Trop prudent ou trop peureux?

#1

Posté en tant qu’invité par jeff:

Salut

Ce week end j’ai dessendu un pente (100m de deniv) de 45/50 degres en neige pourrie (20/30 cm) en mettant plus de 40min en désescaladant avec les crampons (sachant le piolet servait à rien ds ces conditions) en taillant des grosse marches. Je me demande si c’est trop abusé en fait …

J’ai déja vu des gens dévisser sur du 40 degres et passer prés de la catastrophe et depuis je déteste dessandre des pentes de ce type. Quand je vois la pente je me vois partir …

Voila, je voulais juste avoir votre avis sur la question.

#2

Posté en tant qu’invité par c.l:

Avec l’option rimaye ou belle barre rocheuse au bout ?

#3

Posté en tant qu’invité par Ben38:

Bonjour,

Ben, par principe, si tu ne le sentais pas tu as eu raison de prendre ton temps et d’assurer. Il n’y a pas de honte a prendre des precautions que d’autres jugeraient excessives, c’est chacun qui voit.

La ou ca peut poser probleme, c’est si ca te conduit a rester une heure au lieu de quelques minutes sous une barre rocheuse en plein degel, par exemple. La, tu augmentes notablement le risque de te prendre une caillasse sur la courge !

Si c’est le cas et que estimes que ta lenteur t’a mis en danger, il faut peut-etre descendre d’un cran le niveau des courses que tu fais pour le moment, histoire de reprendre confiance, et te contenter de courses F.

Apres, c’est affaire de compromis entre « qu’est ce qui se passe si je glisse ? » et « qu’est ce qui peut se passer si je traine ? ». Et ca, ca depend des situations… Donc difficile de faire une reponse tranchée !

Ben a Grenoble

#4

Posté en tant qu’invité par Francois:

Il vaut mieux mettre 40 min. en descendant avec précaution qu’arriver trop vite en bas.

#5

Posté en tant qu’invité par Alex:

mieux vaut prendre ton temps dans ce cas, mais pas trop si la course est encore longue après…
dans ce cas, j’ai toujours un ou deux pieux à neige (c’est léger) en bois de mélèze dans le sac, c’est vite planté même en neige profonde et les rappels sont parfois utiles (même si ça ne sert que d’assurage et que tu fais qd même des marches avec tes pieds)

bref, mieux vaut arriver lentement mais sûrement en bas, et savoir faire un corps mort pour s’assurer si nécessaire…

Alex

jeff a écrit:

Voila, je voulais juste avoir votre avis sur la question.

#6

Posté en tant qu’invité par hervé57:

je sui totalement d’avis que parfois, il vaut mieux prendre son temps plutôt que de risquer l’accident, et c’est vrai que cela dépend aussi des dangers objectifs qui t’entourent…personnellement, je me suis fait une petite frayeur dans un passage raide à la Tournette près d’Annecy en neige très dure (favorable mais trop raide pour moi, à la montée je ne m’en suis pas rendu compte) il y a quelques semaines: quand tu es seul sur tout le sommet, sans portable en cas de blessures et que tu n’as pas de moyens d’assurage, certaines descentes deviennent difficiles à négocier! heureusement que j’avais crampons et piolet!!

il faut savoir prendre son temps tout en tenant compte des danger environnants, plus facile à dire qu’à faire, je sais :wink:

Bonne continuation, et, pas trop de frayeurs quand même!

Hervé57

#7

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Dans une pente à 45° en neige pourri, le risque le plus important n’est pas de dévisser mais de prendre une avalanche sur la gueule.
A ta place, je me serais dépeché de descendre pour éviter de tout prendre sur la gueule (j’ai donné ce we de neige pourri).
La manière la plus rapide pour tailler des marches dans 30cm de neige pourrie c’est avec ses pieds en descendant.

sachant le piolet servait à rien ds ces conditions
Pas plus que les crampons.
Idem pour le rappel.

