Posté en tant qu’invité par AB:
Je suis revenu du Népal le 14 décembre 2006 après un trek de 40 jours. Je confirme qu’il n’est plus possible de faire un trek seul (chose que j’ai effectuée 8 fois auparavant dans des zones différentes depuis 16 ans).
C’est un peu à l’identique de ce qui est fait au Pérou pour les treks menant au Macchu Pichu. La différence est que ce dispositif est étendu à toutes les zones de trekking du Népal quasiment.
Il faut passer par une agence et partir avec un guide agréé depuis le 1er jour du trek.
Le guide sera alors assuré en cas d’accident. Le permis s’appelle TRC.
Prendre un porteur ou un soi-disant guide en chemin reste illégal.
Des contrôles individuels sont effectués partout sur les routes : par les maoistes qu’on rencontre tous les deux-trois jours toujours à l’affût d’argent et par les autorités locales aux checkpoints (le guide est contrôlé également) sans compter les dénonciations. La population locale rencontrée sur les chemins, les lodges, les villages, connaît en général les nouvelles dispositions. Les transports de Kathmandu/Pokhara (aéroports, gares routières, bus) aux points de départ des treks sont surveillés.
A titre d’exemple, l’entrée du parc qui ouvre le chemin de l’Everest est constituée par une porte avec des soldats autour, fermée quand il fait nuit.
Quel que soit l’endroit même le plus reculé, impossible de passer inaperçu. Un trekker est immédiatement repéré.
Bref, si quelqu’un s’aventure seul, je ne lui donne pas 3 jours pour se faire arrêter.
Il devra dans le meilleur des cas rebrousser chemin, et payer une amende s’il rencontre une autorité gouvernementale. Aucun accomodement n’est possible, le permis n’étant délivré qu’à Kathmandu ou Pokhara. Payer quelqu’un pour qu’il ferme les yeux ne servira que jusqu’à la prochaine rencontre. Il me paraît inconcevable de soudoyer un maoiste ou même un représentant de l’autorité publique.
Le tarif d’un guide se situe entre 14 et 16 dollars américains par jour. Dans ce cas le guide paye ses propres frais (nourriture, hébergement).
Pour ceux qui n’ont pas trop d’argent, il faut savoir que la somme exigée par les maoistes peut être élevée. Sur le trek du Makalu ou celui de Salpa qui relie Tumlingtar à Lukla, ils demandent 5000 roupies (environ 75 euros) par trekker. Personnellement, mon guide m’a permis de ramener le montant à 3000 roupies.
C’était la situation à partir du 27 octobre 2007. Bien sûr, les règles peuvent changer.
Peut-être que des aménagements seront apportés. Un directeur d’agence m’a fait part de son septicisme sur le maintien de ces dispositions et prévoyait leur assouplissement.
L’adresse suivante :
http://www.lacompagniedesguidesdekatmandou.com/dernieres_Infos.php
donne théoriquement les évolutions de la législation.
Je regrette de ne pas être libre de mes mouvements comme autrefois. D’autre part, plein de népalais qui proposaient leurs services dans l’arrière-pays en tant que porteurs/guides se retrouvent écartés de fait de l’industrie du tourisme.
Un conseil, ne jouez pas au plus malin. Respectez les règlements du pays ou n’y allez pas.
AB
