVA en réception.
…tout comme les 2 écrans d’ordinateurs, l’ordinateur, la caméra vidéo, les 4 murs, le plancher et le plafond en béton armé de treilli métallique présent sur la vidéo qui toutes provoquent de joyeuses interférences…
A refaire en milieu naturel alpin dépourvu de toute source d’interférence possible et qui correspond à la réalité d’une situation de détection de victime d’avalanche.
Exact, autant pour moi.
Reste le wifi et éventuellement certaines fonctions de bornage périodiques en émission, mais ces dernières sont marginales.
Il y a un doc qui en parle et fait un distingo entre la distance minima de sécurité en émission et en réception :https://www.gearscore.com/les-conseils-techniques/interferences-et-efficacite-des-dva/
Une conclusion plus catégorique dans ce doc. https://www.bellegardemontagneescalade.fr/saison-2022-2023/actualites-du-club/dva-de-la-friture-sur-la-frequence-1008223
L’environnement dans lequel cette vidéo a été tournée ne change rien aux recommandations suivantes, qui sont celles des fabricants et de l’UIAA :
DVA En mode émission :
- éloigner toute masse métallique d’au moins 20 cm. (phénomène d’absorption)
(Un téléphone portable, allumé ou éteint, est une masse métallique)
DVA En mode recherche :
-
éloigner toute masse métallique d’au moins 20 cm. (phénomène d’absorption)
(Un téléphone portable éteint est une masse métallique) -
éloigner tout appareil électrique allumé d’au moins 10m (phénomène d’interférences)
(Un téléphone portable allumé est un appareil électrique allumé.)
Note : il n’y a pas consensus sur les 10m. L’UIAA indique 10m, certains fabricants indiquent 50cm. On peut supposer que les fabricants qui indiquent 50cm comptent sur leurs fonctionnalités anti-interférences.
Notes sur l’environnement dans lequel la vidéo a été tournée :
Les masses métalliques inertes comme le ferraillage des murs en béton armé ne génèrent pas d’interférences, mais seulement de l’absorption. Vu que les deux DVA sont dans la même pièce, ce phénomène n’est pas significatif dans notre démonstration.
Ces masses métalliques inertes pourraient générer de la réflexion, mais pour que ce phénomène devienne significatif, il faut que la longueur d’onde du DVA (657m) soit du même ordre de grandeur que la taille de ces masses métalliques.
Ce qui n’est pas tout à fait le cas. Mais encore une fois, comme les deux DVA sont dans la même pièce, même si la réflexion devenait significative, les résultats des démonstration resteraient inchangés.
Le terme d’interférence passive est parfois utilisé pour parler de l’absorption par des masses métalliques inertes. C’est un abus de langage à des fins de vulgarisation, mais qui crée des confusions.
On ne peut à proprement parler d’interférences que lorsque deux ondes de fréquences très proches se rencontrent. Donc seulement lorsque deux appareils émettent des ondes.
Comme on pouvait le prévoir, nous avons constaté que l’ordinateur (seul, sans les téléphones à proximité) a généré de temps en temps des interférences avec le DVA en réception.
Donc, en effet, il n’est pas impossible que certaines interférences montrées dans la vidéo aient été générées plutôt par l’ordinateur que par le téléphone.
Mais nous avons également constaté que le téléphone seul, sans l’ordinateur, génère beaucoup plus d’interférences.
Quoi qu’il en soit la conclusion reste la même : les appareils électriques allumés (comme un téléphone) génèrent des interférences avec un DVA en réception.
@skiacro, Heureux de savoir que tu as regardé la vidéo, et que le sujet semble t’intéresser. L’objectif de cette vidéo n’est que d’inciter à s’intéresser au sujet et peut-être à mieux comprendre le problème.
Je ne peux que t’inviter à faire tes propres tests, dans l’environnement que tu juges le plus approprié.
Du coup, se pose la question de la pelle et même de la sonde, non?
