Un sauvetage

Posté en tant qu’invité par l’Urbain:

Parking :

Zut, y’a déjà des voitures.
On fonce, y’a intérêt qu’on soit les premiers dans la voie.


R0 :

Et voilà !

Je te l’avais dit, Thomas : pour la montagne, il faut se lever tôt. Et partir à l’heure.
Maintenant, c’est malin, on est pas les premiers, et on va se prendre de la caillasse toute la journée.

Sans compter qu’ils n’ont pas l’air bien débrouillards, regardes ça, ils n’ont même pas de corde à double.
Pas de corde à double, ha ha, je me gausse. Faut vraiment être débile ou complêtement inconscient pour aller dans ce genre de terrain sans corde à double.
Est-ce que je vais dans des voies TA que je ne connais pas sans corde à double, moi ?
Thomas, tu m’emmerdes avec tes reflexions désobligeantes.
De toute façon y’a prescription.
Et n’oublies pas que je vais tenir ta vie dans mes mains une bonne partie de la journée.

Sans corde à double, pffff.
Ça va que la nana est plutôt jolie.
Et que le mec à l’air costaud.
Sinon, je te les aurais remis à l’heure, ces deux là.

Ha !
Ils partent sur la gauche. On a qu’à aller tout droit. Ça nous évitera d’attendre des plombes qu’ils aient libéré le premier relais.
C’est pas le bon itinéraire ?
L’itinéraire… pffff… tout de suite les grands mots…
Regardes moi ce merdier : y’a des vires, des barres, et des pitons partout.
On aura qu’a retraverser à gauche au dessus.
Allez, zou.


R1 :

Tiens, qu’esse j’t’avait dit, ça merdoie dans L2.
Heureusement que j’ai trouvé un raccourcis.
Bon, y’a des pitons, tout va bien, on va les griller, ni vu ni connu.
Assure moi bien mou, je vais faire des étincelles.


R2 :

Oui, bon, ça va.
Calmes toi Thomas.
C’est vrai, c’était un peu dur.
Non, tu exagères Thomas, pas si dur que ça.
Ok, on a perdu un peu de temps.
D’accord, il n’y a plus de pitons.
Mais, regardes, c’est comme je t’avais dit, on traverse à gauche et hop, on est à nouveau sur l’itinéraire.
Tu feras juste gaffe à pas glisser.


R3 :

Bonjour !
Vous faites les 9 cheminées ?
Non, nous on fait la JB.
Oui, la vôtre elle monte dans la gorge, là.
La nôtre, c’est l’ « éperon planté de pin », juste derrière.
C’est ça, pour vous, après, il devrait y avoir un couloir et un puit, après, ça traverse à droite.
Bon, bah, amusez vous bien !

T’as vu ?
Z’avaient l’air paumés.
Ha ha, savent pas lire un topo ou quoi ?

R3 bis :

Pas d’équipement, pas d’équipement…
N’exagères pas, Thomas.
Tu vois bien, sur l’arbre à mi hauteur, qu’il y a plein de sangles.


R4 :

Re !
Non, la vôtre c’est pas par là.
En haut de la gorge, fallait continuer tout droit. Relais au dessus d’un puit, qu’y disent.
Merci, bonne journée à vous aussi.

Ma parole, je parle une langue incompréhensible ou quoi ?
C’est pourtant clair : gorge, couloir, puit, traversée.
Je lui fais un dessin ?
Par exemple, pour nous, c’est cheminée.
Bon, des cheminées, on en a deux loin sur la gauche, et une juste au dessus.
On va pas tortiller des heures à se demander si cette cheminée ne serait pas plutôt un dièdre.
On ne va pas non plus perdre de temps à aller inspecter ces deux là bas pour voir si, des fois, il n’y aurait pas des pitons.
Donc, c’est tout droit.
C’est pourtant facile, de ne pas se tromper.


R5 :

Oui, j’ai remarqué aussi, qu’il n’y avait pas de piton.
Je pense aussi.
Sans doute celle la plus à gauche, c’est aussi mon analyse.
On le saura, la prochaine fois.
Tu as vu qu’ils nous suivaient ?
Les pauvres.
Bon, j’essaie encore un coup, y’a une bonne niche juste au dessus, c’est peut être l’occasion de retomber sur des pitons.


R6 :

Ça y est, des pitons !
Bon, ils n’ont pas l’air de première jeunesse, et je n’ai aucune idée de là où on est.
Pas la JB, en tout cas.
La dalle à gauche… ouille comme ça a l’air dur.
Ça suit toujours, derrière ?
Hélas.
Bon, j’y vais, assures moi bien sec, et ne dis à personne ce que tu vas voir.


