Type de descendeur et mousquetons de longes

Bonjour les cavistes.
Alors que jusqu’à présent je progressais tranquillement avec un descendeur Petzl Simple , il m’est arrivé dernièrement une petite frayeur :
en descendant sur un plan incliné boueux qui partait ensuite en surplomb décentré, j’ai glissé et je suis parti en pendulaire sous le surplomb pour venir faire la mouche sur la parois de gauche.
Vu qu’elle était pleine de cristaux, j’ai fait ce que j’ai pu pour amortir le choc et j’ai eu le bon réflexe de ne pas lâcher ma main droite.
Néanmoins, je me suis dit que : 1 - si ça avait été du côté droit, aurais je eu le bon réflexe de ne pas lâcher, 2 - si le pendulaire avait été plus important j’aurais peut être eu le réflexe de mettre les deux mains pour ne pas me risquer un poignet cassé (ce qui aurait été un mauvais calcul).

Du coup je me suis dit que passer à un descendeur type STOP pouvait être la solution.
Mais je sais qu’il y’a deux écoles qui s’affrontent à cause des dégâts sur les cordes .

Mais je voulais savoir ce que vous en pensiez.

Autre chose , un collègue speleo qui fait aussi du travail pro en hauteur, ne jure que par des mousquetons de sécurité à virole sur ses longes.
Personnellement je n’ai jamais vu ça en speleo mais pourquoi pas .
Est-ce pertinent ou trop embêtant en terme d’utilisation ?

Merci :slight_smile:

pas de prussik ?

Pour le descendeur stop, l’histoire des dégâts sur les cordes concerne l’ancien stop. Je n’ai rien entendu concernant le nouveau stop.
Pour les longes, les mousquetons simples sont moins sensibles à la bouillasse. Mais l’usage de mousquetons auto ou à vis en spéléo pour les longes existe.

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Quand je suis arrivé à la spéléo après plusieurs années de grimpe et d’alpi je ne concevais pas d’utiliser un rouge. J’étais au stop. Mais maintenant je me vois mal avec un stop.

L’outil est pénible dans les puits étroits (particulièrement le nouveau ou il n’est pas possible de shunter la fonction), il est très cher ( plus de 110 euros) et surtout il ne part pas à tous les risques de chutes ( risque de « panique » sur la poignée).
Les poulies inox présentent l’avantage d’être très résistantes, mais la contrepartie est que lors de l’échauffement, elles glissent plus que le zycral.

Ca reste un choix qui peut se justifier et tu es le seul à pouvoir juger du bénéfice/risque.

Pour les skifs de bout de longe je peux te donner ma vision des choses après, tu fais ce que tu veux.

-Sur une utilisation pro, j’ai un auto lock grande longe, car je suis souvent à poste et je veux pas à avoir à surveiller mon skiff si je bouge (et ce évite de se faire delonger par un client). Longe courte en skiff simple.

-Pour une utilisation explo j’ai un skiff à virole sur la grande comme ca je verrouille si j’en ressens le besoin.petite en simple

Avec les nouveaux basic il faut bien surveiller le travail du skiff dans l’oeil bas du bloqueur. Deja vu des skiffs sortir du basic. L’autolock supprime le problème.
En revanche dans des réseaux très boueux l’autolock devient un enfer et comme dans les réseaux possédant des km de MC.

Pour finir si tu choisis de partir sur un autolock je te conseille d’y mettre le prix et de pas prendre le moins cher au risque de te faire des frayeurs avec des doigts qui reste ouverts. Par expérience j’ai remarqué que le matos petzl se comporte bien sous terre et j’ai des AMD autolock pour les longes.

Fait des tests et tu verras ce qui te convient le mieux (bon ca coute un peu des sous :wink: )

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Culturellement pas d’autobloquant en spéléo et cela s’explique par plusieurs choses :

  • un milieu quand même un peu plus stable que la montagne donc si le 1ᵉʳ fais bien le boulot bcp moins de chance de voir tomber des trucs du ciel !

