Posté en tant qu’invité par albert:
le 17 juin sur l’éperon roccheux qui mène au refuge du gouter un alpiniste de nationalité allemande a fait partir un bloc rocheux en s’engageant dans la descente sans tenir compte de ma présence au dessous de lui alors que j’escaladais un petit dièdre rocheux au dessus des croix mais en dessous des premiers cables de l’itinéraire. je dois le vie à la présence d’esprit de mon second (Jessie un jeune allemand de dix huit ans) qui a considérabement freiné ma chute par un placage digne des all black. Projeté lui même à la suite du plagage dans la pente Il a lui même stoppé sa chute à quelques mètres du grand couloir.
Ce qui est choquant c’est que l’alpiniste responsable de la chute de pierre a refusé de nous assiter pour gagner le refuge. Je rappelle à tous que celui qui est en amont est responsable de ceux qui sont en aval et que la politesse comme la sécurité demande que priorité soit accordé à ceux qui montent
Polytaumatisé (un os de la main gauche cassé et le genou gauche inutislisable avec mon second blessé au genoux nous avons gagné par nos propres moyens le refuge du gouter duquel avons été évacués un jour et demi après par hélicoptère.
merci au gardien du refuge et ses aides pour leur efficacité à nous prodiguer des soins
merci au PGHM et au médecin urgentiste
je ne veux pas donner de leçon de morale mais je rappelle que l’alpinisme n’est rien sans la solidarité et le fraternité entre montagnards et que sans ces éléments les montagnes ne sont que de vulgaires tas de cailloux qui ne valent pas qu’on s’intéresse à elles. La règle est que Tout alpiniste doit se mettre au service de celui qui est dans la difficulté en montagne quelques soient les circonstances. En l’occurence il était plus facile pour nous, accidentés, de monter que de redescendre à tête rousse. Attendre un hélitreuillage nous aurait fait passer la nuit dehors et mis les secouristes en danger à cause du vent.