Posté en tant qu’invité par Francois:
1893
En ce temps là, le comte Russel avait convié quelques amis dans ses grottes d’Ossoue où il villégiaturait. Il y avait là Henri Brulle, d’Astorg et de Monts.
Bien sûr, il n’était pas question de manquer une ascension au proche Vignemale.
Henri Brulle et ses camarades passent par l’arête de Montferrat et le sommet du Clot de la Hount. Brulle règle sa montre et, croyant la remettre dans sa poche, la pose à côté de lui.
Trente ans plus tard, le 27 août 1923, M. Carrive, de Pau, la trouve sous son pied, dans les caillasses, intacte, sans une fêlure, parfaitement conservée.
M. Carrive passe une annonce dans le « Bulletin Pyrénéen », qui tombe sous les yeux de Brulle. Celui-ci récupère sa montre, la confie à un horloger qui la remet en état. Cette montre, en Nickel, payée un Louis, fonctionnera parfaitement durant plusieurs années et jusqu’à la mort de Brulle en 1936.
Rien ne qualifiait cette montre pour une destinée particulière.
Morale : vous qui perdez du matériel, ne perdez pas espoir.
(Si ça vous intéresse, j’ai encore quelques anecdotes sur Henri Brulle et le début du pyrénéisme moderne.)