Tour du Fitz Roy

Posté en tant qu’invité par Rd:

Slt,
On est a Perito Moreno. 2 gars, 7 jours de stop de Chiloe a Perito, en passant par Bariloche/Esquel/Futaleufu/Coyaigue/Chile Chico.
L autostop en Argentine est tres dur, en tout cas pour deux barbus.
Du coup on prend le bus de Perito a El Chalten, 40 euros, ca pique.

On arrive demain a minuit a El Chalten, avec 10 jours de bouffe. Je sais qu il n y a plus de camping gratuit au village, devenu trop touristique.
Du coup on ira camper a 1h30 du village, parait qu il y a un camp gratuit.

On va devoir louer 2 baudards, une corde.

En fonction des conditions on va voir si on loue des raquettes.

Pour les crampons, je me pose des questions. Y a t il des passages un peu raides ou expos qui necessitent des crampons? Evidement ca depend des conditions mais si les raquettes suffisent, les crampons vont rester dans le sac.

Ciao.

A chaque fois qu’il faut prendre pied ou descendre du glacier (à l’aller et au retour) et si tu tombes dans une crevasse, ça peut être pas mal pratique. A part ça, « au quotidien », ça doit dépendre de l’enneigement de l’année. Ça donne quoi?

les crampons sont surtout utiles pour la ruptura de pediente, le raidillon qui permet d’accéder au paso Marconi. Si il est en glace, c’est vraiment chaud sans crampons, perso je les prendrais.

Posté en tant qu’invité par Rd:

Petit retour:

Le stop de Perito Moreno a El Chalten: on a meme pas essaye, trop depite du stop en Argentine. Au regard du paysage traverse en bus, on a eu raison. C est de la Pampa aride, sans village.

Pour la location du matos, c est easy, y a au moins 3 endroits ou l on peut. 50 euros pour une personne et pour 4 jours en gros, avec crampons, corde, baudar, qlqs mousquetons, raquettes.

On est parti sur le tour avec 4 jours de bouffe, l idee c etait de partir avec une fenetre meteo favorable sur 3 jours et de bouriner comme on pouvait pour sortir du Hielo avant un eventuel mauvais temps.
On est pas passe loin du but, le premier jour, au niveau du col Marconi, on a pris la tempete de neige et sans GPS on a pas trouve le refuge. Le col est immense et la carte a chier. On a fait demi tour, transis de froid et on a chacun pete nos crampons de location a la descente. Bref on a bivouaque a la Playita dans l idee que le lendemain on rentrerait la tete baissee a El Chalten. Mais heureusement le lendemain il fait meilleur et le vent est quasi absent. On se remotive, on repare nos crampons avec des cordelettes et on monte au refuge dans la journee.
Il nous reste deux jours de bouffe. Le lendemain on demarre a 3h et on trace vers le sud, sur le hielo. Pas de vent, juste un peu couvert. On pete tous les deux nos raquettes, quelle merde. On les bidouille avec des ficelles, ca passe et on bivouac juste apres la tyro, journee de bourins, on finit vers 19h. Le lendemain on redescend sur Chalten.

Les parties delicates sont le col par mauvais temps si pas de GPS et la sortie du Hielo pour trouver le paso del Viento.

Pour trouver le paso del viento:
En allant plein sud sur le hielo depuis le paso marconi, on passe au pied du circo de los altares et du cerro torre, si on continu toujours au sud le hielo commence a descendre. En restant bien sur la rive gauche du hielo (au pied de la chaine), on arrive au niveau d un premier lac. Il faut contourner ce lac par la droite et tout de suite apres, obliquer legerement a gauche sur l enorme glacier Viedma. En restant rive gauche du Viedma, on marche 20 minutes sur un replat legerement crevasse et on arrive en vue d un autre lac, il faut le contourner par la gauche et descendre sur sa rive. Pour descendre, il y a un systeme de crevasse a traverser, bien passer sur la gauche (passage delicat mais court, glace, eboulis). Une fois sur la rive du lac, il faut viser une epaule d eboulis SE ( approximatif) qui descend du flanc de la montagne, il y a un cairn qu on ne voit pas a cet endroit. Une fois ici, le trace est plus marque et cairnee. Une fois a la lagune Ferrari, il faut commencer a monter en traversee ascendante en passant a sa gauche, le col est evident mais la sente, peu marquee.