Traversée du Vercors

Bonjour,
J’envisage de faire la traversée du plateau du Vercors en ski de fond en deux jours, donc une nuit en refuge. Quel est le refuge le plus a proprié ?(traversée de Corrençon jusqu’à Chatillon en Diois) . Merci pour votre réponse.

Bonjour,

La cabane de Pré Peyret est pas mal située vers le milieu du parcours, elle a été rénovée récemment. La partie avant la cabane est la plus facile. Après la cabane de Pré Peyret, jusqu’à la cabane de Chatillon, c’est moins fréquenté, et la crête se prête un peu moins bien au ski de fond classique, peut-être plus conseillée en ski nordique. La descente entre la cabane de Chatillon et le village de Chatillon me parait raide pour du ski de fond.

Bernard

Bonsoir,
Intéressant ton projet… Du coup, je serais curieuse de savoir avec quel type de ski tu comptes le faire, si tu le sais déjà, et combien de kms ça fait par jour !

J’ai oublié : actuellement, il pleut haut, la neige fond vite, je ne suis pas allé voir ce qu’il reste sur les haut-plateaux depuis quelques jours. Sans parler de ce que le vent peut avoir déplacé ou emporté, aujourd’hui il semblerait y avoir eu 170 km/h de vent au plateau de Bure, dans le Dévoluy, à une 20aine de kilomètres.

Bernard

Merci beaucoup pour votre réponse. Du coup il semblerait plus a proprie d’avoir des skis nordiques. Je vais regarder où je peux en louer.
Oui il semblerait que cette traversée doit se faire avec de bonnes conditions de neige. Du coup faut-il peut être prendre en plus des skis , des raquettes?
Je suis aussi tentée de faire cette traversée juste le week end après la course du 6 mars 2018 pour éventuellement emprunter les mêmes traces…

Bonjour,
La traversée fait 53km soit à peu près 25km dans une journée.

Je suis pas expert en ski de fond/randonnée, pour pas dire que j’y connais strictement rien, parcontre tu as déjà fait la traversée en trek ?

Parce que pour l’avoir fait cet été, j’avoue que j’ai du mal à visualiser le parcours du GR91 à ski (si c’est le même itinéraire), avec des passages très serrés entre les rochers au milieu de la traversée, la montée de la Glandasse très (très) raide et la descente sur Châtillon en Diois qui l’est tout autant sur sentier étroit cerné d’arbres et virages très serrés !

En tout cas bon courage dans ce projet ça doit être magnifique là haut en hiver mais c’est une traversée qu’il faut bien préparer et ne surtout pas sous-estimer !

vu ce qu’il pleut ici depuis 5 jours, prévoit plutot de la faire en ski nautique…

