Un Souffle de Plus (film parapente et alpinisme)

Ah tiens c’est marrant on parlait de toi avec Benoît et Olivier à Ubaye Parapente la semaine passée au sujet de la nouvelle édition de ton livre :slight_smile: Mais que le Pain de sucre n’y serait probablement pas :upside_down_face:
Cela dit, le déco des Aiguilles de Chambeyron est du même accabit !
En tout cas merci pour ce topo, je m’y plonge toujours avec grand plaisir !

Super film, j’ai reconnu la plupart des lieux !

Salut,

Merci pour ton retour :wink: Je comprends pour les quelques « longueurs », mon objectif était que les gens s’immergent bien dans le moment…

Pour le reste, j’ai assez rapidement fait du vol rando, au début sur des sites plus ou moins répertoriés, et assez rapidement en cherchant moi-même les déco et les atterro. Je pense que l’idée ça doit rester de ne pas vouloir être pressé, en tout cas de ne pas forcer les choses, de faire « plus compliqué » seulement quand on s’y sent prêt, qu’on a cerné un minimum/maximum le problème et qu’on en a envie. Quand j’ai fait les vols qu’on voit dans la vidéo j’avais par exemple déjà fait plus de 400 décollages différents avec des difficultés croissantes (ce n’est pas un prérequis, c’est juste pour mon exemple) et j’y suis allé dans des moments où je faisais préférentiellement du vol rando avec des déco un peu techniques et où j’étais également à l’aise sur la partie alpi (ski de pente raide par exemple). Sauf à se faire guider de très près par quelqu’un en qui on sait qu’on peut faire confiance (ce qui a aussi des limites…), il faut vraiment prendre le temps d’accumuler les expériences. Je tiens toujours un carnet de vol, où en partie je note mes erreurs ainsi que les trucs qui auraient pu merder, pour essayer de ne pas les refaire…

Voler sans parachute de secours ça doit rester un choix perso. Si je dois justifier le mien, je vole ainsi dans des configurations où le risque d’aborder une autre voile est quasi inexistant (à moins de jouer…), où je vais chercher à voler dans une aérologie saine par rapport à mon niveau (je ne me suis encore jamais fait fermer en vol rando) et sans faire des figures avec un côté aléatoire, et je fais bien gaffe à mes connecteurs ainsi qu’à l’état de mon matos. Je pourrais peut-être faire réviser ma voile plus souvent par contre… Mais on est d’accord que tout ça, ça doit aussi rester vrai même quand on a un secours… !

La gopro est sur le casque avec une attache en sangles élastiques. Je me dis (en partie naïvement) qu’en cas de pépin avec les suspentes, il y a des chances qu’elle puisse finir par sauter contrairement à un socle bien collé (et « tant pis la caméra »), mais on ne peut pas dire que c’est idéal. René Hasle de Paragliding Rock The Outdoor a créé un système anti accrochage de suspentes (CamOcask).

Pas de vario car le but est d’être léger et pas de faire un cross, ce qui n’empêche pas de profiter de quelques ascendances par moment (et ça fait bosser les sensations ce qui est toujours bon !).

Si je fais une mise à jour il y sera ! :wink: Avec d’autres déco techniques, pour le souvenir disons ! Mais idem que dans un topo montagne, à chacun de trier les courses qui collent avec son niveau… J’ai un ficher word avec plus de 220 décos de plus que ce qu’il y a dans le topo… Mais je ne referai pas quelque chose d’« exhaustif », ils n’y seront pas tous et je pense que je laisserai du flou sur certains vols, pour que cela reste juste une invitation à chercher…

test

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C’est sur que 2 kg de plus pour éviter une longue descente à pied, c’est tentant.

Merci et bons vols.

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test

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Il faut garder en tête que ça rajoute beaucoup de contraintes :wink: Surtout dans le choix des conditions. Et pas forcément de la sécurité (« je ne fais pas la descente ») si on voit le parapente uniquement comme un moyen de locomotion… Il faut aimer voler d’abord :wink: Je ne dis pas ça en te ciblant hein :wink: Mais les férus d’alpi qui se mettent au parapente juste pour voler ont souvent tendance à zapper des étapes et à reproduire en parapente les prises de risque qu’ils font en alpi mais avec un recul insuffisant. En parapente il faut anticiper peut-être encore plus qu’en alpi. Si tu t’es mis en l’air dans une aérologie pourrie par erreur tu ne peux pas demander au PG de venir te chercher, tu es tout seul à devoir te débrouiller pour ne pas arriver fort sur la planète, alors que coincé sur une arête tu peux peut-être attendre de l’aide…

test

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Oui je me doute, de toute manière ton livre est très bie nfait, mais sur place j’ai toujours cherché le meilleur endroit pour décoller. En somme, on y va toujours à l’instinct quand on est en vol rando.

Et pour le côté « sexy » des descentes en volant (par rapport aux longues bavantes en alpi - coucou les Ecrins), je conseille quand même à ceux qui s’y mettent de ne pas chercher à griller les étapes et de bouffer des vols et des ploufs avant.
Et de ne pas perdre de vue qu’il ne faut pas se mettre en l’air à tout prix sous prétexte qu’on veut s’éviter la bavante en question.
Quand on est en l’air en conditions pourries, c’est pas vraiment drôle.

