Triptyque DVA/pelle/sonde

Vous pensez peut-être qu’en 2024 le triptyque DVA/pelle/sonde est définitivement entré dans les moeurs et dans la panoplie incontournable de tout pratiquant de ski de rando / ski hors piste / raquettes ?
Voici ce qu’on peut lire dans le dernier compte-rendu de l’A.G. d’un club CAF isérois, qui s’est tenue le 29 novembre dernier :
Question (d’un adhérent) : faites-vous des sorties raquettes ? Et utilisez-vous des DVA ?
Réponse d’un membre du CD : Oui, nous sortons en raquettes, mais ne demandons pas d’emmener des DVA, car on fait des sorties non risquées.
Réponse d’une encadrante : Certes, il faut que l’on progresse sur l’utilisation du matériel, mais nous sortons rarement dans des endroits dangereux.

Y’a encore du boulot !

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Attention dans ces propos il peut y avoir 2 cadres:

  1. On sort principalement en raquettes dans des espaces « nordiques » qui par essence n’impliquent pas l’usage du DVA ou le risque d’avalanche. On sort rarement dans des endroits dangereux (sous entendu à risque d’avalanche) et dans ce cas on s’équipe de manière adéquate.
  2. Un mauvaise culture de ce genre de choses qui entraine une mauvaise mise en oeuvre de solutions de secours éventuel.

La vision que j’ai dans le cadre d’un club (non CAF mais au fonctionnement identique) c’est que le ski est plutôt maintenant cadré là dessus, surtout en pratique collective. La problématique à se poser sera plus sur le coté suiveur des participants et leur maintien réel en capacité de secours, mais le tryptique est assez naturel. Les raquettes (et la cascade de glace pratiquée par des non skieurs) ont un peu une latence sur ce genre de choses, avec des gens qui vont éventuellement le prendre avec la même considération que si on leur filait une brique, voire raler quand on force à les prendre, et d’autre extrêmement formés et acquis à ce genre de matos (je parle des participants aux sorties, je n’ai encore pas vu d’encadrant renacler à s’équiper).

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D’accord avec @Seb.D

En ski de rando c’est autre chose (le budget pour l’équipement étant déjà assez élevé), mais en raquettes ça me choque moins. Insister sur le DVA etc. dans des sorties sans risque d’avalanche, c’est de fermer cette activité aux gens disposant des moyens financiers plus modestes.

Certains clubs sont équipés et prêtent. Chez moi c’est 3€ le WE.

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Je suis assez d’accord sur le fait que sur de nombreuses sorties raquettes le DVA semble assez inutile.
Le problème sera la fois où le parcours sera différent et qu’on ne le prendra pas car " ça fait 10 ans que marche en raquettes sans le prendre j’ai jamais vu une coulée" et que par malheur une coulée prendra le groupe.

Mais typiquement ça me choque moins d’imposer des crampons ou un petit piolet pour une ballade en raquette qu’un arva (encore une fois il faut adapter à la sortie… ) . Il me semble qu’il y a beaucoup plus d’accidents par chute que dans les avalanches dans cette pratique.

Sauf qu’il n’est pas question d’une pratique individuelle, voire du « promène-couillon » pour touriste en marge d’un domaine nordique, mais bien de l’activité randonnée du club de montagne (dans une commune également située en montagne). Le club a un devoir (et une obligation) de sécurité et accessoirement d’éducation.
Je rappelle aussi que dès la mise en place de la qualification « montagne enneigée » du B.E. AMM, il y a une 30aines d’années, être équipé des DVA/pelle/sonde pour toute sortie raquettes n’était plus une option.
Qui peut le plus…

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C’est un paramètre important. Quand je te parles de domaine nordique on est loin du promène couillon. Dans le Forez ou certaines zones des volcans d’Auvergne tu n’auras jamais de pente supérieure à 25 degrés et pour autant on est loin de la sortie anodine

J’en suis bien conscient, on a la même configuration par ex sur les Hauts-Plateaux du Vercors. Sauf que pour y accéder, il est souvent nécessaire de passer par des cols (des Pas comme ils sont appelés) particulièrement raides et exposés. Sans oublier qu’un itinéraire pourra toujours être modifié de façon imprévue, avec retour par un secteur exposé. On est en montagne.

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Ce genre de discours n’est pas admissible dans un club (ni ailleurs).
Prendre ou non un DVA en fonction des circonstances est dangereux. Pourquoi ?
Parce que cela demande une analyse de la situation.
Or:
Petita, tout le monde n’est pas équipé pour analyser la situation, même parmi les encadrants et,
Petibé, aussi expert soit-t-on, nul n’est infaillible et donc on peut se tromper dans l’appréciation des conditions.
Donc:
conclusion, en montagne hivernale, que ce soit alpinisme, ski, raquette ou curling, prenez systématiquement votre DVA. Mieux vaut l’emporter pour rien que de ne pas l’avoir en cas d’accident.

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Une des plus gros accident d’avalanche en france etait sur un groupe de raquetistes, encadres par un guide (ou un amm mais je parierai bien sur guidos) y’a une vingtaine d’années.
Dans les alpes du sud je crois.

Tjr fan des analyses fines de francois (tous sujets confondus )
J’approuve a cent pour cent pour le curling
:joy::joy:

Oui, je m’en souviens très bien. C’était au-dessus d’Embrun, un guide qui accompagnait un groupe d’enfants. Ils n’avaient pas de DVA. Vu que c’était des enfants, le guide a eu les pires emmerdes.

Avalanche des Orres en 1998.

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Bonjour,
Je suis étonné de ce propo et je serais intéressé par une source?

Je ne suis pas choqué de sortie raquettes sans tryptique si et uniquement si le terrain est hors de portée d’avalanche. C’est quand même pas impossible de trouver un itinéraire compatible (en tout cas dans les Pyrénées)
Étre compétent pour trouver cet itinéraire est une autre affaire. M’enfin, c’est quand même ce qu’on demande à l’encadrent ou au professionnel…

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Montagne hivernale : pour l’essentiel, oui, mais à se questionner dès lors qu’une partie du manteau neigeux peut se trouver déstabilisée (ex. au Mont Maudit été 2012 ou encore cette année au Mont Blanc du Tacul)

Avalanche , au Arcs 2000 , bord de piste je crois , sans Arva ! :pensive:

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Il n’y a pas d’obligation de sortir le triptyque lors d’une sortie raquettes. Et il y a de nombreuses balades en raquettes qui permettent de s’affranchir des risques avalancheux et donc de se passer du matos.

Pour autant de plus de plus de groupe/agence fournisse les dva ça qui permet d’équiper les gens même lorsqu’il n’y a pas de risque pour eux, ça les sensibilise et ça permet surtout d’être équipé si on était témoin à distance d’une coulée.

Encore un décès en avalanche en hors-piste sans dva :cry:

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Sujet connexe:

:interrobang:
Ah ouais super le recco :cry:

Avec un dva elle aurait été repérée bien avant le décollage de l’hélico.

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