Victime suspendue inconsciente

Posté en tant qu’invité par GG:

salut !

je voulais savoir si quelqu’un a des documents officielles ou médicaux permettant de determiner de facon exactes le temps qu’une victime inconsciente suspendue dans un baudrier peut tenir en vie !
ceci dans le but d’appuyer la création d’un groupe de premiere intervention en milieu perilleux dans la ville ou je suis sapeur pompier !
la proximité d’un site régional d’escalade et la carence de secours adaptés etant flagrante. les secours adaptés etant situés a environ 50Kms. donc hors delais vitaux.

merci de vos conseils.

Jensuipasunro@aol.com

Posté en tant qu’invité par luap:

salut ,
J’avais lu quelque chose là -desssus mais c’était en spéléo ,en étant pompier tu dois avoir des ouvertures sur les secouristes spéléo (ils sont très bien orgaisés )
Paul

Posté en tant qu’invité par Nico:

J’ai déja entendu 20 minutes. Attention je ne suis pas en mesure de savoir si c’est bien ça! Si quelqu’un a l’info écrite de façon ‹ officiel › ça m’interresse aussi…

Posté en tant qu’invité par David:

En formation de travail accrobatique on nous indique que le secouriste doit intervenir en moins de 10 mn. Déja pour voir l’état de la victime: hémoragie, artères sanglées, rythme cardiaque etc…
Bref, l’intervention rapide limitera les séquelles chez la victimes.
A +

Posté en tant qu’invité par Cédric:

Salut,

je suis également sapeur-pompier (Lausanne, Suisse) et nous avons un Groupe de Sauvetage en Terrain Difficile. les milieux médicaux parlent de 20 minutes sans séquelles,(inconscience seule) au-delà et si ce n’est pas déjà le cas il peut arriver un tas de complications, arrêt repsiratoire, cardiaque, etc, donc une mort assurée.
Maintenant il faut savoir que 20 minutes c’est très court, trop pour les secours. Il faudrait des secouristes sous chaque falaise… l

Posté en tant qu’invité par Lataupe:

Bien vu luap… la réponse viendra effectivement des spéléos qui ont bien étudié la question.
j’ai aussi en mémoire un temps voisin de 20 min… en tout cas c’est ce que l’on enseigne à tout spéléo et canyoniste dès le niveau « autonome » et obligatoirement dès le niveau « initateur »: il doit être capable d’aller décrocher son copain en moins de 5 min (par le bas: décrochage par technique de balancier sur longe ou croll à croll) ou par le haut (couper de corde).
Ces techniques sont bien codifiées et maîtrisées dans le milieu canyon et spéléo mais malheureusement complètement ignorées dans le milieu des grimpeurs ou alpinisme.
Il faut dire que le matériel technique (bloqueurs) qui font partie de l’équipement individuel des spéléos/canyon permet une (relative) autonomie dans les auto-secours qui serait plus difficile à mettre en oeuvre avec un machard ou un ropman.

Je crois bien qu’il existe dans nos archives du SSF (Spéléo Secours Français) une cassette vidéo (les CDROM n’existaient pas encore) décrivant la pathologie induite par la suspension d’un corps inanimé: Comme il s’agit d’une demande sérieuse, je vais faire une recherche dans la base de données.

Ce temps de 20 min fait généralement bien rire les grimpeurs/élagueurs qui se rapellement tous être restés plus de 20 min en suspension dans leur baudar sans pour autant avoir de séquelles… la nuance tient au fait qu’il s’agit dans le cas qui nous intéresse ici d’un corps inanimé: si mes souvenirs sont bons (je n’affirme rien) le problème vient du fait qu’il n’y a plus de tonus musculaire au niveau des cuisses: ces dernières s’écrasent sous le poids du corps et la compression des sangles… le système artériel et veineux est comprimé et la circulation se réduit progressivement dans les membres inférieurs… des toxines s’accumulent… bref on rejoint la physiopathologie bien connue (celle-là) des membres écrasés (relire le chapitre tremblement de terre, éboulements de votre manuel de secourisme) la mort intervient par décharge de toxine dans la circulation générale.

La Taupe

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par celuiquivoit:

Cela va surement faire rire les pro du secours sur cordes mais certains, dans la précipitation ou du au manque de lucidité, on coupé la mauvaise corde. Enfin, certains pensent qu’il n’existe que cette méthode.

Posté en tant qu’invité par le_sherpa:

Lataupe a écrit:

Ce temps de 20 min fait généralement bien rire les
grimpeurs/élagueurs qui se rapellement tous être restés plus de
20 min en suspension dans leur baudar sans pour autant avoir de
séquelles… la nuance tient au fait qu’il s’agit dans le cas
qui nous intéresse ici d’un corps inanimé: si mes souvenirs
sont bons (je n’affirme rien) le problème vient du fait qu’il
n’y a plus de tonus musculaire au niveau des cuisses: ces
dernières s’écrasent sous le poids du corps et la compression
des sangles… le système artériel et veineux est comprimé et
la circulation se réduit progressivement dans les membres
inférieurs… des toxines s’accumulent… bref on rejoint la
physiopathologie bien connue (celle-là) des membres écrasés
(relire le chapitre tremblement de terre, éboulements de votre
manuel de secourisme) la mort intervient par décharge de toxine
dans la circulation générale.

Completment d’accord avec toi la Taupe, Il y a aussi le problème en escalade d’avoir éventuellement la tête en bas (sans harnais intégral comme en spéléo et éventuellement avec un sac en alpi ce qui n’arrange rien) là je pense qu’en 20 minutes tu es mal barré. Sans oublier qu’en étant inconscient, tes voies respiratoires peuvent être obstruées (par ta langue ou autre) ce qui augmente le risque de séquelles.
Le_sherpa

Posté en tant qu’invité par Erick:

Ca dépend pourquoi la victime est inconsciente : hypoglycémie ? état de mal épileptique ? trauma cranien grave ? bas débit cérébral sur état de choc : hémorragique, cardiogénique sur infarctus ou trouble du rythme ? étranglement par corde assimilable à une pendaison …etc…etc…
Ensuite, ça dépend des antécédents de la victime.
Bref, tout ça pour te dire qu’il ne peut y avoir de réponse précise à ta question, et d’ailleurs : on s’en fout. « Gagner du temps » est une évidence, et donc pas besoin de chiffrer pour justifier la constitution d’un groupe d’intervention.
Bien entendu, toute notion de victime inconsciente doit être systématiquement signalée au médecin régulateur du 15 et implique la présence d’un SMUR sur les lieux, notamment lors de la levée des éventuelles compressions vasculaires prolongées !