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C’est quand même bien de le préciser ! :+1:t2:
Si on élude la question existentielle du rapport avec la nature, l’entraînement au sol ( avec l’aile spécifique), l’accumulation de l’expérience (avec le nombre de vol au compteur), les qualités spécifiques de l’aile ( mise en place rapide/prise en charge et décollage court-une Skin 3P il me semble dans cette vidéo- ) et l’excellente connaissance de ses réactions en toutes conditions sont essentiels pour optimiser des décollage périlleux ou aucune erreur n’est permise.
Et comme l’écrit @Matt82 chaque projet de retour en parapente depuis n’importe quel sommet est différent et doit être abordé et configuré à l’instinct et donc en fonction de l’expérience du pilote et des conditions ( fatigue stress aérologique etc…) du moment.
PS Ce qui m’avait intéressé sur ce sujet c’est la vidéo de B. Védrine ( avec JB Chandelier) dans sa préparation à l’ascension du K2 et donc son approche et ses questionnements sur sa pratique très spécifique.

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Salut ! Super ton film :ok_hand:

J’aurais une petite question technique : pourrais-tu partager ton retour d’expérience sur les avantages et inconvénients d’une mono-surface par rapport à une bi-surface ?
(par exemple : cône de suspentage court, rapidité de prise en charge, peu ou pas de recentrage au déco, quasi pas d’abattée, etc.)

Et si tu voulais améliorer ta voile, vers quel type de matériel tu t’orienterais : plus light, plus petit ou plutôt plus grand ?

Merci !

Salut !

Pour ma part, les gros avantages qu’avaient les mono-surfaces (poids, gonflage facilité par faible alimentation, prise en charge très rapide) ont été en partie rattrapé par les dernières générations de voiles légères en double surface (à partir de la Pi3 en 2021 notamment).

Il reste que ces doubles surfaces, surtout si on les prends en petites tailles pour rester sur des voiles légères et compactes (dans le sac comme au sol sur le déco. 16 à 19m2), volent plus vite, ce qui sur certains décollages courts et peu alimentés demande un petit engagement supplémentaire dans la course d’élan.

Les doubles surfaces restent plus polyvalentes, dans le sens où elles gardent une meilleure pénétration face au vent, une meilleure glisse dans l’air un peu mouvementé, une meilleure finesse de manière générale donc, un décollage plus facile par vent « fort », une plus grande marge d’énergie à l’atterrissage (gradient).

A mes yeux les doubles surfaces actuelles sont donc bien plus polyvalentes, et parfois j’hésite à re changer (pour une Pi3 en 16, ou 19 si je veux voler plus cool, ou une Kode en 18). Entre une Pi3 en 16 et une Skin 3P 18 il faut garder en tête que cela ne vole pas du tout de la même manière, la Pi3 en 16 pour mon PTV (plus ou moins 80 kg en rando, 72 kg nu) fera plutôt mini voile (virage qui engage fort).

Les dernières mono surfaces gardent l’avantage du poids et de la compacité (et quand même un peu du déco court sans vent), mais ce n’est utile de grappiller ces centaines de grammes d’écart que pour grimper dans du dur avec la voile dans le dos, pour faire des chrono ou de la haute altitude.

Je résumerai comme ça :
Avantages mono surfaces : déco court sans vent, poids et compacité, vol lent
Avantages doubles surfaces : glisse générale, décollage vent « fort », marge d’énergie à l’atterrissage (quand gradient par exemple)
Défauts mono surfaces : vol lent, gonflage vent fort, manque de glisse dès que l’air est mouvementé.
Défauts doubles surfaces : vol plus rapide, coté « mini voile » des plus petites tailles (engagement en virage)

Et toujours pareil, le mieux c’est de les essayer :wink: Arrivent la coupe icare, la flying light :wink:

Et question nombre de suspentes (démêlage, suspentes qui accrochent au sol), les mono surfaces sont généralement désavantagées.

Faudrait voir la nouvelle skin. A mon avis grosse amélio de ce côté là (mais c’était dur de faire pire que la 3…).
La PACE, le suspentage est tres simple je trouve.

superbe, bravo pour ce montage et ton engagement parfaitement maitrisé en toute humilité : il aurait parfaitement sa place , pour sa pédagogie entre-autre, dans un festival du film de la montagne

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Très intéressant ton post.
Pour toi, à taille égale, peu de vent, une mono décollerai plus vite qu’une double ?
Car pour voler toujours en conditions calmes (j’ai une whizz 1 en 22), j’ai essayé la whizz 3 en 20 et j’ai été frappé de voir que çadécollait moins rapidement (même si la voie lmonte vite au-dessus de la tête) et failli me faire surprendre au déco…
Or je veux changer uniquement pour la compacité, et toujours dans des conditions calmes avec peu de vent, mais si c’est pour décoller moins rapidement (= + de mètres à marcher/courir avant décollage), je ne vois pas l’intérêt.

Oui normalement à surface égale (et sans parler d’angle de plané si on se lance sur le problème des grands déco plats, c’est quand même rare), il y aura moins besoin de courir avec une mono surface qu’avec une double.
J’ai retenu que le profil d’une mono surface est plus portant que celui d’une double. A surface égale la mono prendra en charge plus vite que la double. Et très certainement que la vitesse mini est moindre sur la mono que la double, à surface égale toujours.
S’il y a de fin techniciens de la mécavol qui peuvent confirmer…

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Je l’ai compris ainsi (et je le constate entre ma mono en 16 et une double en 19).

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Si j’ai bien lu, pour les Skin en 18m2 :

  • La 1 : 378m de suspentes
  • La 2 : 407m
  • La 3 : 267m
  • La 4 : 328m
    Il n’y a pas forcément que ça qui compte pour le démêlage mais ça donne une idée, on verra les retours… !

Merci pour ton retour :slight_smile:

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