C’est plus rapide à faire et à défaire pardi !! Dans ce cas, il faut les faire près du corps pour ne pas être gêné et on referme avec un noeud de huit, un noeud de chaise… C’est une méthode que j’utilise depuis 2 ans et personnellement je préfère.
Anneaux à la main si le seul risque est un déséquilibre ou une glissade mais surtout pas si risque d’une vraie chute du second.
Donc sur glacier corde tendue et surtout pas d’anneaux à la main.
Sur arête corde tendue avec au moins un point entre (becquet, coinceur, part et d’autre, etc.) dès qu’il y a un risque de chute surtout si le second n’est pas dans l’alignement vertical du premier (pendule possible avant que la corde soit en tension).[/quote]
Sur glacier, j’suis ok mais en terrain peu escarpé ou le leader joue avec la longueur de corde et se retourne fréquemment, bien campé (style enfetchores ou VN du rateau) pour surveiller son second ; 2/3 anneaux à la main fermés d’un tour mort permettent d’assurer aisément en sécurité son second…Si ce n’est pas le cas rappelez tout les jeunes guidos pour effectuer un nouveau stage à l’ENSA!! Attention, sur des arêtes plus raides (style certain passage de 4 comme à l’ouest du rateau, VN des Cavales ou de la Meije) je n’adopterais pas la solution des anneaux à la main mais bien corde tendue avec 1 ou 2 points entre les protagonistes.
[quote=« cabestan, id: 917531, post:20, topic:90814 »]Glacier où le risque de crevasse est le risque à gérer : anneaux de buste non solidaire du beaudrier, pas d’anneaux à la main.
Pourquoi, les anneaux de buste non solidaire du baudrier ?? Quel intérêt d’en avoir ??[/quote]
Sur un glacier présentant des risques de chutes en crevasses, il est necessaire d’avoir une réserve de corde pour réaliser un mouflage. Il ne faut pas être encordé en bout de corde. Cette réserve de corde est soit « enkité » dans le sac (dans le sac), soit en anneaux de bustes.
Les anneaux de bustes permettent de changer facilement la longueur d’encordement en fonction des situations. Sur les arêtes et autres terrains où le risque crevasse n’est pas le risque majeur, les anneaux de bustes sont terminés par le nœud d’encordement bloquant les anneaux, ça permet de les tenir ensemble, les anneaux sont solidaires de l’encordement. C’est à proscrire sur glacier car tu ne pourras pas libérer facilement les anneaux sous tension (quand le collègue est au fond du trou et que la corde tire sur ton baudrier). Sur glacier, les anneaux de bustes ne sont pas bloqués/solidarisés par le nœud d’encordement attachant la corde au baudrier. Tu peux passer une sangle/dégaine autour des anneaux pour les garder ensemble. La corde enkité est une bonne solution si tu as une importante réserve de corde.
http://club.ffme.fr/gum38/alpinisme/encomous.htm
Le schéma de droite n’est pas correct sur glacier (anneau solidaire de l’encordement compliquant la libération des anneaux). Mais, c’est ok en neige/glace/mixte sans risque de crevasse.
Mais, il est préférable d’utiliser un mousqueton à vis directionnel pour s’attacher sur la corde. Le schémas du bas à droite n’est pas bon.
Mousqueton directionnel : DMM Belay Master DMM ou Simond BLC : http://www.simond.com/fiche-A|SIMOND|79811SPHVB-010103030000.html
[quote]Doigt fil inox positionnant le mousqueton sur le pontet du harnais, et empêchant le mousqueton de travailler en petit axe.
Augmente le confort et la sécurité en utilisation avec les appareils d’assurage ou en bout de longe.[/quote]
une question :
je ne comprends pas trop l’avantage d’avoir des anneaux non solidaires de l’encordement. Pour faire ton mouflage il va falloir que tu te désencorde (donc que d’une façon ou d’une autre tu réussisse à avoir du mou sur la corde : corps mort, autobloquant, etc…), non? Donc que les anneaux soient solidaires ou pas ne changent pas grand chose dans mon raisonnement.
Si ta réserve de corde est non solidaire de l’encordement, tu peux y accéder et l’utiliser très facilement même si tu en tension sur ton nœud d’encordement.
