Traverser une plaque à vent

#1

Posté en tant qu’invité par pierrez:

Petite question théorique que je me pose :
Le déclenchement accidentel se produit par une surcharge au passage d’un skieur. En arrivant dans une zone plaqué, les skis répartissent le poids du skieur sur toute leur longueur et les transmettent à la couche de neige en dessous. La plaque peut céder.

Dans cette situation, un skieur déchausse pour traverser la plaque. Chaque pas va la traverser et le poids se reportera sur la couche de neige dure qui est sous la plaque et la couche sans cohésion et qui est normalement stable. La plaque sera poinçonnée par chaque pas mais la surcharge devrait être plus faible. Est-ce que le risque de déclenchement est réduit ??

#2

je suis pas un pro comme les bubu et J2 et cie, mais je crois pas qu’il s’agisse d’un problème de surcharge : tu pèses 70 kg, la plaque plusieurs tonnes ! en général elle même ne te sent pas passer

il me semble d’après mes lectures que le problème est l’effondrement de la couche fragile en dessous : effondrement qui peut se faire à distance, ou bien en la « découpant » si tu la touches, ou bien en effet par une surcharge si la plaque est fine

du coup, pour moi en marchant tu as plus de chances d’effondrer la couche fragile, car tes pieds vont plus en profondeur que tes skis. Les pros confirmeront.

#3

Non, il est augmenté.
Le déclenchement d’une plaque se fait par l’effondrement d’une couche fragile. On a beaucoup plus de chance de solliciter une couche fragile étant à pied que à ski vu que à pied, la pression est plus importante qu’à ski. Le coup de déchausser pour traverser une zone avalancheuse était une méthode utilisée dans le temps. Maintenant qu’on connait mieux le mécanisme de déclenchement (grace, notamment, aux travaux d’Alain Duclos), cette méthode doit, à mon avis, être abandonnée.
D’autre part, rien ne dit qu’il y a une couche de neige dure sous la plaque ! et même si, ça n’a rien à voir.
Regarde sur le site de l’ANENA. Il y a un article très bien fait sur le mécanisme de déclenchement des plaques.

#4

[quote=« pierrez, id: 1152636, post:1, topic:109088 »]Petite question théorique que je me pose :
Le déclenchement accidentel se produit par une surcharge au passage d’un skieur. En arrivant dans une zone plaqué, les skis répartissent le poids du skieur sur toute leur longueur et les transmettent à la couche de neige en dessous. La plaque peut céder.[/quote]

comment sais tu que tu es sur une plaque?

#5

On n’en sait rien mais on peut douter, ou simplement prendre des précautions.

#6

Comme la Baltringue et François, je te suggère plutôt de garder tes skis.
La plaque est une masse de neige de plusieurs tonnes sur un tapis roulant.
Elle tient par la cohésion de la neige qui est au dessus de la couche fragile, mais le tout est sous contraintes.
Si tu « poinçonnes », tu crées une rupture qui va se propager d’autant plus vite qu’il y a plus de pente.

Le risque est donc accru pour un piéton, ou un skieur lors d’une conversion, un virage sauté ou une chute.
Il faut donc se faire léger, léger, léger….

NB : A mon avis, on passe sans doute à chaque sortie sur des plaques !
Mais la neige s’est solidifiée, et en général elles tiennent de mieux en mieux.
Je suppose que si on les découpait sur les 4 côtés, on arriverait malgré tout à les faire descendre….

#7

Posté en tant qu’invité par Carduelis carduelis:

Les plaques seraient donc nécessairement des quadrilatères…? :confused: :smiley:

#8

Sans parler du côté vraiment pas pratique de la chose si tu dois déchausser à chaque fois que tu as un doute, tu ne peux pas toujours poinçonner la neige à pied comme tu le décris. Suivant la cohésion de la neige et sa profondeur, tu peux aussi faire une tranchée bien plus profonde qu’avec des skis. Par endroits, il peut même être impossible de se déplacer à pied sans effort énorme.

Enfin, pour garder une faible chance de s’échapper si une plaque part, il me semble qu’il vaut mieux être à skis plutôt qu’à pied, on est plus mobile.

#9

quand tu la sens se mettre en mouvement, glisser et commencer à descendre avec toi dessus pendant quelques instants brefs avant qu’elle ne se brise en morceaux (et là tu te dis: bordeeeel, j’men doutais… mais c’est trop tard…) :expressionless:

#10

A mon avis la réponse à la question importe peu et concerne rarement les randonneurs parce qu’à ce niveau de précision ce n’est pas du domaine de nos pratiques. Je ne serais même pas surpris d’apprendre que c’est parfois une des solutions qui est la plus sûre, parfois l’autre, sans que l’on puisse le déterminer à l’avance.
Si tu te poses la question si tu dois ou non enlever les skis pour passer il faut renoncer et passer ailleurs. Si ce n’est pas possible moi je garderais les skis pour rester exposé moins longtemps.

#11

effectivement la réchappe est plus rapide, on le constate bien quand les free rider se font prendre.
il semblerait que la meilleure solution est de passer vite à ski.

#12

Je ne parlais même pas de cette éventualité. Si tu mets 10mn dans la pente douteuse parce que tu t’enfonces à chaque pas tu t’exposes plus longtemps que si tu y passes 1mn. surtout qu’à plusieurs on va y aller un par un à skis mais sûrement pas à pieds si il faut 10 mn.