Un couple modèle ? (Divagations)

Posté en tant qu’invité par nimp:

Je crois surtout qu’il y a une tendance naturel de l’individu à trouver que sa pratique est différentes des autres, qu’elle a quelque chose de plus etc.
Il y a une tendance naturelle à valoriser ses choix. C’est comme dans les discussions sur le matériel : les propos de bons nombres d’intervenant se résument souvent à « c’est bien parce que je l’ai acheté ».

L’histoire du faux pas qui coutera la vie à l’autre fait doucement rigoler. Oui, certes ce n’est pas faux. Mais, est ce vraiment différent de prendre sa voiture et d’emmener ses enfants à l’école ? L’alpinisme est une pratique mortifère à hauts niveaux et/ou pratiqué de façon très importante. Mais, ce n’est pas le cas dans la pratique lambda. Sans même parler de l’escalade et du ski de rando. Ok, on aime bien en parler pour faire la une. Mais, la piscine domestique sans sécurité est beaucoup plus dangereuse. De toutes façons, si l’escalade/le ski de rando/l’alpinisme était aussi dangereux dans la pratique lambda, il n’y aurait pas autant de pratiquants. N’oublions pas que notre société et les individus aiment de moins en moins les risques !

Posté en tant qu’invité par nimp:

???

Ca m’arrive régulièrement d’aller en montagne seul (y compris en ski de rando, voir en alpi). Idem pour l’escalade !

Sigmund: Je ne suis pas sûr que nous parlions de la même chose. En même temps, ton pseudo peut donner à penser que tu chercheras une signification et une explication à beaucoup de choses, quitte à trouver de l’égoïsme et de la culpabilité là où je vois du fun, de l’amitié, du plaisir et de l’émerveillement. Chacun son trip. Toi aussi tu connais la route, mais tu choisis de regarder l’égout sur le bas-côté plutôt que le paysage et c’est çà qui la rend plus difficile à suivre.
Qu’à partir d’un certain niveau, ou que dans une certaine façon de pratiquer, on puisse se passer d’un compagnon de cordée, c’est hors-sujet par rapport à ce topic.
Quant à l’addiction, je ne la nie pas. C’est une bonne drogue, j’en suis très satisfait. :cool:

La Baltringue: d’accord avec toi sur la dramatisation (personne ne meurt jamais en montagne à cause d’un faux pas, c’est connu), et heureusement que la plupart du temps c’est sans conséquence. Comme je l’ai précisé je ne suis pas un vieux briscard des rimayes, c’est pour ça que la première fois que ça m’est venu à l’esprit, ça m’a marqué. Et je n’ai pas prévu de participer à l’élection de qui fait le sport le plus dangereux du monde, je parle simplement de ma conception de la montagne.

Mais alors en quoi est-ce drôle?

Les faux pas peuvent etre mortels en alpi/escalade/ski. Oui. Mais heureusement, très rarement dans la pratique lambda, donc inutile d’exagérer.
Mais c’est pareil dans un paquet d’autre sports ! Fais une descente de col en vélo à 70/80, t’a pas interet à merder, et ton pote devant non plus (sinon tu te le prends et ca fait très mal) Pareil dans le ski, les sports auto, le VTT, le parapente, la voile…

Cette tendance à l’exagération des risques, je la constate souvent et j’ai l’impression que ceux qui en parlent l’utilisent surtout pour s’auto glorifier d’etre des héros pratiquant une activité à risques. Qui, à dose normale, n’est guère plus risquée que le vélo ou le ski.

Certes. Mais je suis inscrit sur camptocamp, pas festinatorabobank ni paddocktopaddock. Et puisque j’ai exagéré et dramatisé dans mon premier message, je te concède volontiers que j’aurais dû tempérer. Apparemment il y a du monde qui bloque sur cette phrase du faux pas, elle était manifestement de trop, pourtant lorsque cela m’est venu (à la Meije), j’ai ressenti sincèrement ce lien de cordée.