Bonjour,

Ca dépend des personnes. En principe les skis nordiques permettent d’être un peu plus à l’aise dans les traversées en dévers, et pour les virages en descente. Il ne sera pas possible de louer à Corrençon pour rendre à Chatillon, il faudra prévoir de repasser en voiture à Corrençon pour rendre le matériel. En ce qui me concerne, je préfère les skis de fond classiques en alternatif, à écailles. Je ne mets pas de peaux de phoques, j’utilise juste les écailles. Bien sûr, c’est plus difficile pour les pentes raides. mais sur les haut-plateaux, je trouve toujours des itinéraires avec des pentes assez modérées, quitte à faire quelques traversées et conversions là où c’est trop raide. Je trouve ces skis très légers, c’est leur principale qualité pour ne pas se fatiguer. Attention avant de faire un projet de l’ampleur indiquée, il faut avoir une bonne pratique en ski. La traversée tracée de 53 km est en descente du col de Rousset à Corrençon, c’est bien plus rapide que de faire l’inverse, en montée, sauf si on est très costaud à la montée, surtout quand il faut faire la trace et en ayant en plus un lourd sac de bivouac au lieu d’un léger sac de course. Quand j’ai fait la traversée en descente en suivant la trace, j’avais un sac de 10 litres pour la journée. Quand je pars en bivouac pour 2 jours, j’ai un sac de 60 litres, et je sens bien que je suis moins à l’aise pour garder mon équilibre dans certains passages. La traversée jusqu’à Chatillon est un peu plus longue. 25 à 30 km par jour, en terrain sauvage accidenté, éventuellement sans trace, avec un sac lourd, ça nécessite déjà une bonne expérience. En étant peu entrainé, dans de tels conditions, il ne faut pas espérer une moyenne de plus de 2 km / H, et le nombre d’ H de la journée est réduit par le temps pour ranger le bivouac et l’arrivée de la nuit, 20 km dans la journée est déjà une bonne distance. Attention aussi à l’horaire et l’itinéraire de départ le matin. Depuis Pré Peyret et en direction de Chatillon, il y a des pentes qui n’auront pas encore dégelé en partant tôt, il faut vraiment viser les pentes qui ont pris le soleil, ou alors il faut avoir des crampons et porter les skis sur ces passages. Si en plus il faut faire un long passage en portant les skis (par exemple la descente sur Chatillon), ça va encore plus lentement. Attention de ne pas envisager une descente en chaussures de ski de fond si c’est verglacé, il faut avoir des crampons ou savoir faire demi-tour. A mon avis, une fois équipé de skis de fond, il n’y a pas vraiment d’avantage à porter des raquettes en plus, ça fait trop de poids. Enfin, sur une grande traversée comme ça, surtout si c’est en solitaire, attention à la casse de matériel, attention aux accidents, attention de ne pas rester trop longtemps blessé et seul sur ces plateaux où les loups ont peu de nourriture en hiver et pourraient être tentés. il faut voir comment la première journée se passe de Corrençon à Pré Peyret, pour voir si la 2ème est faisable, ou sinon savoir renoncer en bifurquant vers le col de Rousset. N.B. si c’est tracé le 6 mars, ce sera faisable en skating, bien plus rapide qu’en alternatif. Mais attention, le skating dès que ce sera hors de la trace est quasiment impossible, sauf neige idéale. Et avec des skis de skating, sans écailles, il faut un fart spécial d’accroche pour pouvoir monter sans glisser, ça existe et ça se fait, j’ai emmené 2 copains de Combaux à Pré Peyret et retour avec de tels skis.

Oui, c’est le même itinéraire. La neige change le paysage, cache (un peu) les rochers, permet de s’écarter et revenir là où c’est difficile de passer en direct. C’est pour ça que j’insiste sur le fait que connaître son matériel de ski et avoir une bonne expérience avec serait un préalable plus que souhaitable, ou sinon savoir réduire le projet face aux difficultés.

Bernard

Au cas où, on peut rappeler que les « refuges » des Hts Plateaux sont des cabanes qq peu précaire, parfois très pleines.
et aussi que l’orientation sur les Hts Platx est délicate - voir extrêmement délicate s’il y a du brouillard.
Et aussi que 25km ds la journée, c’est assez tranquille sur des pistes - mais c’est quasi impossible avec un gros sac et du matériel de bivouac das une neige profonde, éventuellement par mauvais temps.

Bref, ne se lancer ds l’aventure que si on a un peu d’expérience pour prendre en compte ces facteurs.

Fouille ici : Camptocamp.org
Tu auras les itinéraires de base, ainsi que tout plein de récits de variantes, le tout fait par des conditions variées, pour te rendre compte un peu de quoi il en retourne.

Rebonjour,
Bien compris les conseils de prudence et je vous en remercie, d’autant plus que je ne suis pas une experte…

Bonjour,

Si c’est pour une première expérience de ski de fond et bivouac, je privilégierais :

  • partir du Col de Rousset (station de ski de piste, d’accès facile, permettant de partir au fond du parking en dessous du départ des dernières remontées, donc sans passer par le domaine de ski de fond tracé, sans risque d’avoir à payer une redevance de ski de fond.
  • aller à la cabane de Pré Peyret. Si tout va bien, on y arrive pour le pique-nique. Si ça va moins bien, on pique-nique en route, et on y arrive le soir pour y bivouaquer.
  • si l’après-midi est encore disponible, continuer vers une autre cabane, par exemple celle de Chaumailloux,
  • le lendemain, faire le retour, éventuellement par un itinéraire différent.

