Posté en tant qu’invité par @lain:
Effectivement la VO2max est un bon indice de l’aptitude bio-énergétique aux exercices sollicitant prioritairement la source d’énergie aérobie.
L’estimation de la VO2max est donc un paramètre indispensable pour l’appréciation de l’aptitude physique d’un individu.
Cependant ce paramètre est insuffisant si un sportif recherche une optimisation de son entraînement avec des zones de travail précises adaptées aux différentes filières énergétiques
La VO2MAX d’après de nombreux expert est en grande partie fixée dès la naissance ( on peut aller vers un gain de 15-20% avec un entraînement spécifique).
Heureusement cette valeur est un paramètre parmi tant d’autres.
Certes un cycliste ne gagnera pas le Tour de France avec une VO2MAX de 50 mais
j’ai appris qu’un marathonien avec une VO2MAX de 70 (ce qui est bas pour un élite) à couru le marathon en 2h08mn !!!
En revanche le seuil anaérobique au-delà duquel une forte production d’acide lactique va s’enclencher est un élément important de l’entraînement.
En effet le résultat d’un entraînement en endurance intense élève le seuil exprimé en pourcentage de VO2max.
Chez des sportif peu entrainés , ce seuil est déjà atteint entre 70-75 % de VO2max, tandis que chez des athlètes très entraînés, il n’est atteint qu’à 90 % de VO2max .
Pour faire court plus le sportif sera entraîné plus son seuil anaérobique sera proche de sa VO2max.
Le seuil d’anaérobie est donc un élément essentiel utilisé dans la programmation de l’entraînement, et malgré les controverses quant à son obtention et sa signification, c’est en ce moment la mesure la plus utilisée pour l’établissement des différents rythmes ou intensités d’entraînement.
L’atteinte de ce seuil peut être repérée par rapport à la puissance fournie, à la vitesse de course, à la consommation d’oxygène, la fréquence cardiaque et par une subite augmentation de la production d’acide lactique. (4 millimoles par litres).
Cette mesure du taux de lactate effectuée au cours du test d’effort permettra alors de connaître la valeur assez précise du seuil.
Cela dit je me permettrais de modérer mes propos car comme pour tous les tests dans tous les domaines, la plus grande prudence doit être respectée pour tirer des conclusions académiciennes.
En effet, d’autres qualités physiques, en particulier dans le domaine de la coordination ou de la psychomotricité, sont parfois déterminantes mais difficiles à mesurer.
Sans compter les aspects psychologiques assez important en montagne :
Exploser les compteurs avec une VO2 max hallucinante lors d’un test d’effort en salle c’est bien …mais si le skieur est « vert de peur » sur une conversion en pente raide et glacée avec le vide en dessous et la tempête comme décors ou si lorsque ses jambes durcissent il ne sait pas « serrer les dents » et lutter contre la douleur sa performance « en chambre » passera au second plan .
le tel du centre de médecine sportive de Grenoble :
04.76.76.54.94