Tracer un itineraire

Posté en tant qu’invité par A la peine:

Excusez ma naïveté ou ce qui sera perçu comme tel. Je fais de la rando depuis 2 ans, niveau technique moyen mais j’ai une bonne caisse qui me permet de monter à 500/600m/h. Peu d’experience de traçage, jusqu’à aujourd’hui. Parti pour faire 1400m de D+, je me figurais 2h30-2h45 de montée. Que nenni, arrivé à 8h au départ, pas de trace. Et comme ça pendant tout le trajet. J’en ai chié comme rarement, beaucoup de poudreuse, un peu lourde, de la pente… Au final après 3h30, j’abandonne à 100m du sommet. Trop de crampes, extenué je ne pouvais plus rien faire. Bref, 3h30 pour 1300m mais franchement dezingué.
Au vu de votre experience, est ce classiue ou me manque t’il des éléments techniques pour passer en tête?
Merci

Si la poudre est profonde, c’est tout à fait normal d’en baver !

Posté en tant qu’invité par PN:

Et oui 1300m de poudreuse un peu lourde et profonde, presque tout le monde en aurait bavé!

Posté en tant qu’invité par laster:

L’exercice en lui-même est physiquement exigeant.Si on rajoute un petit coup de « moins bien » qui peut arriver à n’importe qui et à n’importe quel moment, on peut rapidement couler une bielle…l’alimentation était-elle suffisante ? La réhydratation idem ? Tu parles de crampes…
La montagne est un stade qui a ses propres exigeances.Il suffit qu’un paramètre ait été omis et la machine humaine se grippe…cela dit, vu la dénivelée, le chrono visé et les conditions de neige, lourde, profonde, même un ratrac aurait jeté l’éponge :lol:

Posté en tant qu’invité par laster:

J’ai noté le titre de ton post « tracer un itinéraire ».C’est une donnée importante.Réaliser une bonne trace, c’est réduire la fatigue même en tête (utiliser au mieux le terrain demande une certaine expérience).Peut-être es-tu parti trop vite dans une trace trop raide… :confused:

Il y a des techniques de marche pour limiter l’effort du traçage dans ce genre de neige. Le but étant d’avancer le ski au-dessus de la neige, puis d’appuyer verticalement. Il faut éviter de laisser la spatule sous la neige et de pousser (geste qu’il faut faire quand la trace est faite : laisser le ski sur la neige et le pousser sans le soulever).
Il faut aussi faire les pas les plus grands possible (enfin il faut agrandir le pas jusqu’à ce que le rendement baisse).
Enfin, des skis plus larges facilitent le traçage (mais ça fait des skis plus lourds, il y a un compromis à trouver).
Des grands bâtons sont aussi un plus…

Posté en tant qu’invité par A la peine:

Merci à tous pour vos réponses.
Je pense juste que j’ai découvert ce que c’etait de tracer longtemps et beaucoup. Je pense que je poussais trop sans soulever.
J’avais suffisamment à boire (1,5l) et des fruits secs et chocolat à manger, donc je devais être ok en alimentation. J’ai vraiment crampé sur les 2 cuisses. A la fin (tête du chateau, je pensais initialement aller a la pointe d’areu), je m’arretais tout les20 metres pour les passer. Pourtant cette section de crête sur 200m de deniv etait en neige soufflee donc peu d’epaisseur a percer, mais j’étais au bout.
Bon… J’ai eu la consolation de voire que des personnes suivaient mes traces. Après, ils râlaient p’ete…

Posté en tant qu’invité par G74NL:

… ils ne devaient pas trop raler sinon ils auraient retrace … :wink:

Ca demande aussi de l’entrainement : normal de ne pas être frais au sommet si tu n’as pas l’entrainement du traçage dans la grosse neige !
Par contre pour les crampes, faut boire plus, quitte à pisser toutes les 20mn. Et manger aussi pour les minéraux, mais ça tu avais (assez ? 200-300g ?).
Une fois entrainé, tu auras moins besoin de boire, mais ce n’est pas gênant de boire un peu trop. Ce sera un compromis entre le poids de l’eau emporté et la quantité idéale.