Bonjour à tous,
après un peu plus d’un an d’utilisation, voici un petit résumé de mes remarques sur les chaussures de randonnées Kayland Globo. Même si le modèle date d’une dizaine d’année à ce que j’ai compris, ces dernières sont toujours en vente sur quelques sites dignes de confiance, je pense que ce test a donc encore un certain intérêt.
Je pratique la randonnée sur tout type de terrains, de la garrigue aux alpes, de 0 à 3000 (rarement plus haut), en été par 35° comme en hivers par -10°. Après avoir balancé mes vieilles meindl qui s’étaient décollées de partout malgré une utilisation limitée (en plus mon pied avait changé, et un des pieds était devenu assez inconfortable), je me retrouvai avec une paire de merrell mi-haute avec la semelle en schwing gum, ultra confortables, mais où je sens le moindre cailloux du chemin (et qui ont très mal supporté l’ascension d’un volcan néozélandais, c’est abrasif la pouzzolane…), et des chaussures d’alpi Kayland Cross Mountain cramponnables et semi-rigides (essayées et achetées lors d’un passage au vieux campeur). Autant dire que tout ça manquait un peu de polyvalence, en particulier pour les randos hivernales et un peu humides.
Je chausse du 47. Autant vous dire qu’à part au vieux campeur, il est très difficile de trouver une boutique où essayer suffisemment de chaussures pour en trouver une à mon pieds. Et j’avais vraiment pas envie d’aller à Marseille juste pour ça (au moins 2h de route plus les emmerdes).
J’avais comme critère des chaussures polyvalentes, solides, et résistantes à l’humidité. Autant dire que tout pointait vers des chaussures cuirs, même si ces dernières sont en général un peu plus lourdes. Le nombre de chaussures cuir est assez limité: globalement, y’a meindl, les Lowa renegade, et… les kayland Globo. Meindl, j’avais eu en plus de celles que j’avais balancé d’autres désagréments, donc non. Les lowa, c’eut été avec plaisir vu le rapport qualité prix, mais j’avais déjà eu l’occasion de les essayer, et clairement, c’est pas fait pour moi.
Et je me suis dit que vu que les chaussures d’alpi me vont comme un gant, je vais tenter de prendre la même pointure avec la même marque, et avec un peu de chance, ça sera à peu prêt le même chaussant. Au pire, je renvois, vive la carte club.
Ce qui est dit est fait, je reçois mes pompes, je mets le pieds dedans, et… C’est nickel. je ne touche pas au bout même en faisant des pointes façon danseuse, et le pieds est bien maintenu. La réalisation est soignée. Au prix (en promo en plus), et conformément aux avis trouvés par ci par là, la chaussure a un confort un peu spartiate. A voir en pratique. Bref, à première vue, content de l’achat, et je ne renvoie pas le paquet.
En guise de premier test, un peu comme avec les gants(voir test ici ), je tente un truc un peu à la limite de leur plage d’utilisation, à savoir un des (innombrables) tour des Dentelles de Montmirail. Cette version fait 35km, pour 1000m de dénivelée. l’été approche, il fait 30° à l’ombre, et je mets les chaussures avec des chaussettes mérinos légères.
A la fin de la rando, les jambes tirent un peu, je manque d’entrainement et je n’ai plus l’habitude de tirer des chaussures un peu lourdes. La plante des pieds est assez irritée, je sens le manque d’amortis des petits chocs de la semelle interne, qui n’est rien d’autre qu’un bout de mousse. En revanche, pas d’ampoules, pas trop de transpiration, et après 35km de quasi exclusivement des sentiers pierreux voir de pierriers, j’ai les pieds en bon état. Sur le même type de terrain, avec les merrels et une rando 2 fois moins longues, je ne les sentais plus tellement ils avaient été malaxés.
Le deroulé du pied est agréable, mais un peu moins bon d’une certaine manière que les Cross Mountain. En effet, ces dernières sont équipées de la « technologie » kayland ALS de maintient du pieds, absentes des Globo plus anciennes. Lorsque le pied plie beaucoup, il arrive qu’une légère pression se fasse sur le coup de pied. Le réglage du laçage est un peu délicat, mais on y arrive.
Autre test notable: rando dans le vercors au Goutarou ce mois de novembre: la neige a presque entièrement fondue, il neige au sommet, mais il se met rapidement à tomber des cordes alors que nous abordons la descente. Nous avons fait la montée les pieds dans la neige, je n’ai pas eu froid. A la descente, les sentiers se sont transformés en ruisseaux. Nous descendons donc pendant 2h sous une pluie battante et les pieds dans les ruisseaux. J’ai un pantalon goretex qui recouvre le haut des chaussures, pas d’infiltrations possibles par là. Arrivé en bas, j’ai les pieds secs.
Moi content.
J’ai également utilisé ces chaussures en sortie raquettes, avec succès pour des températures ne descendant pas pour l’instant sur les -5°c, sur une journée, avec des chaussettes mérinos moyennes. Les chaussures sont suffisamment rigides pour s’accomoder des raquettes, suffisamment étanches pour ne pas prendre l’eau dans les conditions de neige mouillée, et assez chaudes pour ne pas avoir froid aux orteils, mais je n’irai pas plus bas sans une paire de chaussettes plus sérieuse.
En résumé, les chaussures répondent au critère n°1 de polyvalence. Le cuir lisse a pris un coup dans un pierrier, sur le dessus de la chaussure, qui n’a pas apprécié une arrête tranchante, mais c’est pas passé à travers. Un coup de colle pour éviter que ça s’aggrave, et c’est reparti. La semelle n’a pas bougée, elle est assez accrocheuse, mais ce n’est manifestement pas de la gomme tendre, donc si les crampons sont efficaces, faut pas s’attendre non plus à une adhérence digne d’un chausson d’escalade. Le confort est un peu spartiate, mais pas de quoi faire des ampoules ou empêcher des randos sur plusieurs jours. Une bonne paire de chaussettes et une nouvelle semelle intérieure, et ça fait déjà pas mal.
En bref, content de ces chaussures!