Pour conclure et revenir au sujet, je suis de l’avis de Rolando.

Là je ne te suis pas la Baltringue. Les accidents de ski cet l’hiver ou d’alpi l’été sont majoritairement le fait d’alpiniste/ skeiur lambda ou engagés dans des courses lambda. Je ne sais pas si il existe une synthèse des analayses d’accident mais j’aurais tendance à panser qu’un certain nombre sont liés à la conséquence de l’encordement ( sur accident). Je pense en particulier à l’accident catastrophique de l’an passé en cascade de glace ou tout un chapelet de grimpeurs était tombé. Alors, Quand tu t’encordes c’est à la fois une nécessité de sécurité et d 'engagement à deux mais tu penses forcément aussi à la conséquence , sans doute complètement improbable et rare, de tomber à la suite d’une chute de ton partenaire. Mais tu y penses beaucoup et souvent dans une course. Cela renforce d’autant l’aspect sybmbolique de la corde et donc l’importance assez unique du lien tissé au sein de la cordée. Lien d’autant plus fort qu’il est dailleurs difficile de défaire alors même que les circonstances de course le conseillerait peut etre : sur une arete style Bionnassay par ex. ou en couloir de neige. A ce moment là, ta décision est sans doute alterée par l’idée de l’engagement initial pris à deux. On était deux au départ, alors on assume à deux, on continue à deux, et pas en un + un. Quand tu fais de la Montagne en un + un tu ne ressens pas du tout cette responsabilité de l’autre ou ta dépendance de l’autre. Tu fais ensemble, intensément sans doute, et avec du plaisir partagé mais sans ce lien fort d’engagement réciproque crée par la corde.
Ouiaille, j’espère que je suis clair… Pour dire que je suis de l’avis de Rolando

Ya vraiment des mecs qui s’emmerdent sec… Au départ de cette discussion, il y a un gars, apparemment passionné de montagne, qui dit son ressenti de grimpeur. Et pose une question : « Et vous ? ». Combien l’ont lue, cette question ?

Ce qu’il dit, c’est sa façon de vivre une passion, la sienne, que personne ne peut lui contester, et qui est sa vérité de passionné à lui. Et il cherche à savoir comment d’autres vivent cette passion. Une question en deux petits mots qui suffit à dégainer le flingue à clichés, la sulfateuse à dénigrer, et - pire - l’album Paninni du Freud pour les nuls, avec son lot d’étiquettes à coller sur tout ce qui pense pas comme soi. Le gars, il écrit 3 lignes, et ça suffit aux manitous du tout-à-l’égo pour décrypter son substantifique subconscient (« égoïsme », « culpabilité », etc.). Heureusement qu’il y en a quelques uns qui nous rappellent qu’il y a autant de façons (sans même parler de raisons) de vivre une passion qu’il y a de gusses sur les glaciers et les parois. Je vis pas forcément la montagne comme Rolando, mais je trouve qu’il a bien raison de se faire plaisir, quelle que soit sa façon à lui, qui n’emmerde personne - et semble plutôt s’intéresser aux autres.

Quant à l’histoire du faux pas qui en fait apparemment rigoler beaucoup, c’est pareil commac. Un mec rappelle que « la montagne, ça peut tuer », et ça suffit à lui envoyer dans le blaire une psychanalyse Allah-Mormoileneu gravée dans les tables de la loi. Moi, j’oublie pas que Bérault - pour qui j’avais et ai toujours une admiration infinie, tant pour le montagnard que pour l’homme, a fait un faux pas de débutant, et manque de bol avait choisi ce jour-là d’ignorer la corde qui fait rêver Rolando… On fait pas un sport extrême, on n’est pas des héros, mais on est mortels, et ça fait pas mal de se le rappeler de temps en temps. Sans se faire tomber dessus par un troupeau qui se secouent la nouille au lieu de tenir la corde… Merci !