Bernard

Je connais plutôt bien cet itinéraire, en particulier Corrençon / Chichilianne que j’ai parcouru très régulièrement à toutes saisons, dans tous les sens.
À mon avis, avec les conditions de neige (flotte !) actuelles, Corrençon > Pré Peyret me paraît juste énorme comme étape, surtout sans expérience. Corrençon > Jasse du Play sera déjà pas mal, ou dans le meilleur des cas si ça avance bien, Corrençon > cabane des Aiguillettes (pas des Chatons).
Pour le matos, les raquettes sont à proscrire, ça n’avance pas, surtout si la trace est à faire. L’idéal pour ce genre d’itinéraire, ce sont bien évidemment des skis de randonnée nordique (skis de fond avec des carres) + peaux de phoques.

Merci pour vos conseils que je vais suivre n’étant pas experte en ski de randonnée. Je ferai une ou deux journées cet hiver selon les conditions et surtout je ferai la grande traversée au printemps ou au début de l’été pour me rendre bien compte.
Avec mon mari on a juste fait la traversée du plateau du retord avec un grand plaisir.
Ségolène

Bonjour,
Juste une question : faut-il mieux faire le trajet Nord-Sud ou celui Sud-Nord?

Bonjour,

Si c’est pour faire le plus long possible et le plus facile sur une seule journée, le sens sud-nord le lendemain du jour où c’est tracé pour la traversée Col de Rousset - Corrençon, c’est le mieux. Mais il reste de nombreuses traces du passage de la veille, on perd l’aspect sauvage, ce n’est pas ce que je préfère.
Dans l’autre sens, on part du stade de ski de fond de Corrençon, soit on paye la redevance, soit on argumente pour passer sans payer pour aller faire de la rando, j’aime moins. la stratégie pour éviter le péage sans discussion est de partir avant l’ouverture. Mais attention aux éventuels engins de damage : les zones payantes sont en principe interdites en dehors des heures d’ouverture. Habituellement, il y a une certaine tolérance pour les randonneurs s’ils ne sont pas trop gênants.
Pour rester sur des zones plus sauvages, mieux vaut tourner autour de Pré Peyret, aller plus au sud si on a le temps, ou plus à l’est vers la plaine de la Queyrie si on est un peu plus juste.
Entre le Col de Rousset et Pré Peyret, c’est fréquenté, une bonne initiation au terrain sauvage avec peu de risque de ne voir personne et de se perdre.

Bernard

Je partage l’avis de @bernard_guerin, sans avoir tout à fait les mêmes arguments.
Concernant le péage à Corrençon je n’y ai jamais été confronté, dans la mesure où il y a un itinéraire « piéton/raquettes » qui évite les pistes tracées et bien sûr, dans le sens Sud-Nord, la question ne se pose plus.
Le sens Sud-Nord est vraiment à privilégier, surtout si on ne connait pas :

  • Lors d’une arrivée même tardive à Corrençon, on trouve quand même la « civilisation », avec de quoi manger, voire dormir, des transports en commun, voire des taxis ou encore le stop qui permet de rejoindre Grenoble, ce qui est loin d’être le cas en arrivant dans les communes ou hameaux de l’extrémité Sud.
  • En fin de parcours côté Nord (Corrençon), on va trouver dès Darbounouse un itinéraire sur lequel il est impossible de se perdre (large piste) et généralement tracé et très fréquenté entre Carrette et Corrençon. Cet aspect est plutôt sécurisant si mauvais temps ou arrivée de nuit.
  • Dans le sens Nord-Sud, l’accès au canyon des Erges n’est pas si évident que ça à trouver s’il n’y a pas de traces, idem entre Tiolache et la Jasse du Play.

Le Nord est bcp plus forestier.
Le Sud est un paysage bcp plus ouvert, avec des vues lointaines.
Perso, je préfère aller vers le sud, pour avoir des vues de + en + éloignées.

Mais l’aspect logistique est important à prendre en compte : avec quel moyen de transport arrive-t-on et repart-on ? Contraintes horaires, etc…

Je l’avais fait avec navette de voiture, mais c’est compliqué : distance routière importante, et la 1ère fois on avait dû faire demi-tour cause conditions météos. Du coup il avait fallut refaire des heures de route pour récupérer le véhicule…
Depuis, je préfère les boucles !
Pour ça, combeau est un bon point de départ qui offre de multiples possibilités sur le Vercors Sud.