J’ai de temps en temps cette alerte 457 avec la boucle ventrale de mon sac ABS ( je leur ai écrit que c’était une mauvaise idée de mettre une boucle métallique mais ça n’a pas l’air du tout de les avoir intéressé…)
Mais cela dit même dans la position extrême où je pose le smartphone allumé sur le dva en émission, ça n’a pas perturbé du tout ma recherche sur les essais que j’ai pu faire.
Sinon j’ai déjà eu une « victime fantôme » ( détectée par plusieurs DVA dans le groupe) mais c’était sur une piste de ski, vraisemblablement l’unité de communication d’un canon à neige.
Le son analogique de mon Barryvox Pulse me permet de lever le doute : si on n’entend pas le bip régulier c’est vraisemblablement que c’est une perturbation et pas un DVA (impossible de faire cette distinction avec un pur numérique)
Ou que l’UIAA ait pris le pli du principe de précaution poussé à l’extrême… En l’absence de mesures probantes et reproductibles, on est plus dans le principe et la pifométrie…
D’un point de vue pratique je n’ai jamais été gêné par mon téléphone allumé à ±50cm lors des exercices que j’ai pu faire (mais tous les DVA ne sont probablement pas logés à la même enseigne)
Si on est assez nombreux, ça serait pas une mauvaise idée de confier son téléphone à celui ou celle chargé de surveiller et appeler les secours pendant qu’on fait la recherche.
Mais si ça n’est pas le cas, mon idée est qu’on a mieux fait de se lancer direct dans la recherche sans perdre du temps à bricoler avec son smartphone (en ayant fait des entraînements dans les mêmes conditions)
Pas certain que l’alu puisse être problématique. Uniquement les métaux ferritiques, non?
Je suis preneur de la réponse.
Et du coup, quid du piolet? Va falloir choisir entre DVA et piolet ?
Il suffit de mettre de la distance. Tout est compromis dans la vie.
Si justement, le godet de 2 pelles en alu et de 2 gourdes en alu posent problème avec 2 DVA différents, mais pas le matériel glacier porté dans le sac à dos ± ABS (cartouche carbone) ni le matériel de sauvetage crevasse porté au baudrier. Voir expérience : Incident avec Pulse Barryvox (page 3) - Skitour
Vidéo tournée en condition alpine réelle qui montre bien l’étendue de la perturbation du DVA à proximité immédiate d’une masse métallique comme un téléphone portable ou une pelle alu : https://www.youtube.com/watch?v=jbt-iIYQdSA
Je viens de refaire le test avec mon matériel.
Je n’ai pas de perturbation du DVA allumé avec la boucle métallique de mon sac (ABS Inside 20 L) de 2014, ni avec la pelle alu, le manche de pelle, la sonde, 1 ou 2 gourdes de 0.5 L en alu contenu dans ce sac.
Par contre, le téléphone perturbe le DVA allumé à chaque essai de contact direct, mais uniquement dans la configuration où le DVA est porté normalement dans son support de poitrine, c’est à dire écran face au ventre et compartiment des piles face à l’extérieur. La perturbation est bien présente, peu importe l’orientation du téléphone portable.
Si le DVA est orienté dans l’autre sens (piles contre le ventre et écran face à l’extérieur), le téléphone ne cause pas de « perturbation 457 send » au DVA allumé…!
Bonsoir,
Les métaux non ferreux absorbent également les ondes émises par les DVA
Le taux d’absorption par une masse métallique dépend de la taille de cette masse métallique et de sa distance par rapport au DVA.
On peut raisonnablement penser que l’UIAA et les fabricants ont établi la distance de 20cm pour être sûr que les objets habituellement emportés en ski (téléphone, caméra, pelle, piolet, mousquetons) ne posent pas de problème à cette distance.
Concernant les tests d’absorption que chacun peut faire avec son matériel, il faut faire attention à ne pas tirer de conclusion trop hâtive.
Ce n’est pas parce qu’un DVA en émission ne renvoie pas d’erreur que ses ondes ne sont pas absorbées
Il ne renverra une erreur que :
- si la détection du phénomène d’absorption est bien fonctionnelle
- ET si la masse métallique est assez grosse et TRÈS proche de lui.
