Un peu d'espoir de si bon matin à propos des films de Laurent Chevalier

Comme je sais que je ne suis pas le seul a attendre avec impatience ce jour béni où Migoo enfantera de ce DVD,
je relance l’infos…

http://194.206.194.129/migootv/Sprodframe2.php?force=RubricH/dvd/0183.dif


no comment

A bientot

Posté en tant qu’invité par Mathi:

J’arrive à une page de migoo vide en cliquant sur le lien…

saperlisaucisse je regarde ça

voila j’ai copié le texte de la page:

Les Bobines d’un Grimpeur Etoile

Patrick Berhault, un grimpeur étoile

Prochainement en DVD

Les Bobines d’un Grimpeur Etoile

Retrouvez prochainement dans un coffret double dvd, les 5 films du cinéaste Laurent Chevallier sur le gimpeur étoile Patrick Berhault .
(Voie Express, Nanga Parbat80, Devers, Paroi en Coulisse, Gimpeur Etoile).

« Ces nouveaux mutants semblaient se jouer du vide. Leur drogue s’appelait Adrénaline.
Pour éviter l’accoutumance, ils s’offrirent un dernier voyage, un voyage au royaume du vide absolu.
Partir grimper dans les étoiles, pour devenir grimpeur étoile ». in Grimpeur Etoile

En 1975, le quotidien Libération publie un article sur l’ apparition d’ un nouvel alpiniste prodige, « un nouveau mutant ».
Sans sac à dos, sans corde, le jeune Patrick BERHAULT vient de répéter certains des plus grands itinéraires des Alpes en s’excusant presque de n’avoir mis que quelques heures là où il fallait auparavant deux jours pour les maîtres Bonatti ou Messner…

Passionné d’alpinisme, cinéaste en herbe, je prends contact avec ce champion de la grimpe et de la modestie.
Au premier abord, le courant passe bien. Patrick se dit même curieux de découvrir le monde du cinéma et au-delà même, de la création artistique.

Ensemble, nous échafaudons un premier petit film :
« Voie express » ( 1979 ) tourné sur les falaises de Surgy, dans l’Yonne.
Premier essai, premières fiançailles entre Patrick et ma caméra.

En 1980, c’est, pour nous deux, le grand baptême de l’ Himalaya !
Sous la houlette d’ un des grands himalayistes de l’époque, Yannick Seigneur,
nous tentons l’ascension en technique alpine du Nanga Parbat – 8123 m.
Avec Patrick dans le rôle de l’alpiniste de pointe et moi, dans celui d’apprenti – caméraman.
Le bilan n’est pas fameux puisque l’alpiniste de pointe attrape un oedëme d’altitude et le caméraman reçoit une avalanche de pierres … Les corps sont meurtris mais, heureusement, les esprits fonctionnent encore bien. Durant notre séjour forcé au camp de base, de nouveaux projets s’échafaudent…

De retour en France, Patrick veut me faire découvrir ses falaises chéries, les parois du Verdon, qu’il parcoure en solo, parfois même la nuit au clair de lune…
Rendez-vous est pris au café, « chez Morel », de la Palud, où Patrick me présente ses amis Edlinger, Troussier, Gorgeon, Pschitt, « les as de la grimpe », que nous devons filmer sous la direction de Jean Paul Janssen. Dans le Verdon, « Overdon », dans les cascades de glace de l’Oisans, « Overice » et dans le désert du Hoggar : « Oversand ».
Tournage sur une année, 35 mm, grosses caméras, équipe importante, logistique imposante… Des beaux voyages, des belles images mais avec Patrick, on souhaite revenir à une équipe plus légère !