Cela te permet d’utiliser ta réserve de corde sans te décorder.
Exemple classique, tu tombes au fond à ski, tu tires 1 m de ta réserve de corde et tu peux directement attacher ton matos (ski, batons, sac) sur la corde en dessous de toi. C’est plus rapide pour sortir. N’oublie pas que le collègue est peut être au taquet en train de glisser. Ta réserve de corde peut également servir de sangles, autobloquant (polonais) okazou tu as perdu une partie de ton matos ou s’il n’est pas accessible.
Ta réserve de corde est disponible instantanément. Si elle est solidaire de l’encordement, elle n’est plus disponible instantanément. Tant qu’à avoir une réserve de corde, autant qu’elle soit disponible rapidement. C’est pourquoi si tu mets ta réserve de corde dans le sac, il faut l’enkiter en « vrac » pour qu’elle sorte en tirant dessus et pas la lover.
On s’éloigne du « tour mort » mais tant qu’on parle d’encordement sur glacier, quel est votre avis sur l’idée de faire deux noeuds à 0m50 et 1m50 du noeud d’encordement en vue d’arrêter éventuellement une chute en crevasse (si la corde a la bonne idée de se bloquer sur la lèvre de la crevasse). L’idée m’a parue très bonne quand on me l’a montré mais à la réflexion je me demande dans quelle mesure cela peut empêcher une remontée en auto-sauvetage.
D’un autre coté j’ai aussi entendu beaucoup de scepticisme sur les réelles possibilité de remonter quelqu’un, en particulier quand on n’est qu’une seule cordée de 2 personnes (dans ce cas il vaut mieux se donner toutes les chances d’enrayer la chute).
Juste une réflexion sur les différentes façon de s’encorder sur glacier (mais ça peut s’appliquer à beaucoup de choses en alpi).
J’ai commencé par pratiquer l’encordement en N avec corde sous le rabat du sac. Puis j’ai suivit il y a moins d’une dizaine d’année une formation pour devenir initiateur. Guides et instructeurs préconisaient les anneaux de bustes avec plusieurs arrêts sur le pontet, ce qui permet si nécessaire de rallonger très rapidement et sans grand risques l’encordement.
Comme toujours chaque façon de faire a ses avantages et ses inconvénients (comme les noeuds sur la corde de Max421).
C’est vrai que l’une ou l’autre façon de faire peut sembler plus avantageuse en fonction du contexte. Ex: avoir de la corde pour attacher le matos est important quand on est très chargé comme en ski, ça l’est peut-être moins en été ou au contraire il faut peut-être parfois rallonger la corde plus qu’on ne l’avait prévu au départ.
En fait, chacun défend sa façon de faire, mais sans vraiment avoir l’expérience puisque ce qui compte, c’est ce qui se passe en cas de pépins, et que tomber au fond d’un pot ça n’arrive pas tous les jours.
La question que je me pose est la possibilité d’avoir en quelque sorte un et surtout un seul avis autorisé sur les différentes façons de faire, les avantages et les inconvénients, etc.
Je veux bien écouter les avis des uns et des autres, professionnels ou amateurs, mais il n’y a pas consensus. J’aimerais bien savoir par exemple ce qui est enseigné actuellement à l’ENSA sur ce point (et sur d’autres) ?
Anneaux à la main / tour mort est une technique qui fonctionne très bien dans certaines situations – j’ai déjà retenu des compagnons de cordées qui ont glissé ou qui ont perdu un peu l’équilibre dans des couloirs de neige. Idem, des potes qui m’ont retenu dans les courses où le rocher était un peu instable. Dans le premier exemple, mon piolet servait d’ancrage (ainsi que mes crampons bien placés), avec la corde tendue c’était relativement facile à retenir mon compagnon de cordée, dans le deuxième exemple, mon pote était bien placé / coincé et ayant bien anticipé mon passage sur le passage pourri, il a pu se préparer.
Certes, il y a des situations où il ne faut pas tomber, mais dire que tu ne crois pas du tout à cette technique montre soit un gros manque d’expérience de ta part soit une simple envie de dérouter la discussion.