Posté en tant qu’invité par Fausto Graf:
Naguère, il y eut ailleurs l’ébauche d’une discussion qui promettait beaucoup.
Sur : « Quelle est la différence entre une belle photo, et une bonne photo » …
Malheureusement, je ne sais quelle circonstance a fait avorter bien vite les débats. Non sans que l’un des contributeurs - pas moi, je vous l’assure, pas moi ! - n’ait proposé un parallèle tout à fait grossier, révoltant, obscène … proposant : « exactement la même que pour les femmes ».
Bien entendu, je récuse formellement cette abomination vulgaire et révoltante.
Cependant : je la crois juste.
Ce qui est donné à voir dans les clichés sur les dolomites sont les images somptueuses de sites naturels étonnants, dans des lumières d’apocalypse (dont peu importe, selon moi, qu’elles soient réelles ou non, si elles ont été ressenties comme telles …).
Elles me sont indifférentes.
Elles ne racontent rien, aucune histoire. Elles me semblent mortes, vides, glacées comme le papier sur lequel elles aspirent à s’imprimer.
Elles m’emmerdent.
Je vois une exception. Mettons une et demi …
Les photos d’Islande me plaisent davantage.
La question est : pourquoi ?
Bien sûr que pour raconter une histoire, habiter les décors naturels par des hommes, des traces de leur passage, leur empreinte ou bien leurs objets familiers, cela aide.
Est-ce la solution. La seule solution ?
Ou bien est-il possible d’exprimer la vie, la présence de l’humain (ne serait-ce que par son regard …) dans un cliché d’où il est absent ?
Voilà que je me rappelle une autre discussion, où un contributeur avait proposé un cliché totalement vide de présence humaine, totalement habité par ce qui la représente le mieux : la frénésie sexuelle.