En mai 1981, je réalise « Dévers » avec Patrick et son ami Georges Unia dans le rôle de second de cordée.
Un « sacré collègue », qui avait pour mission ( quasi-impossible ! ) de suivre Patrick dans l’escalade en libre des grands surplombs du Baou de St Jeannet. Ainsi en tournant en son direct (une première à l’époque !) le contraste entre un bon grimpeur et un « mutant » devenait saisissant. A cette époque, Patrick survolait de son aisance le monde de l’escalade. Nous n’avions donc pas besoin d’en rajouter, pas de commentaire, pas de battements de cœur en fond sonore, pas de montage – clip, pour dire qui il était… Patrick préférait grimper simplement en chantant !

En 1984, la même équipe se retrouve sur les hauteurs de Monaco pour « Paroi en coulisse ». Un film et un film dans le film qui raconte l’ambiance particulière d’un tournage en paroi.
De fait, Patrick n’était plus le seul « héros » mais acceptait de partager la vedette avec toute l’équipe du film. Une équipe devenue, au fil des ans, une véritable bande de potes, Georges Unia mais aussi Bernard Giani - photo, Olivier Schwob - son, Dominique Legueux - machinerie, Eric Leininger - guide…

Les années passent. Avec Patrick, on continue à parler de films, à chercher une nouvelle raison de vivre notre passion commune, la grimpe et le cinéma.
Patrick me montre ses débuts en « danse - escalade », spectacles à Avignon, en Italie…
En 1989, je lui propose la réalisation de « Grimpeur Etoile », une première comédie musicale verticale.
Patrick fonce dans cette idée, trouve des partenaires de choix ( Alain Bondetti et la ville de Vaulx en Velin ). Le budget est colossal pour un « carnet de l’aventure ». Nous devons construire les décors, mais aussi prévoir la déco, la machinerie, l’éclairage, les musiques, les chorégraphies, les maquillages, parfois des heures…
A Ivry, dans notre « studio », un entrepôt en voie de démolition, on se sent bien loin de l’escalade en milieu naturel… Mais durant deux mois, Patrick vit cette expérience à fond : il répète, grimpe, joue, danse, entouré des musiciens de Jacques Higelin, de Magma, de percussionnistes africains… Certains anciens de l’Alpe refuseront d’y voir un film d’escalade, d’autres en feront leur film-culte. Allez savoir… En tout cas, quand je revois ce film, vingt ans après, j’y retrouve cette façon de mêler, dans nos films, performance et création artistique sans oublier la petite touche d’humour… Car comme disait un sage africain ; « Trop sérieux, n’est pas sérieux ! ».

Après la banlieue parisienne, Patrick retourne dans les Alpes, passe le guide et devient professeur à l’ENSA. Pour ma part, la vie m’amène à tourner mes prochains films en Afrique.
Durant toutes ces années, nous nous voyons peu mais restons étroitement liés.

En 2000, Patrick accepte mon invitation de participer, à Conakry, à la création du Circus Baobab, le premier cirque d’acrobatie aérienne en Afrique noire. Mieux que ça puisqu’il nous apporte dans ses bagages : des cordes, des mousquetons, des baudriers… Une jolie surprise pour ces enfants de la rue, danseurs – acrobates africains, auprès de qui il est venu, bénévolement, transmettre son art de la danse verticale.

Et puis, Patrick retourne vagabonder dans ses montagnes jusqu’à cette chute fatale, le 28 avril 2004, qui marque l’arrêt de ces vingt cinq années d’ aventures partagées entre filmeur et filmé dans l’univers de la verticalité.

Clap de fin donc pour tous ces films qu’avec Patrick, nous avons faits ensemble. Ensemble car je n’ai jamais fait des films « sur » Patrick mais bel et bien « avec » lui.
On aurait pu en tourner d’autres, se retrouver ainsi au fil des ans… On en avait parlé…

Aujourd’hui, grâce à Philippe Savoyat et l’équipe de Migoo Tv, tous ces films vont pouvoir retrouver vie. Puissent-ils offrir aux générations actuelles le goût de ces années magiques où l’escalade était avant tout un jeu – « conquérir l’inutile », un art de vivre, un art tout court même !

affaire a suivre, pas de dates proposée…