Un somnifère?

Donc tu fais confiance dans ton copain pour le choix de la voie en te disant, il me connaît, il sait ce que je suis capable de grimper et il n’y aura pas de problème. Tu peux dormir tranquille. Alors que si c’est toi qui gères le topo, inconsciemment tu prends la responsabilité de la cordée et ton cerveau a envie de maîtriser tous les risques donc il te fait cogiter toute la nuit. Pour moi ça ressemble vraiment à un problème de stress.
Je n’ai pas eu beaucoup d’insomnie, mais à l’entrée en seconde, j’avais parfois du mal à m’endormir et j’avais fait une « cure » de magnésium. Placebo ou pas, je ne sais pas, mais ça avait amélioré la chose (et pourtant j’étais très bonne élève sans aucun problème en cours).

Plus tu te répètes que tu dois dormir, moins tu dormiras
Oui!
Mais ça m’arrive en dehors de chez moi (je suis en Île de France). Merci pour empathie!

Oui, il me connait vraiment bien.
J’essaie du magnésium, je crois bien aux placebos:-)

Ça me parle également beaucoup : je ne dors jamais bien avant de sortir en montagne, simplement parce qu’au moment de me coucher je voudrais déjà y être. Je n’ai pas trouvé de solution, à part de me dire, comme déjà mentionné plus haut, que même si tu ne dors pas ton corps se repose.

Concernant les somnifères j’ai déjà pris pour d’autres raisons (acouphènes assez terribles) du donormyl. Et bien je ne conseille pas vraiment : sur moi ça agit comme un décontractant musculaire mais psychiquement c’est toujours autant le cirque dans mon ciboulot. Je me retrouve étendu dans le plumard, tout flasque et sans avoir la force de lever un doigt, mais avec la même agitation mentale. Pas super agréable !

Une autre solution est de s’inventer un petit rituel qui prépare le corps et l’esprit à dormir : méditation, yoga cool, tout ce qui peut t’aider à te « décharger » de ta journée passée et à venir.

Je vais jouer un peu les iconoclastes en relatant notre vécu à nous - expérience donc pas forcément transposable ! Ma femme et moi avons pris l’habitude de marcher au Temesta chaque veille de réveil très matinal en montagne afin de dormir plus tôt et mieux. J’ai un peu honte de dire que ça marche nickel sur tous les plans : on dort vite et très bien, et - pour peu de respecter les 6h d’effet - on se réveille en pleine forme et on le reste toute la journée.

Comme ce genre de truc peut vite tourner à l’engrenage addictif, on a cela dit un « cahier des charges » assez strict : jamais plus de 2 nuits d’affilée, et uniquement dans des cas bien précis : nuit courte en refuge, nuit en train/avion, bivouac/camping inconfortable. Donc pas question de commencer à prendre ça à la maison en cas d’insomnie ou de souci quelconque. Bref une boite nous fait facilement 1 ou 2 ans à deux.

Pour en rajouter sur la chimie lourde, anecdote peu avouable et dont j’ai un peu honte : Aiguille Verte par le Whymper en 2004. Temesta 18h30, au lit 20h, lever en forme (enfin relative quand même, hein) 0h30…3 pilules de cafeine (on trouve ça aux US)…résultat j’étais complètement déchainé, on a doublé tout le monde pour arriver au col sous le sommet à 3h45. Il faisait encore nuit noire et il a fallu attendre le petit jour pour profiter quand même de la jolie arête sommitale…et on est redescendus à Chamonix à pied dans la foulée histoire de rester « by fair means »…bon on est d’accord que c’est assez limite en termes d’éthique, et surement pas recommandable à qui que ce soit ! Mais qui n’a pas quelques trucs honteux à se faire pardonner en confession ?

Personnellement, j’éviterais les benzodiazépines (Temesta, Lexomil…etc…). Il y a plein de remèdes naturels pour trouver le sommeil : des plantes (valériane, aubépine), la mélatonine… Avec les benzodiazépines, il y a un risque d’accoutumance (mais si on se limite à une prise de temps en temps, ça ne doit pas arriver) et des suspicions de lien sur le long terme avec la maladie d’Alzheimer.

c’est un peu comme utiliser une perche ou tirer au clou c’est pas validé :joy:

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Le problème avec les benzos, c’est que ça peut pas mal deshiniber aussi, augmenter par conséquence la prise de risque ( ça m’est arrivé, mais en en prenant juste avant d’aller en montagne … ).