Ne connaissant pas de visu les conditions que tu as rencontrés, je n’aurais peut être pas fait ce que j’ai dit plus haut. Mais s’interroger sur ce genre de questions sur le net, s’apparente plus de la discussions de comptoir. Pour te répondre précisement il faudrait connaitre précisement les différents paramètres

#8

Posté en tant qu’invité par strider:

en fait ca dépend où se trouvait la pente…
parce que 40 min pour 100m à la descente c’est un peu fastidieux quand même ça…
perso lorsque c’est pas un véritable glacier, qu’il n’y a pas de glaces, ni de rimaye en bas , ni de barres en dessous, et si la neige est transformée mais pas trop molle, j’enlèves les crampons et je descend en ramasse, en controlant ma vitesse, ça marche très bien avec un peu d’expérience et même sur des pentes bien raides (bon pas trop quand même)…là c’est très efficace…(c’est comme que je descend la face sud de l’aiguille rousse lorsqu’elle est en neige, d’une traite en ramasse et tout droit!)
Par contre si c’est une pente expo avec une rimaye et une neige vraiment très molle et profondément, là je fais plus gaffe : l’astuce est de descendre à reculons si on est à l’aise face à la pente (mais en principe on peut toujours descendre face à la pente si c’est pas trop raide) et de descendre avec un rythme constant et lent, sans s’arrêter…et en fait ça va vite…
aussi en cas de neige bien pourrie, les crampons ne sont pas forcément nécessaires, plus pour rassurer qu’autre chose… je sais qu’il y en a qui vont hurler mais c’est véridique quand t’as une bonne couche de neige instable (20, 30cm) en soupe tu peux te passer des crampons, j’ai fait plusieurs de courses glaciaires en juin (avec mauvais regel) de cette manière, sans sortir les crampons du sac…du coup moi j’aurai tendance à me débarasser de mes crampons (pénibles), sauf si j’ai un doute au cas où la glace affleure en dessous la neige pourrie…

#9

Posté en tant qu’invité par Bubu:

c’est comme que je descend la face sud de
l’aiguille rousse lorsqu’elle est en neige, d’une traite en
ramasse et tout droit!

La face S en neige, sous entendu jusqu’à 2300m pour qu’elle soit encore en neige à 3000m, en ramasse, quel gachi :slight_smile:

#10

Posté en tant qu’invité par strider:

oui je sais, bubu, c’est mieux en ski rando! ;o) ;o)

ben disons qu’en été il y a souvent un bon gros névé persistant dans le creux de la face et qui fait plus de 100m…on grimpe en crampons par prariond puis on fait de la ramasse en versant sud, sans se ramasser bien sur! ;o)

#11

Posté en tant qu’invité par Benj:

40 min pour 100m à 45, c’est un peu beaucoup quand meme…
Une technique très sécurit et sans doute plus rapide est de faire des longueurs 5à la descente, si, si…)
Avec relais sur corps mort (tu peux utiliser ton piolet comme corps mort, description dans tous les manuels. La personne qui descend en premier peut descendre à fond de balle puisqu’il est assuré du haut. Le second doit faire un peu plus attention, sachant que dans du 45 deg en neige pourrie, si tu tombes et tu glisses, tu ne vas quand ùmeme pas bien vite et tu peux controler un peu ta chutte normallement; du coup, y’a de fortes chances pour que le relais sur corps mort te retienne. Avec une corde de 50-60m, tes 100m sont avalés en 2 longueurs, à priori moins de 40 min…

Après, trop prudent ou trop peureux, ça dépend… (cf message précédents)

#12

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Avec une corde de 50-60m, tes 100m sont avalés en 2 longueurs, à priori moins de 40 min…
Pas évident d’aller plus vite surtout si tu prends en compte que l’installation d’un corps mort (solide) n’est pas la chose la plus simple à réaliser pour une personne mettant 45min pour descendre 100m de pente à 45° en neige pourri. :slight_smile:

#13

Posté en tant qu’invité par proto:

dites les gars, le plus simple ne serait il pas de rester à la maison (ou de faire autre chose) quand le regel est trop pourrit ?