Traversée de la Cordillère de Darwin

Le débat par ailleurs, l’actualité par ici avec un titre approprié et avec un grand coup de chapeau pour cette réalisation magistrale :
http://www.lemonde.fr/sport/article/2011/10/04/les-as-de-l-alpinisme-de-l-armee-francaise-domptent-la-cordillere-darwin_1582113_3242.html

Ce succès ravira tous ceux qui avaient suivi une précédente expédition, un Rêve de Darwin, qui avait montré l’importance de la maîtrise des questions logistiques.

Quelque chose porte à croire que tout le monde n’apprécie pas cet exploit à sa juste valeur …

TAKE A LOOK !

Une expé assurément fabuleuse…Mas un arrière petit gout de mélancolie…ça me plaisait bien de savoir qu’il y avait encore sur cette planète des terres inconnues et vierges…Planter on drapeau à tout pris partout là où personne n’a encore été…le farwest dans la wilderness …Je m’égare, pardon, c’est mon côté contemplatif peut-être… :rolleyes:

respect !

[quote]« Nous avons toujours été sur le fil de Darwin », raconte le lieutenant Didier Jourdain, 37 ans, après l’exploit du Groupe Militaire de Haute Montagne (GMHM) de l’armée de Terre qui vient de signer la première conquête de la Cordillère Darwin, à l’extrême-Sud du Chili.

Second de l’expédition dirigée par le capitaine Lionel Albrieux, 40 ans, Jourdain revient avec son supérieur sur le succès des six alpinistes du GMHM qui ont « joué les funambules sur les crêtes jamais parcourues » entre le 6 septembre et le 5 octobre.

QUESTION : Est-ce l’exploit le plus marquant du GMHM depuis sa création en 1976 ?

Lionel Albrieux : « Chaque génération du GMHM a accompli des exploits comme les »premières« réalisées dans les Alpes, les traversées des pôles Nord Sud et l’ascension de l’Everest sans oxygène. Avec notre succès en cordillère Darwin, nous sommes dans la continuité des anciens à qui nous faisons écho et honneur ».

Q : Quelles sont les clefs de votre réussite, là où toutes les autres expéditions internationales avaient échoué ?

Lionel Albrieux : « Préparation, détermination, compétence, engagement, fraternité d’armes et audace… Cet ensemble de paramètres et de qualités a permis notre réussite. On ne s’est jamais laissé gagner par le découragement et notre motivation s’est chaque jour renforcée ».

Q : Quelles ont été les principales difficultés attendues ou imprévisibles au départ ?

Didier Jourdain : « Nos prises de risques ont été à la mesure de l’enjeu, c’est-à-dire pendant 30 jours au-delà des normes. Nous avons emprunté certaines voies devant lesquelles nous aurions calé dans une course en montagne +normale+. Nous avons pris toutes les décisions en commun. Même si nous avions tout prévu et envisagé au départ, nos incertitudes ont été permanentes jusqu’au dernier jour, quant à la durée de l’expédition, notre stock de nourriture, la résistance du matériel et des hommes, les inconnus d’une météo imprévisible, violente et toujours changeante. Nous ne savions pas que nous pouvions physiquement et mentalement aller aussi loin ».

Q : Avez-vous frôlé l’échec ?

Didier Jourdain : « Oui, tous les jours. Nous n’avons jamais été assurés du succès. Nous n’avons jamais eu la moindre marge dans aucun domaine. Nous sommes passés là ou nous devions passer, sous les chutes de séracs, les risques d’avalanches, les pièges des crevasses… Nous avons joué les funambules sur les crêtes jamais parcourues et toujours sous un vent soufflant parfois à 120 km/h. Nous avons toujours été sur le fil de Darwin, ainsi que nous avions baptisé l’expédition ».[/quote]

http://www.emhm.terre.defense.gouv.fr/spip.php?article901

Une tremarquable réalisation qui met un coup de projecteur sur l’alpinisme d’exploration en terrain quasi inconnu. Au delà de l’interet sportif, les retombées pour la cartographie et la compréhension climatique de cette endroit de la terre seront sans aucun doute nombreuses. Et sans aucun doute une magnifique aventure humaine ; autonomie absolument complete, des décisions en permanence sur le fil du rasoir entre engagement et renoncement, une dynamique de groupe tendue à l’extreme entre la survie et la poursuite de l’objectif. Por moi, C’est une grande aventure et ça me fait rever. Et pour la minable polémique des moyens, je préfére que le drapeau planté au sommet soit celui d’un pays plutot que celui des ces firmes multi nationales ou autres, grandes consomatrices de parainage pour valoriser leur image, qui parfois qui font fabriquer leurs produits dans des conditions sordides mais que les alpinistes d’expédition affichent sur leur vetements tout contents d’avoir réussi à financer leur projet.

Ce qui est rigolo, c’est la manière dont on fait feu de tout bois pour justifier ce genre d’expé. (commerciale ou nationale d’ailleurs)

  1. gros intérêt scientifique ( cache sexe à mon avis une prise de mesure efficace sur le terrain s’accompagne difficilement d’exploit sportif)
  2. Intérêt pour la connaissance géographique (alors là, on est revenu au 17ème siècle ils en auraient plus appris sur google map !!)
  3. rêve, indiscutable mais pas forcément partagé. (à partir de combien de personne qui rêvent, l’expé devient elle légitime ?)
  4. Mieux vaut porter haut les couleurs de la nation que celle d’un groupe multinational lobbyiste et exploiteur. (En même temps, le groupe … fait ce qu’il veut avec ses sous, la dépense du budget de la france est l’affaire de tous.)
  5. Ceux qui sont contre sont minables (et en général jaloux). Imparable.

En somme, il faut choisir une raison, soit on le fait pour la science, soit on le fait pour la patrie, soit on le fait pour l’aventure mais je ne vois pas de raisons objectives d’empêcher qui le désire de critiquer ce genre de promenade.

Il n’y a pas de « raisons d’empêcher de critiquer », mais des explications apportées déterminants des objectifs, ou les motivations de cette expé.
En somme personne ne t’oblige à y croire, et libre à toi de penser qu’il s’agit d’argent gaspillé.
Cependant ces objectifs étaient précisés sans doute avant les critiques, pas l’inverse.

Participer au rayonnement de la France et de l’Armée de Terre.
Constituer un vivier de spécialistes des conditions extrémes pour des missions à caractère exceptionnel.
Transmettre, conseiller et former
Rechercher, développer et expérimenter

Voici les missions officielles du GMHM, pour moi ça colle avec cette traversée.

Ce que je trouve rigolo moi, c’est que dans CHAQUE sujet abordant une expé extraordinaire, il y ait toujours son lot de mécontents de tout poil.
(quoi !?! l’everest avec oxygène ! des escrots !
la première Traversée de la Cordillère de Darwin, mais ça sert à rien !..)

Es-tu bien sûr d’être objectif ? :wink:
Pour ne pas se focaliser sur cette expédition-ci, regardons donc le film de la promenade galère de l’équipe un Rêve de Darwin et vérifions qu’il s’agit bien d’une simple promenade. C’est quand même bizarre, une promenade encore jamais réalisée malgré toutes les tentatives.

On peut ne pas être d’accord sur le financement et reconnaître malgré tout la valeur de la performance.