En effet ! Les DVA anciens (n’ayant pas de fonctionnalité anti-interférences) subissent des interférences à beaucoup plus de 50cm.
Au passage, la fonctionnalité anti-interférences de certains DVA peut consister à réduire leur sensibilité (et donc leur portée en réception) lorsque des interférences sont détectées.
Le DVA peut alors indiquer de réduire la largeur des bandes de recherche.
Dans ce cas, il peut être utile de chercher quel appareil génère des interférences et ensuite l’éteindre ou l’éloigner (de plus de 50cm). Car ça serait trop bête de faire des bandes de 10m juste à cause d’un téléphone allumé au mauvais endroit.
Vu l’état de stress et d’intense concentration a ce moment-là, au début de la recherche, pas évident évident…
Cela dit metci pour cette contribution qui permet de faire un choix éclairé : téléphone allumé ou éteint . Pour moi, i n’y a pas photo, en considérant l’échelle avantage / risque, c’est tel allumé au départ de la course et gestion ensuite, notamment en groupe.
Tu peux le laisser allumé dans ton sac à dos.
De la même manière, elles se trouvent dans le sac à dos.
À l’extérieur du sac à dos, généralement. Et si tu es surpris par une avalanche quand tu l’utilises, ben… c’est un risque supplémentaire d’y passer, mais le risque zéro n’existe pas.
Je vous avoue que parfois, malgré mes belles théories, quand je suis en terrain que je connais mal, j’ai mon GPS à proximité du DVA, il faut aussi que je le mette dans le sac à dos, merci de me le rappeler!
Du coup, ce qui serait une mauvaise idée, ce serait de mettre le DVA dans le sac à dos… mais ça, on le savait déjà.
Reste à bannir les ceintures à boucle métallique et tout est bien. Le mieux étant de ne pas être pris dans une avalanche.
Mon smartphone c’est mon GPS et ma carte donc impossible de le laisser dans le sac
Encore faut-il être sûr que ton sac ne soit pas arraché dans l’avalanche.
Il faut quand même faire la balance bénéfices/risque dans cette affaire ( il y a risque de perturbation, qui dépend de beaucoup de facteurs variables et aléatoires, sans aucune certitude )
Je n’ai pas lu que des sacs airbag ont été arraché et pourtant ils execute une force plus importante qu’un sac normal.
J’ai un sac airbage ortovox avec une boucle metalique à proximité de mon harnais dva ortovox et je penses qu’Ortovox à du faire des tests de compatibilité.
Bon on peu donc se dire que tout ce qui est sur le dos est assez loin du DVA.
Et si on a le piolet en main, assez peu probable qu’il le reste quand on se prend une avalanche…
Merci à tous pour vos reponses
Bonsoir
Note : contrairement à ce que j’ai pu vous dire jusqu’à présent où je me suis efforcé de rester autant factuel que possible, ce qui va suivre est une interprétation personnelle.
Si je pousse le raisonnement un peu loin, une tirette de fermeture éclair ou un bouton est une masse métallique…
L’idée que je garde en tête est que plus l’objet métallique est gros et proche du DVA, plus il risque d’absorber. Et vice-versa.
Dans ma pratique j’ai un sac airbag avec boucle métallique.
Je pense que la boucle métallique est une bonne idée vu les contraintes que risque de prendre la sangle ventrale en cas de déclenchement de l’airbag.
Mais cette boucle est clairement à moins de 20cm de mon DVA. Comme peuvent l’être un mousqueton ou deux sur mon baudrier. Ce sont des compromis que j’estime personnellement acceptables.
Concernant mon téléphone, il est dans la poche de poitrine gauche de ma deuxième couche, alors que mon DVA est maintenu par son harnais au-dessus de ma hanche droite. Les 20cm sont respectés. Et le téléphone reste ainsi au chaud, ce qui aide la batterie. Un téléphone opérationnel participe à la sécurité.
Bref, à chacun de nous faire son choix personnel, en connaissant le mieux possible les phénomènes à prendre en compte.
J’espère avoir aidé quelques uns pour cela avec cette petite vidéo.
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