R6 :

Re-re !
Non, au dessus, ça ne passe pas.
Apparemment, c’est de l’artif, mais le piton bouge un peu.
Enfin, si vous voulez essayer…
Vous aviez rendez-vous au sommet à 17h ?
Ha bah c’est raté, il est déjà 18h.

Si vous pouvez redescendre sur notre corde ?
Mais avec joie…
Justement, on va devoir « abandonner » un peu de matériel…
Si vous voulez cotiser…
Par exemple, vous en avez vraiment besoin, de ce mousqueton à vis ?


R5 :

Et cette vieille sangle ?


R4 :

Et cette dégaine ?

Bon, ok, je laisse un maillon rapide.


R0 :

De rien, c’était un réel plaisir.

Ouf, on s’en souviendra, de cette journée.
Enfin, maintenant, on sait où c’est.
On a même trouvé une variante intéressante au départ.
T’as vu l’hélicoptère ?
Oui, il nous a vu.
Faut faire le signe : les bras en diagonales pour « No, i haven’t besoin of help ».
Si t’as un problème, c’est les bras en Y, pour « Yes, i am in the caca ».
Si t’as perdu un bras, ou que tu ne parles pas la langue des signes anglais, je ne sais pas, moi, tu te démerdes.
De toute façon, il a l’air de chercher dans la face.

Allez, on y va.


Chemin du retour :

HE !
Bon sang, il m’a fait peur ce con, à surgir comme ça !

Bonjour.
L’Urbain, et mon ami, c’est Thomas Jtediraispassonnom.
Non, ça m’étonnerais que ce soye nous que vous cherchiez, vu qu’on s’est bien gardé de dire à qui que ce soit où on allait.
Mais essayez avec les deux là bas. A priori, vu leur retard au rendez-vous du sommet, c’est de bons clients.
Oui, bonne journée à vous aussi.
Et la prochaine fois, avant de passer une crête en hélico, je ne sais pas moi, claxonnez.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par papy_ours:

ben t’es matinal toi !

excellent comme mise en forme pour la journée en tous cas !

et vive les hélicos … (on ne le dira jamais assez )

Posté en tant qu’invité par jc:

… les prochains pourront partir quasiment sans matos… y’a plus qu’à déséquiper en montant!

Posté en tant qu’invité par marco:

merci encore pour ce post l’Urbain…
Toujours de bonnes lectures.
Le Hic, c’est que mainetant, plus personne n’ose poster des récits, de peur qu’on dise: ben c’est bien , mais je préfère quand me^me le style de l’Urbain et gnagnagni, et gnagnagna.

Donc, fait deux ou trois trucs pourris, comme ça les autres conteurs auront moins la ‹ pression ›…

Allez bonne journée…

Posté en tant qu’invité par L’Urbain:

marco a écrit:

Le Hic, c’est que mainetant, plus personne n’ose poster des
récits, de peur qu’on dise: ben c’est bien , mais je préfère
quand meme le style de l’Urbain et gnagnagni, et gnagnagna.

Argument totalement irrecevable, mon cher.
Le premier commentaire que l’on m’ait fait, c’était, si je me souviens bien, du genre :
« mmmouais, je vais aller me coucher, moi »

Heureusement, j’applique à la lettre les techniques de vente modernes : si le client n’en veut pas, tu lui en donnes quand même, à la longue, il va se fatiguer.

Donc, fait deux ou trois trucs pourris

Désolé, je suis déjà au maximum de mes capacités…

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

Cerveau en panne, l’ Urbain, désolé, pourtant, j’ te promets…

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Très bon !
On s’y croirait.
Sauf que ce genre de chose n’arrive jamais à des gens comme nous, bien-sûr…

Posté en tant qu’invité par der Sohlengänger:

Bonjour à tous,

Bon, vive les hélicos !

De mon point de vue, piloter un hélico c’est génial avec 2 missiles HOT de chaque côté en vol tactique razemoquette. Les chars n’ont qu’à bien se tenir ! Moi, j’tire et j’me tire illico !

En sauvetage en montagne, un hélico du point de vue du pilote est plus beaucoup plus risqué. Et quant à prendre son pied ??? Y a qu’à voir la gueule qu’y font quand y z’arrivent à l’héliport de CHAMONIX. Quant à la trombine des « secourus » ? Piteuse, quand y z’ont une trombine…

Salut !

[%sig%]