  • un nombre de manip de corde très important, parfois, tu passes des dizaines voir et des centaines de fractionnements et l’utilisation d’un autobloquant serait fastidieux.

  • un descendeur permettant de moduler facilement le freinage et de réaliser des clefs d’arrêt simple.

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J’ai un « stop » de la 1ère génération, j’en suis très content.
En utilisation générale, la poignée n’est pas un frein, elle doit être appuyé « à fond », sans quoi on abîme les cordes.
La poignée ne dispense pas de faire une clé dans les cas où on doit lacher la corde (comme pour le grigri, ca ne bloque pas à ts les coups)
Je déconseille le stop (1ère génération) pour les petits gabarits : ma copine s’est fait une tendinite à force d’appuyer à fond avec ses petites mains. C’est plutôt fait pour les lourds, et c’est bien pratique pour équiper (souvent je fais juste une demi clé). Et en cas de vrai pépin (malaise, pierre, choc divers), ca limite bien les risques

Pour les MV sur longes, le pb, c’est la boue et le sable. Le risque (que n’ont pas cordistes, grimpeur ou canyonistes), c’est de bloquer le mécanisme, et de ne plus pouvoir ouvrir. Du coup pas séduit par l’idée !

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J’ai jamais vue qui que ce soit utiliser un autobloquant en spéléo, que ce soit textile ou mécanique (en plus du descendeur, je ne parle pas d’utiliser des descendeurs avec fonction « autobloquant » comme un Stop).
Ca serait d’ailleurs intéressant de savoir si il y a déjà eu des tests sur cordes boueuses.

Mais comme dit par Flaps, je n’ose imaginer l’enfer dans une cavité dès qu’il y a un peu de corde.

Pour revenir aux questions initiales :

  • descendeur stop : ça implique d’avoir une main dédiée à déverrouiller le blocage donc qui peux gêner dans les passages étroits ou qui n’est pas libre pour s’équilibrer. Voir pour le cas de l’ancien stop : te filer des tendinites (essayer dans ma première sortie spéléo, plus jamais ça).
  • mousquetons de longe : je fait dans l’originalité, je tourne avec des mousquetons de via ferrata (Vertigo Wire-lock ancien modèle). je n’ai jamais eu de soucis d’encrassement et même si ça ne vaut pas un vrai verrouillage type virole ou auto, c’est un peu plus sécure. Et j’aime assez leurs grandes tailles qui permet facilement de prendre les 2 oreilles d’un relais.
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J’ai essayé de coupler un shunt en bout de grande longe et un descendeur simple, le shunt accrochant assez bien quand c’est gras mais, j’ai vite arrêté, trop la galère à l’usage!

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Pour le Stop, il y a des défenseurs et des détracteurs. Mais de manière générale, on en vois (très) peu sous terre, donc ca fait ressortir une tendance quand même.

Pour les mousquetons de grandes longes, le sujet est abordé dans le dernier cahier de l’EFS (n°69 - juin 2022).
Dispo ici : https://efs.ffspeleo.fr/images/2022info_efs_69.pdf , page 38
Flaps a déja donné les bons arguments :wink:

Perso, j’ai un SMD twistlock de Petzl, et ca fait bien le taf. (Mais ca donne des crampes aux doigts sur les longues sorties).

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Alors merci beaucoup pour tous ces retours c’est vraiment extra.
Effectivement je n’avais pas pensé au soucis de crampe/tendinite sur un stop.
De plus j’ai remarqué c’est vrai, que la nouvelle version ne permettait plus de shunt du système comme l’ancienne.
Pour les mousquetons effectivement je n’avais pas pensé que l’encrassement pouvait empêcher la refermeture.
D’ailleurs merci beaucoup pour le lien ffs.
J’ai quelques mousquetons de via non utilisés qui traînent. Au pire pourquoi pas.

Un grand merci à tous.