La quetiapine peut être utilisée pour dormir, le lendemain l’esprit est relativement éveillé, mais il y a très peu de stress aussi ( mais rien à voir avec des substances comme le stillnox qui tabassent ! ). Après ça ne marche pas pour tout le monde, et ce n’est pas forcément conseillé si on a jamais essayé la molécule. Et un quart du dosage minimum ( 25mg ) sur le marché, peut déjà être très efficace ( dire que certaines personnes en consomment 800mg par jour :S … ).

Ou sinon une infusion ( un joint, l’effet sera plus rapide, et moins long, mais je ne vais pas encourager a fumer ^^ ) de cannabis ? ( CBD si on n’aime pas le THC et autres ? ). Bon, le réveil risque d’être dur peut être. Et c’est un bon relaxant musculaire. :stuck_out_tongue:

La musique ça peut aider aussi ?

Suggestion : lire un topo qui n’a rien à voir avec la course du lendemain.
Genre tu vas faire la Meije et tu lis le topo du K2.

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Testé pour autre chose, le premier cacheton entier a été efficace, sans avoir la tête dans le c*l le lendemain. Comme j’en ai pris pendant un certains temps, j’y étais un peu « accro » ayant pas mal de difficultés à dormir. J’ai stoppé autant que possible, j’en prends un demi de temps en temps si je tourne trop en rond, un demi reste assez efficace aussi (mais ça ne m’a pas empêché de faire de belle insomnies, même avec)

Testé car malheureusement, lorsque je vais en montagne parfois il me faut plusieurs jours avant de pouvoir bien dormir en altitude. J’en prends que la moitié car le lendemain je suis dans le coton pendant 2 heures environ. C’est vraiment en dernier recours. Mais le corps de chacun.e est spécifique.

Poison et contre poison. Beau cocktail en tout cas

Si tu es sujette aux petites crises d’angoisse de ce genre et qui te pourrissent la vie, pourquoi ne pas en parler à ton médecin de famille. Celui qui te connaît le mieux et ça c’est important.

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J’avais écrit à ce propos, ce que j’appelais le « mal des rimayes sans rimaye ». Je n’ai pas non plus trouvé de solution ; mais comme je ne fais plus de montagne, le problème ne se pose plus.

??? Tu veux peut-être dire que tu ne fais plus d’alpinisme, ce qui est assez différent !

Démasqué…j’ai eu un peu ce sentiment là, c’est vrai. Mais aucune envie d’y retourner pour autant !

Ahoui, c’étrait pas du STYLNOX c’était ça, du DONORMIL. Bouarf, Evil ! Never again.

C’est marrant parce que moi, pour toutes mes nuits en cabane, je prends un inducteur de sommeil (un générique de stillnox sauf erreur) et honnêtement ça m’aide à m’endormir mais le lendemain je suis fraîche comme une rose.

Je ne vais pas conseiller de prendre un somnifère, car ça dépend de beaucoup de paramètres.

Mais personnellement, je le fais, après discussion avec mon médecin qui me connaît (et après avoir essayé à peu près toutes les techniques pour m’endormir: des exercices de respiration, à la méditation, à d’autres formes de relaxation, aux plantes, etc.). Simplement, en cabane, je n’arrive juste pas à dormir. Impossible. Il y a sûrement plusieurs paramètres qui entrent en compte (bruits, altitude, environnement étranger, stress de la course du lendemain, etc.)

De plus, je suis quelqu’un qui supporte très mal le manque de sommeil. Donc après avoir fait 2 ou 3 courses sans avoir réussi à dormir (et m’être fait très peur car failli faire des belles conneries) je me suis dit qu’un truc chimique était moins dangereux.

Encore une fois, c’est PERSONNEL. Mon conseil serait donc pas de prendre des somnifères mais peut-être d’en discuter avec ton médecin?

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« tout est poison, rien n’est poison, c’est la dose qui fait le poison «

Paracelse