Oui mais… Un bon orage dans une course d’aretes… Juste que là, oon peut se retrouver tres vite dans des situations extremes. Dans ces cas là, tu pratiques un sport bannal extreme

Posté en tant qu’invité par nimp:

C’est certains. Il y a des centaines de morts tous les ans.

Je comprendrais la remarque au début du siècle (20ème). Mais, en 2014, avec le téléphone/radio, météo-france, l’hélicoptère, il faut tout de même relativiser sérieusement la prise de risque dans nos massifs.

… empechent les pierres de voler, les seracs d’exploser , les glaciers de ne plus geler la nuit la foudre de frapper sur une arete parfois même, sans orage et le froid, à cause du vent, de geler les doigts et orteils. Les situations exceptionnelles ne sont pas rares en alpi. Les situations extremes ne sont pas rarissimes. Je ne te dis pas tous les jours. Mais sur une saison, quand même, non ? et ça ne fait pas heureusement des accidents a chaque fois, une sacré frayeur, si. Les accidents sont peut etre en baisse en alpi ( baisse de fréquentation ? courses plus techniques, plus difficiles mais moins engagées ?..) et leurs conséquences tres certainement diminuée grace à la qualité de l’organisation de l’assistance et des secours secours. Mais le risque en montagne lui, est constant et la prise de risque également. Cela dit, tu auras plus de chance de prendre une pierre ou un morceau des Drus sur la tete en juillet 2014 qu’en juillet 1901 au même endroit. Le savoir permet sans doute de relativiser le risque.

Posté en tant qu’invité par nimp:

Arrête, j’ai peur.
Pour avoir enterré une petite dizaine d’amis/collègue/connaissance de montagne, pour avoir eut plusieurs pépins, parfois graves, nécessitant hospitalisation et rééducation pendant plusieurs mois, pour avoir grillé quelques cartouches, je pense connaitre les risques.
Mais, je me répète, ça dépend avant tout de sa pratique. Oui, c’est pénible quand tu tournes sérieusement. Oui, c’est mortifère à haut niveau.

Mais, ce n’est pas le cas de la pratique lambda.

[quote=« nimp, id: 1606849, post:32, topic:141489 »]Mais, je me répète, ça dépend avant tout de sa pratique. Oui, c’est pénible quand tu tournes sérieusement. Oui, c’est mortifère à haut niveau.

Mais, ce n’est pas le cas de la pratique lambda.[/quote]

Oui…et non.
Nombre de pratiquants « de base » comme beaucoup d’entre nous prennent parfois des risques, trop parfois, pourquoi ?
Pas tellement techniquement (quand c’est trop dur ça se voit tout de suite et c’est rapidement dissuasif) mais au niveau météo, conditions de neige et autre paroi réputée pour « parpiner » dru à certaines périodes.
On ne veut pas rater une course parce qu’on n’a qu’une semaine ou un week-end de congés et qu’on ne reviendra pas de sitôt.
Ou bien, plus rare, parce que, la tête farcie justement de films et de bouquins des pros on se dit « pourquoi pas moi ? ».
Et puis il y a le cas de la course qu’on a faite par bonnes conditions, et qui peut se révéler épouvantable par mauvais temps, « oui, celle là, on connait, on l’a déjà faite, alors on y va quand même »…
Après chacun voit midi à sa porte.

  • 1 !

Posté en tant qu’invité par Pam Pam:

Un couple modèle ? (Divagations)

Pour répondre à ton titre je dirais :
-Maurice et Lilianne BARRARD
-A.PETIT et S.BODET
-G.LIVANOS et Sonia

Au risque de passer pour un rabat-joie il y a d’autres sports où il s’agit autant, voire bien plus d’un travail d’équipe, le dériveur ou le side-car par exemple (en compétition). Dans les deux cas d’ailleurs le passager a pratiquement le même rôle de « contrepoids actif » sans lequel l’engin serait inutilisable. Il existe des solitaires de la grimpe par contre.