Il est possible de ce poser la question du risque de pendule à l’endroit que tu décris et de comment y remédier (méthode d’ équipement et/ou technique de celui qui descend ).
Si on est pas sur de sa technique de descente il est possible de demander à celui qui vient de passer de tenir la corde .
Ou de rajouter ponctuellement un noeud type prussik (ou similaire ) pour parer à l’éventualité d’un événement tel que tu le décris .
Entre une possibilité de tendinite ou/et l’usure de portion de corde qui serait lié à l’utilisation d’un descendeur « stop » et un potentiel accident sous terre suite a une chute car j’ai lâché la corde j’ai choisi le descendeur « Stop ».
Pour ce qui est de l’encrassement des mousquetons de longe sous terre ( au niveau des barrettes du doigt ou système similaire ) cela concerne tout les type de mousquetons . D’où une attention particulière à porter sur les mousquetons ( pas que de longe) en phase de progression et lors du nettoyage après chaque sortie.

Ben c’était plutôt très bien équipé et à mon niveau j’ai essayé de faire attention au max.
Mais j’étais en dernier et on se collait pas .
J’ai pris mon temps pour descendre, la progression me paraissait facile.
Hélas quand ça glisse ben ça glisse et je pense que j’ai pas eu de bol que ça m’arrive juste là , à la fracture entre le plan incliné et le surplomb .
Du coup je suis parti de travers. Je ne pensais pas qu’il y avait cette fracture.

Je vais y réfléchir encore.
Merci

C’est peut être ça le problème .
Tu es sorti de l’axe de descente sans trop y prêter attention et avec la configuration des lieux il s’est ensuivi une glissade pendule tentative pour amortir et choc .
Cela peut arriver à tout le monde et cela m’est déjà arrivé .
PS en canyon pas de sécurité sur le descendeur non plus . Dévier de sa trajectoire de descente y est encore plus risqué car ça glisse souvent à tout les étages . J’y promène maintenant mon descendeur stop Petzl .

Autobloquant en canyon? Drôle d’idée c’est un bon moyen de boire la tasse sous cascade ça ! Je parles même pas d’une arriver dans une vasque qui bouge un peu…

Je sélectionne mes canyons depuis longtemps et ne fréquente pas ceux que je sélectionne au delà d’un certains débit.
Le descendeur stop ne prédispose pas plus a un blocage sous cascade qu’un 8.
Et pour les vasques qui bougent ( ? ) je ne vois pas ou est le problème par rapport à une descente sur 8.

A partir du moment où tu es sur un système débrayable, tu ne devrais pas finir à boire la tasse sous une cascade. Et l’usage systématique d’un débrayable ayant tendance à se démocratiser dans l’enseignement des techniques de canyon, oui l’utilisation d’un autobloquant peut sérieusement se poser, même dans une verticale arrosée
Bon il reste effectivement le cas de la vasque qui brasse.

Tous est sur système débrayable de notre côté .et la corde est réglé pour quel arrive au ras des vasques donc pas de problème de nager avec une corde dans les jambes .
Les vasques avec risque de rappel en pied de chute à l’étiage c’est plutôt rare .
Le risque quand je suis pose la corde pour moi c’est de zipper de me cogner et de lâcher la corde .
Cela m’est arrivé d’où le descendeur Stop ( mais pas d’autoblocant sur corde ) que j’utilise par ailleurs en spéléo .
L’important n’est pas le modèle de descendeur mais d’être familiarisé avec le descendeur que l’on a choisi et d’en connaître toutes les possibilités et les limites.

J’ai quand même quelques réserves sur l’utilisation d’un système autobloquants avec un risque aquatique . Débrayable ou pas.

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Pourtant, pas difficile d’appuyer sur la poignée pour descendre en cas d’urgence.
Je ne vois pas trop le risque supplémentaire par rapport à un huit ?

Par contre, c’est + lourd et ca ne prend que des cordes à simples…

Bah je te laisse nager en appuyant sur la poignée dans une vasque suspendu tu comprendra la souci.
Et au-delà de ça on tjr envisager un sous sous cascade ou il serai nécessaire d’avoir une main libre.
Donc je persistes un autobloquants avc risque aquatique c’est dangereux.

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