Utilisation de l'ARVA en alpinisme

Posté en tant qu’invité par Céline:

Bonjour,
Est-ce que vous utilisez l’ARVA pour des courses d’alpinisme effectuées en début de saison estivale (c’est-à-dire maintenant)?
Merci à tous pour vos réponses
Céline

Posté en tant qu’invité par Etienne S.:

Salut,

Je viens de faire le week-end passé la Pointe Dufour et j’ai mis mon barrivox. On ne sait jamais… Tant que je vais en ski, je le prends.
Bon une avalanche en été à ces alitudes est peut-être possible mais, actuellement l’hiver n’est pas encore fini et il peut y avoir de la neige fraiche, donc avalanche.
Bonne course

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Personnellement, je ne l’utilise pas assez (surtout en ces temps de mauvais regel), mais il faudrait aussi prendre la pelle et la sonde sinon l’ARVA est inutile (on risque surtout des avalanches de neige humide -> le taux de survie est encore plus faible). Quoique la pelle peut servir à la descente…
Par contre, les avalanches sont plus prévisibles et de moins grande ampleur en principe. Mais si on s’en prend une, ça peux faire très mal avec 4-5 m³ seulement. Et justement, vu que ça fait mal, ARVA ou pas, faut pas s’en prendre… alors pas d’ARVA non plus.
Mais en cas de grosse chute de fraiche, on peux avoir des plaques de neige sèche mi-juillet, l’ARVA est alors recommandé… et les skis aussi, car ça brassera dans ce cas !

Cette question a déjà été posée sur les forum alpinisme et skirando.

Posté en tant qu’invité par armand:

Très peu de gens utilisent un ARVA en alpinisme et pourtant!
Juin et début juillet, les coulées de neige humide ne sont pas rares. En haute altitude, lors de nouvelles précipitations des plaques peuvent se former n’importe quand dans l’année. J’ai vu au Fletschorn une plaque de grande dimension avec une cassure de 50 cm. vers la mi juin. Il y a quelques années une plaque à vent à emporté une cordée au Castor, sauf erreur.
Les accidents sont tout de même rares. Mais, suivant la situation, il ne me paraît pas absurde de prendre un ARVA.

Posté en tant qu’invité par Etienne S.:

J’avais oublié,
J’en prends aussi un pour le mettre autour d’une bouteille et d’un saucisson bien skotché ensemble.

Question de survie.
A bientôt

Posté en tant qu’invité par casscroot:

Je pense que c’est un problême de discernement sopoudré d’un peu d’usage:
Parfois, il est raisonnable de ne pas le prendre au vu des conditions nivo. Pour des même conditions nivo, si tu est à ski tu le prendra plus facilement (voir systématiquement) même s’il est tout à fait raisonnable de s’en passer alors qu’en alpi, tu aura tendence à pas le prendre, même si les conditions imposeraient de la prendre.
Bref, jugeotte et autonomie devrait permettre d’éviter les grosses erreures et sortir du systématisme, qui n’est pas une marque de prudence.

Posté en tant qu’invité par Francois:

« Bref, jugeotte et autonomie devrait permettre d’éviter les grosses
erreures et sortir du systématisme, qui n’est pas une marque de
prudence. »

Si je suis d’accord sur la première partie de ta phrase, je ne suis pas d’accord sur la deuxième.
Je ne sais pas ce que tu appelles « le systématisme », mais à mon avis le respect d’un certain nombre de règles de sécurité (ou de règles tout court) doit être systématique, doit être un réflex (par ex. arva-pelle-sonde) c’est à ce prix qu’est la sécurité.
Dans mon exemple, si tu prends systématiquement arve-pelle-sonde tu les auras forcément quand tu en auras besoin. Tu les auras traîné 99 fois pour rien, mais la 100ième, qui sera la bonne, tu seras bien content de les avoir.
Personnellement, je suis à fond pour systématiser un certain nombre de comportements. Ca éviterai certainement bien des désagréments.

Posté en tant qu’invité par Jean-Marc:

C’est un peu le principe des procédures (militaires, organisationelles…)

Posté en tant qu’invité par lionel:

A mon sens, le problème n’est pas que l’on soit à skis ou à pied mais dépend effectivement de la saison, ou plutot des conditions.
D’abord, n’oublions pas qu’un piéton est plus vulnérable qu’un skieur en cas d’avalanche. Ensuite, la haute montagne (>3500), même en été, se comporte comme la moyenne montagne en hiver, i.e. précipitations=neige très souvent.
La logique voudrait que dès que l’on est sur la neige, on ait systématiquement arva-pelle-sonde. Sinon, si on calcule à chaque fois, alors ce n’est pas en fonction de la période (bien qu’effectivement l’été soit moins avalancheux) mais en fonction des conditions : regel, température diurne, horaire prévu, chutes de neige passées…
Personnellement, étant un adepte du poids, il m’arrive de ne pas prendre d’arva. Cela arrive surtout dans deux situations :

  • en début d’été lors des dernières sorties de ski sur du névé.
  • en hiver ou au printemps sur des itinéraires à skis en face sud où je suis sûr de trouver intégralement de la neige transformée et bien regelée (et sachant que je serai rentré avant que le manteau soit trop mou )
    Mais on n’est jamais à l’abri d’un imprévu…
    Ne pas prendre d’arva en plein été dans les courses de neige d’altitude me paraît être une erreur.

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Rien ne peut être systématique. Tout depend de la course et des conditions. S’encombrer de la trilogie quand tu vas faire une course un peu raide n’est pas une priorité. Quand tu vas faire une goulotte, il vaut mieux prendre quelques broche/coinceur en plus, qu’une pelle (encore qu’elle peut servir d’ancrage). Si une avalanche part, tu es de toute façon en vrac au pied de la paroie. L’arva ne sert qu’a retrouver un cadavre.
Pour des courses peu technique, tu peux t’encombrer de la trilogie. Mais normallement si les condition sont bonnes (pas de neige fraiche et bon regel), et que tu as un horaire adapté, l’arva ne sert à rien.